vendredi 29 janvier 2016

Québec/Haiti/Diasporama/Décès Duvalier: Lettre de Montréal -23, « Quelques vérités à dire ».

Montréal, 9 octobre 2014
Nadine Magloire
Nadine Magloire
Dans les années 80, Marlène Valcin qui, à l’époque, travaillait au Centre Multiethnique, rue Saint-Urbain, me blâmant de ne pas fréquenter la communauté haïtienne, insista beaucoup pour que je me joigne au groupe de femmes qu’elle organisait. J’ai fini par aller à leur première réunion. Quelques jours après, elle m’apprenait que les femmes haïtiennes avaient déclaré qu’elles boycotteraient le groupe si Nadine Magloire en faisait parti.
J’étais, paraît-il, une espionne de Jean-Claude Duvalier. Je lui ai fait remarquer que ne fréquentant pas les Haïtiens comment pouvais-je faire mon boulot d’espionne. Cette personne qui m’avait été présentée par Ghislaine Charlier était devenue une amie. Pourtant elle ne m’avait pas défendue auprès de ses copines. N’étant pas rancunière, je suis restée tout de même son amie. Tout récemment, des décennies après, un certain Hugues rappelait que j’avais été accusée d’être une espionne de JCD en commentaire d’un article concernant la réimpression de mon roman « LE SEXE MYTHIQUE ». Maintenant après bien des crasses qui m’ont été faites par des Haïtiens en Haïti et à Montréal, j’en ai vraiment marre.
J’en ai marre aussi des faux héros haïtiens. Tel Jean Dominique. Je l’ai connu avant qu’il ne devienne une célébrité. Je sais à quoi m’en tenir sur cette personne. C’était un démagogue d’une grande vanité, prêt à tout pour satisfaire ses ambitions. Il est temps qu’on fasse une enquête sérieuse concernant ce personnage qui a été assez habile pour duper bien des Haïtiens et même des étrangers. Pour commencer il faudrait dire comment il a acquis la station Radio Haïti devenue Radio Haïti Inter. Sa veuve s’est beaucoup agitée pour qu’on juge Jean-Claude Duvalier. J’ai quitté Haïti en 1979, je ne sais pas quelles ont été alors ses relations avec le Gouvernement Duvalier.
Bien qu’espionne de JCD, selon certains Haïtiens de Montréal, jusqu’au tremblement de terre de 2010, je m’étais complètement désintéressée de ce qui se passait en Haïti. Fin 1977 ou début 1978, une amie (je dirai son nom si elle consent) m’avait invitée à diner un soir en compagnie de son amoureux, qui n’était pas encore son mari, et de Jean Dominique. Le futur mari de mon hôtesse était un ami très intime de JCD. A ma grande surprise, j’ai entendu Jean Dominique lui confié ce message: « Dites au Président que je suis à sa disposition pour le conseiller ». A l’époque, ce qu’on reproche à Bébé Doc existait déjà. Pourtant Jean Dominique souhaitait servir de près ce « dictateur sanguinaire »!


Crédit : Nadine Magloire

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