Port-au-Prince,
le 18 décembre 2016
Jean Marc Donald ORPHÉE |
Monsieur l’ancien président, je ne vous ai pas connu lorsque
vous tiriez à boulet rouge sur Jean-Claude Duvalier et sur ses sbires. J’ai appris à vous connaître sur les bancs de
l’école dans vos belles envolées lyriques. Je sentais que votre voix, à l’époque, se confondait avec la souffrance du peuple qui était dans
un carcan.
Chacun a senti, à sa façon, vos paroles profondément
sensibles. D’une certaine manière, vous avez su parler avec votre cœur, avec
votre largesse d’esprit à tous égards.
Et on sait aussi combien vous vous démeniez comme un diable dans un
bénitier pour changer le cours de l’histoire de ce pays.
Cher Président, je
souhaite que vous gardiez cette volonté de régénérer le pays en vous, cela va
sans dire. Au nom de toute la république, je veux pouvoir vous saluer.
Cher Président, votre
jeunesse a voulu construire le pays.
Votre vieillesse ne doit aucunement le détruire. A coup sûr, après avoir
brigué, dans des circonstances combien
épineuses, la magistrature de l’État, il
va falloir que vous fassiez votre bilan. Je ne le magnifie pas, je veux pouvoir
le comparer.
À bien
comprendre, vous avez eu toujours du fil à retordre en sorte que vous puissiez accoucher solennellement
vos idées, tel que l’on souhaiterait ardemment. Bénéficiant, pour un premier mandat, d`un soutien populaire, vous auriez fait,
accompli des progrès pour la masse qui vous a auréolé. Un réel élan naturel
vous a lié et vous lie encore.
Cependant, il y a
dans l’air une autre force d’impulsion populaire. Je vous invite à épouser le
temps, qui n’est autre que celui de la
consolidation qui fait la grandeur des pays civilisés.
Je suis d’avis que vous avez le sens de l’histoire et que
vous, en tant qu’homme avisé, ne souhaiterait guère vous en jeter dans sa poubelle. En fait,
dans une démarche mettant en joue
la jonction, la mise en valeur du
consensus, la majorité silencieuse, à mon
avis, vous convie à faire preuve de grandeur d’âme.
Ainsi vous invité-je formellement à initier
la table des discussions entre les acteurs politiques en vue
d’élaborer, de forger un destin collectif
pour ce pays autant maltraité que méprisé. Haïti a besoin de l’union de ses propres fils pour son
développement durable intégré, c’est une vérité incontestable.
Ce qui fait que vous êtes appelé à vous engager
pour une possible régénération du
pays.
Si vraiment de telles pensées vous habitent, Monsieur le
Président, je vous prie de recevoir mes salutations patriotiques. Je souhaite
vous rencontrer pour vous en dire plus.
Haïti vous attend pour alimenter la stabilité; vous êtes une
grande voix.
Merci
Jean Marc Donald ORPHÉE, Étudiant en sciences politiques
à l’IERAH/Université d’État d’Haïti
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