« Nous sommes là pour ouvrir des ateliers de formation au profit des prisonniers. Ces derniers, une fois formés, à leur tour formeront d’autres prisonniers. C’est surtout les prisonniers condamnés à perpétuité qui vont être formés en premier. D’ici lundi, les formateurs débuteront la phase pratique de la formation ». C’est en ces mots que le chef du parquet, Danton Léger, a lancé hier jeudi 15 décembre un programme de formation pour les détenus au pénitencier national.
Près de 70 prisonniers bénéficieront des formations en ébénisterie, charpenterie, maçonnerie, couture et en d’autres métiers manuels.
Instruit par le ministre de la justice Camille Edouard Junior, Camille Junior Édouard et du président de la République, Jocelerme Privert, Danton Léger explique que ce projet participe d’une politique de réinsertion sociale. « C’est inadmissible que des prisonniers, reprochés par la société, quittent le pénitencier national sans un métier. »
Les ateliers de travail seront assurés par deux firmes durant une période de trois à cinq mois à l’intérieur du centre carcéral. Certains obstacles sont structurels sont déjà prévisibles : niveau académique, environnement de travail, disposition psychologique. Mais l'ingénieur Harry André, responsable de formation, croit pouvoir surmonter ces difficultés. « Il n’y a rien de très facile, mais avec la détermination on réussira ce programme. »
Par-là même, Danton Leger annonce l’ouverture d’un atelier à la prison des femmes à Titanyen la semaine qui vient et le traitement des dossiers des mineurs incarcérés à CERMICOL pour envisager d’éventuelles libérations.
À rappeler que depuis sa nomination à la tête du parquet de Port-au-Prince, Me Léger a déjà fait libérer plus de 2 200 prisonniers. Il travaille actuellement sur la libération de 200 autres incarcérés.
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