La conversation que nous avions eue avec Régine
Charles a démarré sur les chapeaux de roues et frisait même le quart de tour,
sans préambule… « … J’ai laissé mon pays pour aller vivre en République
Dominicaine en décembre de l’année 2007, et je dois avouer que cela a été pour
moi un vrai soulagement …(…)… (…)…, je parle là des scènes de violences partout
dans le pays, des kidnappings, de l’incapacité de notre gouvernement à faire
face aux nécessités les plus élémentaires (ordinaires) du peuple haïtien… » …Le
problème avec bon nombre de dirigeants, c’est qu’il pense que la population est
dupe et se laisse volontairement tourner en bourrique; l’absence de
leadership et la carence de sens de responsabilité de la plupart de nos
leaders, sont les principales pierres d’achoppement de la société haïtienne.
Au départ, le jeune qui laisse le pays pour aller
poursuivre ses études à l’étranger n’a qu’une aspiration : Retourner au bercail
pour mettre ses compétences et connaissances à la disposition de ses
compatriotes de la mère-patrie. Mais, hélas, au fur et à mesure que le temps
passe, ça marche à reculons et va de mal en pis chez lui. Il se trouve
donc, dans la pénible obligation de prolonger son séjour indéfiniment en terre
étrangère, malgré lui, faute de structure adéquate, pouvant le motiver à penser
autrement.
Âgée de vingt-huit ans, Mademoiselle Charles a pris
naissance en Haïti, un 6 février ; depuis six ans, sa famille et elle résident
et mènent une vie normale et tranquille en République Dominicaine. Elle
poursuit ses études dans un établissement universitaire de la capitale voisine
: « Universidad Dominico-Americana (UNICDA) ». Actuellement, nous
confie-t-elle, « … Je suis en train de briguer une licence en
Administration Touristique et Hôtellerie. Grâce au soutien de ma famille, ma
mère en particulier, je peux me dédier absolument à cela…»
Régine lutte de toutes ses forces en vue de faire
respecter et rayonner le nom d’Haïti là où elle se trouve. L’étudiante
pense que les haïtiens devraient se prendre en main et faire de leur mieux pour
vendre une meilleure image de leur pays en terre étrangère, les racontars et
Haïtianeries devraient être mis aux oubliettes, ‘si anndan pa vann ou deyo
pap achte’. « … Généralement, les étrangers qui n’ont
jamais eu la chance de nous visiter ou, peut-être, ne savent pas beaucoup de
notre histoire et de notre culture, développent souvent des concepts totalement
erronés sur le pays. Ils pensent carrément qu’Haïti est une sorte de jungle.
…(…)… Je me rappelle une fois qu’une dominicaine, amie de ma mère m’a demandée
si en Haïti il y avait des universités ? Une autre fois l’une de mes camarades
de classe m’a demandé si les gens vont au cinéma dans mon pays ? Tout cela
c’est pour vous démontrer quelles idées les étrangers se font de notre pays.
Moi, ce que je fais, chaque fois que j’en ai l’opportunité, c’est de promouvoir
la culture, l’histoire et la beauté de mon pays… »
Notre invitée pense que la plupart de ses compatriotes
souffrent d’un déficit de civisme, de patriotisme et de solidarité, vis-à-vis
de leurs compatriotes et leur pays, par rapport à la position des
Dominicains et Dominicaines qui se sentent concernés par les moindres
pulsations de leur nation… « …ce sont des qualités qui font parfois
défaut chez nous, car la plupart des haïtiens qui vivent en terre étrangère ont
tendance à oublier d’où ils viennent, ce qui leur amènent souvent à rester
froids et indifférents des problèmes que le pays confronte, et d’autres tout
simplement se dépouillent et nient notre culture, et tout ce qui fait notre
essence, à nous autres haïtiens… »
Régine Charles fait partie de cette majorité
silencieuse de jeunes d’origine haïtienne, à travers le monde, qui souffrent
énormément des intox diffusés contre Haïti. Là où elle se trouve, elle fait de
son mieux pour projeter les rayons positifs de son pays, elle participe à des
expositions culturelles, garde un comportement exemplaire en terre étrangère.
L’ile Caraïbe a besoin des jeunes de la trempe de
l’universitaire Charles qui ont dans leur âme et leur sang, la fierté d’être
issus de cette terre de dignité , pour promouvoir ses côtés positifs ; c’est la
raison pour laquelle, nous autres à CANAL+HAÏTI et DIASPORAMA-HAITI, nous
encourageons et rendons hommage public a tous les haïtiens et descendants
haïtiens qui luttent du bec et des ongles, des fois au péril de leurs vies ou
de leurs situations socio-économico-professionnelles, pour que ,
définitivement, Haïti ait une aura différente aux yeux du monde entier.
De par son intelligence, son comportement, son
éducation, son élégance et sa beauté, Mademoiselle Régine reste l’une des
plus authentiques ambassadrices d’Haïti en territoire Dominicain. Nous
vous invitons à suivre attentivement, dans son intégralité, l’entretien
que nous avons eu avec ce germe d’espoir de Quisqueya qui évolue en République
Dominicaine…
CONVERSATION !
DIASPORAMA-HAITI.- Régine Charles, depuis quand, pour
quels motifs et dans quelle(s) condition(s) avez-vous laissé votre pays
d’origine pour vous établir définitivement en République Dominicaine?
Régine Charles.- Avant tout, je tiens d’abord
à remercier «CANAL+HAÏTI» pour cette honorable et importante opportunité, et
aussi le féliciter pour ce travail, hors pair, et par-dessus tout créatif qu’il
est en train d’entreprendre au niveau de la Diaspora haïtienne. Cette nouvelle
chronique « DIASPORAMA » créée par cette Agence de Presse est une preuve
évidente qu’il a une conscience aigüe de ses responsabilités sociales et
politiques vis-à-vis de son pays. Bref, Félicitation a toute l’Equipe de «
Canalplushaïti » et Bon Travail !
J’ai laissé mon pays pour aller vivre en
République Dominicaine en décembre de l’année 2007, et je dois avouer que cela
a été pour moi un vrai soulagement d’une part, due à la situation
sociopolitique que vivait le pays depuis le départ du président Jean-Bertrand
Aristide, le 29 février 2004. Je veux parler, là des scènes de violences
partout dans le pays, des kidnappings, de l’incapacité de notre gouvernement à
faire face aux nécessités les plus élémentaires (ordinaires) du peuple haïtien.
D’autre part cela s’était avéré très difficile car, laisser ma famille, ma
petite sœur en particulier, les amis que j’avais, mes habitudes, tout ce qui
faisait partie intégrante de ma vie pour aller vivre en terre étrangère,
n’était pas chose facile. Mais, venant à peine d’obtenir mon bac 2 ème
partie, ma famille et moi avons jugé bon qu’il serait impossible
d’entreprendre mes études universitaires dans de pareilles conditions. C’est
ainsi, comme la majorité des haïtiens (des jeunes haïtiens), j’ai dû me
résigner à tout laisser et partir à la recherche de cette paix et de cet avenir
plus au moins «certain» que Je n’avais pas pu trouver dans mon propre pays.
DIASPORAMA-HAITI.- Parlez-nous un peu de votre famille…
«Ma mère,ma raison de vivre, ma fièrté» |
Régine Charles.- Ma famille… ma raison de vivre, ma
fierté, «mi todo » comme je dis toujours.
Je suis issue d’une famille très pauvre… Ma mère
était tombée enceinte à l’âge de 19 ans; n’ayant, au début, ni l’appui de mon
père, ni celui de sa famille, elle a dû abandonner ses études pour me prendre
en charge. Mais plus tard, à ma naissance, mon père, touché par une «dose de
conscience… (rires) comme dit souvent ma mère, a décidé de prendre
finalement ses responsabilités et de m’accepter comme étant sa fille, bien que
sa situation n’était guère meilleure que celle de ma mère. Car lui aussi était
jeune, encore sous la tutelle de ses parents et de surcroit au chômage. Mais je
dois vous dire que cette pauvreté-là dont je vous parle, je ne l’ai jamais
connue, ni même sentie, car durant toute ma vie et encore aujourd’hui, bien que
je sois adulte, ma famille a toujours tout mis en œuvre afin qu’il ne me manque
jamais RIEN. Je n’ai jamais connu la faim, la nécessité de quoi ce soit de
matériel; les écoles que j’ai fréquentées font partie des meilleures; enfin,
Dieu m’a bénie d’une mère formidable, honnête, rude travailleuse, et d’un père
qui m’a inculqué tout ce qui est nécessaire pour que je sois quelqu’un « de
bien », une femme « de tête » dans tous les sens du terme (crois-moi, je
n’exagère pas !!! (Rires); en gros, quelqu’un qui peut et qui veut servir sa
société.
DIASPORAMA-HAITI.- Pouvez-vous nous parler un peu de
vos activités professionnelles et universitaires en République voisine?
Régine Charles.- Là, il n’y a pas beaucoup à dire,
car ma vie en République Dominicaine se résume en un seul mot : ETUDES.
Actuellement, Je suis en train de briguer une licence
en Administration Touristique et Hôtellerie et grâce au soutien de ma famille,
ma mère en particulier, je peux me dédier absolument à cela. Donc ma vie
actuellement n’est qu’un va-et-vient entre mes cours à l’Université et mes
cours de langues.
DIASPORAMA-HAITI.- Quelle relation développez-vous avec
la communauté haïtienne de l’endroit où vous vivez?
Régine Charles.- Je crois qu’il s’avère inutile de
dire qu’en République Dominicaine il y a un nombre considérable de compatriotes
haïtiens car, les péripéties dont ils sont souvent sujets sont connues par
tous. Cependant, personnellement je n’ai pas une relation qui pourrait s’avérer
importante ou profonde avec cette communauté. Mais je les rencontre partout, et
je fais toujours en sorte de les aider dans la mesure de mes moyens et quand je
le juge nécessaire. Par exemple si je rencontre un compatriote dans la rue avec
des difficultés pour se défendre faute de ne pas parler trop bien l’espagnol,
je l’aide. Mais je ne pourrais prétendre avoir une relation disons profonde
avec cette communauté ou être une activiste de leur défense, bien que
j’aimerais bien l’être.
DIASPORAMA-HAITI.- Existe-t-il des associations pouvant
défendre les intérêts des haïtiens là où vous êtes, et si oui, en bref, quelles
sont-elles, que font-elles de concret dans la communauté?
Régine Charles.- La fondation la plus connue qui
défend les intérêts des immigrants haïtiens en République Dominicaine c’est
celle qui est dirigée par le prête Jésuite, « Regino Martínez » ensuite il y a
le « Centro Bono » lui aussi dirigé par les Jésuites qui est en train de faire
un travail exceptionnel pour le respect de l’identité des fils des haïtiens nés
en République Dominicaine et pour la régulation de la loi de l’immigration dans
ce pays qui est une loi carrément et franchement abusive et discriminatoire
par-dessus tout pour nous les haïtiens. Car bien que cette loi soit apparemment
pour tous les étrangers ceux qui en payent le coup sont uniquement les
immigrants haïtiens.
Régine Charles.- Mais… non, pas du tout, je ne
pourrais éprouver pareil sentiment vis- à-vis de personne et je ne m’en sens
pas non plus victime. D’abord, parce qu’on m’a toujours appris à accepter et à
tolérer les autres tel qu’ils sont, et ensuite parce que j’ai appris à aimer la
République Dominicaine et son peuple. La majorité des dominicains sont des gens
extrêmement sensibles et solidaires, et Haïti a eu la preuve de cette
solidarité après la tragédie qu’il a souffert le 10 janvier 2010. Je pense que
si parfois nous les haïtiens nous subissons encore aujourd’hui ce sentiment de
leur part, c’est tout simplement parce que l’Etat dominicain n’a pas su mettre
sur pied une politique d’immigration qui promeuve la justice et le respect des
droits humains, non pour un petit groupe en particulier, mais pour tous. Et
encore, nos propres dirigeants souvent ne se soucient guère de notre sort,
s’ils ne sont pressurés d’une façon ou d’une autre et ne font pratiquement rien
de leur côté pour améliorer la situation. Ce qui veut dire, réellement, que le
peuple dominicain n’est guère un peuple bourré de préjugés comme beaucoup le
prétendent. Je pense tout simplement que c’est un peuple qui se sent « menacé »
par le nombre d’immigrants haïtiens « sans-papiers » qui se trouve sur son territoire
et qui croit qu’il devrait se défendre et ne sait pas bien comment s’y prendre
pour le faire.
DIASPORAMA-HAITI.- Qu’est-ce que vous appréciez chez
les dominicains et dominicaines et que vous aimeriez retrouver chez les
haïtiens ou haïtiennes?
Régine Charles.- Leur « SOLIDARITÉ » et c’est aussi
un peuple fier de ses origines. Malheureusement, ce sont des qualités qui font
parfois défaut chez nous, car la plupart des haïtiens qui vivent en terre
étrangère ont tendance à oublier d’où ils viennent, ce qui les amènent souvent
à rester froids et indifférents aux problèmes que le pays confronte. Tandis que
d’autres, tout simplement, se dépouillent et nient notre culture, et tout ce
qui fait l’essence de nous autres haïtiens. Bref, le sentiment d’appartenance
nous fait terriblement défaut contrairement aux dominicains…
DIASPORAMA-HAITI.- Quels genres de difficultés
rencontrez-vous au pays de Trujillo?
Régine Charles.- A part les problèmes sur le plan de
l’immigration, les difficultés que j’enregistre dans ce pays sont les mêmes qui
se vivent un peu partout dans le monde je suppose. Une crise terrible sur le
plan économique et financier qui, dans le cas de la République Dominicaine est
un peu plus grave car c’est un pays en voie de développement avec une économie
débilisée et qui est en train de faire face actuellement à une réforme fiscale.
DIASPORAMA-HAITI.- En ce moment, comment sont vos
rapports avec la terre de vos ancêtres ?
Régine Charles.- Je veux toujours rester informée
sur tout ce qui se passe en Haïti, le commenter avec mes proches et mes amis et
je fais toujours en sorte que rien de ce qui ce passe dans mon pays m’échappe.
Car je crois fermement que chaque haïtien devrait être un ambassadeur de son
pays, mais comment l’être si on vit dans l’ignorance complète de son évolution
? C’est pour cela que, bien que je sois loin, je garde constamment contact avec
tout ce qui se passe dans mon pays.
DIASPORAMA-HAITI.- Quels genres de support
apportez-vous, à votre pays d’origine ?
"Lors de mon expo sur le Vodou Haïtien". |
Tous voulaient connaitre Jacmel, ses anciennes
maisons, ses plages et son carnaval. Je crois que là est le devoir de chaque
haïtien, faire valoir tout ce qui fait l’essence de notre peuple !
DIASPORAMA-HAITI.- Après tant d’années vécues à
Santo-Domingo, aimeriez-vous retourner vous établir définitivement en Haïti ?
Si oui, sous quelles conditions ? Sinon, pourquoi ?
Régine Charles.- Bien sûr que je rêve de retourner
vivre dans mon pays, je le désire fortement. Mais pas dans les conditions
actuelles. Je rêve de m’établir dans une Haïti où l’amour de ses fils pour lui
prime avant leurs intérêts personnels.
Régine Charles.- Les mauvais souvenirs sont
nombreux… peu de temps avant mon voyage en République Dominicaine plusieurs
membres de ma famille avaient été victime du catastrophe social appelé
«kidnapping»; j’ai moi aussi été victime d’une «tentative» de kidnapping, mais
Dieu merci, cela a été tout simplement une «tentative». Mais ces horreurs-là ne
peuvent se comparer aux beaux jours que j’ai vécue dans mon pays, «ti flannen
le dimanch apre midi, ti fritay yo, fresko ak pistach yo! 24 desanm mwen pa
janm menm jan an depi lem kite ayiti ! Ti soup joumou tout vwazinaj konn ap
voye pou grann mwen premye janvye, tout bagay sa yo manke-m e se bagay menm si
mwen jwenn yo kote m’ ye a, la menm, yo pa janm menm jan an vre ak si m’ te nan
peyim! Bon souvni yo plis ke move yo ! » ( Je pleure en écrivant ces
ligne… bahhhh, t’es pathétique Régine…(Rires)
DIASPORAMA-HAITI.- Et ceux de la
République Dominicaine… ?
Régine Charles.- Vaut pas la peine d’en parler
jusqu’ à présent…
DIASPORAMA-HAITI.- Quels sont vos espoirs pour la
jeunesse haïtienne d’Haïti?
Régine Charles.- Mes espoirs pour la jeunesse
haïtienne… J’espère dans un futur pas trop lointain, que la jeunesse de mon
pays soit beaucoup plus consciente de son devoir vis-à-vis de sa société,
d’avoir des jeunes beaucoup plus préparés et disposés à aider et à faire partie
de la reconstruction de son pays.
DIASPORAMA-HAITI.- Quels sont vos espoirs pour la
jeunesse haïtienne de la diaspora ?
Régine Charles.- La même chose, avec la seule
différence qu’ils devraient profiter eux-mêmes de promouvoir, de faire valoir
notre pays là où ils sont car Haïti en a besoin.
DIASPORAMA-HAITI.- De la République Dominicaine … comment
voyez-vous la situation sociopolitique en Haïti ?
Régine Charles.- Terriblement délicate! Malgré
certains efforts actuels de la part du gouvernement. Je pense qu’il nous reste
beaucoup plus à faire et à transformer sur le plan sociopolitique que sur le
plan économique.
DIASPORAMA-HAITI.- Que pensez-vous de la présence de la
Minustah en Haïti ?
Régine Charles.- Je passe…
DIASPORAMA-HAITI.- Quels conseils donneriez-vous à la
diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?
Régine Charles.- Je leur dirais qu’ils ne doivent
pas perdre confiance en notre pays, qu’aucun étranger ne viendra solutionner
nos problèmes, et que c’est à nous même de le faire et que notre pays à besoins
d’eux aussi !
Régine Charles.- Mon rêve le plus cher c’est
d’obtenir un master en Administration Touristiques et ensuite travailler dans
le secteur touristique de mon pays. C’est un rêve qui est en cour de
réalisation… C’est pour bientôt…(Rires), « con Dios mediante… »
DIASPORAMA-HAITI.- Un dernier message
au peuple haïtien de la Métropole (Haïti) et de l’extérieur?
Régine Charles.- Je pense que notre pays a besoin de
l’union et de la solidarité de nous tous haïtiens. Il est temps de commencer à
être conscient de nos erreurs, à faire face à nos problèmes et à agir pour le
bien de notre pays.
DIASPORAMA-HAITI.- Régine Charles, ‘CANAL+HAÏTI’ et
‘DIASPORAMA-HAITI’ vous remercient pour votre support dans le cadre du
Mouvement de la Reconstruction d’Haïti, de la liberté d’expression et de la
liberté de la presse.
Régine Charles.- A-moi de vous remercier de m’avoir
donnée cette opportunité, ce fut un honneur.
Crédit:
CANAL+HAÏTI/DIASPORAMA-HAITI
Propos
recueillis par Andy Limontas pour la Chronique
« Diasporama » de CANAL+HAÏTI
Rédaction:
Andy Limontas/Marie-Pascale Duplan
email:
andylimontas@yahoo.fr / canalplushaiti@yahoo.fr
Tous droits
réservés@CANAL+HAITI, Mars 2013
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