Le président cubain Raúl Castro s'est engagé samedi soir à "défendre la patrie et le socialisme" lors d'une cérémonie d'hommage à Fidel Castro, mort le 25 novembre, à 90 ans. Les cendres du père de la révolution cubaine doivent être enterrées dimanche dans l'intimité.
"Devant les restes de Fidel (...) nous jurons de défendre la patrie et le socialisme", a déclaré Raúl Castro, devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées à Santiago de Cuba, dans l'est du pays. Fidel "a démontré que cela est possible, que l'on peut renverser tout obstacle, menace, soubresaut dans notre détermination à construire le socialisme à Cuba", a-t-il insisté.Prenant beaucoup de Cubains par surprise, Raúl Castro a aussi annoncé que, conformément à la volonté de Fidel Castro, il déposerait devant l'assemblée nationale une loi prévoyant qu'aucun culte de la personnalité ne soit entretenu autour de lui. L'annonce tranche avec l'exaltation, qui s'est emparée de l'île ces derniers jours autour de l'image du "Comandante".
Fidel a insisté "jusqu'à ses dernières heures de vie" pour que "son nom et sa figure ne soient jamais utilisés pour baptiser des institutions, places, parcs, avenues, rues ou autres sites publics, et que ne soient jamais érigés à sa mémoire monuments, bustes, statues et autres formes similaires d'hommage", a rappelé le cadet des Castro, qui a succédé à son frère Fidel en 2006.
Une poignée de chefs d'Etat étrangers étaient présents, tels que les alliés inconditionnels de Cuba, Nicolás Maduro, le président du Venezuela, Evo Morales, le président de Bolivie, ainsi que du Congolais Denis Sassou Nguesso et des ex-chefs d'Etat brésiliens Luiz Inácio "Lula" da Silva et Dilma Rousseff.
Parmi les autres invités figuraient la légende du football argentin Diego Maradona, proche de Fidel Castro, et la ministre française de l'écologie, Ségolène Royal.
Dimanche, les restes de l'ex-président seront enterrés au cimetière Santa Ifigenia de Santiago, à côté du mausolée de José Marti, le héros de l'indépendance de Cuba. Ces funérailles qualifiées de "simples" par Raúl Castro se tiendront à l'abri des caméras des médias étrangers. Elles scelleront la fin du deuil national de neuf jours décrété après le décès de Fidel Castro.
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