vendredi 29 janvier 2016

Québec/Diasporama: Lettre de Montréal -20… Aux hommes et Femmes de bonne volonté du Québec.


Montréal,  Jeudi 4 octobre 2012, 22h49
Nadine Magloire
Nadine Magloire
 J’ai suivi les événements du Québec dès mon arrivée à Montréal avec la feuille rose d’immigrante reçue.  C’était en août 1973. L’autobiographie de notre Première ministre, Pauline Marois, « QUÉBÉCOISE », m’a rafraîchi la mémoire (j’avais un peu oublié certains faits) et j’ai appris bien des choses que les médias n’étaient pas en mesure de nous révéler. Ce livre nous apporte une tranche de l’Histoire du Québec racontée par une personne qui a participé aux événements et souvent les a provoqués.
Avec d’autres, elle a fait l’Histoire du pays de 1981 à 2007; celle-ci fait partie de son autobiographie. Mais Mme Marois, son livre achevé, ne s’est pas retirée de la vie publique. Devenue Première ministre, la première femme dans ce rôle, au Québec, elle a la possibilité d’y imprimer sa marque bien plus que dans les différents ministères qu’elle a occupés, tels l’Education, la Santé, les Finances.  Ses fonctions lui ont permis d’acquérir une très grande connaissance des différents rouages de la machine gouvernementale. Pendant toutes ces années, elle a parcouru le Québec, acquérant ainsi une bonne idée des divers besoins des gens très nombreux qu’elle a eu l’occasion de rencontrer.
 J’avais quelques notions du bouillonnement culturel que vivaient depuis les années 60 les Canadiens-français devenus les « Québécois ». Un vacancier de Montréal rencontré au bord d’une piscine m’avait prêté un gros bouquin. Je crois que son titre était, entre autre, « De Duplessis à René Lévesque ». Les velléités d’indépendance du Québec, une simple province, me semblaient absurdes. J’avais entendu parler de bombes, d’enlèvements.
Malgré l’année passée à Montréal, au collège Marie de France, en 1950-51, j’ignorais que cette province était près de 3 fois plus grande que la France, bien que peu peuplée (6 millions environ à l’époque) et pleine de ressources naturelles. Ça n’a pas été difficile pour moi d’admettre son désir de souveraineté étant d’un pays ou les esclaves venus d’Afrique avaient dit: « Liberté ou la mort » et avaient jeté les colons français hors des rives de Saint Domingue pour fonder Haïti. J’ai vite compris que les Canadiens français, les « Canayens » ne voulaient plus être dominés par les « Anglais » leur propre province, ni mener une vie minable : éternels « porteurs d’eau », « nés pour un petit pains ».
En relisant de vieilles lettres, celles que j’avais envoyées à ma mère au cours de l’année passée à Marie de France, j’ai pu constater que j’avais perçu un peu la situation qui prévalait à cette époque. J’avais écrit : »Les Canadiens-français comptent pour du beurre ».
 Mme Pauline Marois qui avait étudié en service social à l’université Laval a été une militante dès cette époque, militante sociale, puis politique.  C’est à la suggestion de René Lévesque, Premier ministre, qu’elle s’impliqua en politique active. Elue députée de La Peltrie en 1981, elle devint ministre de la Condition féminine, prenant la relève de Lise Payette qui avait quitté la vie politique.
 C’est sans doute parce qu’ils redoutent un nouveau référendum pour la souveraineté que bien des gens n’ont pas voté pour le Parti québécois. Le nouveau Gouvernement est minoritaire. Dommage. La Première ministre a de grandes ambitions pour le Québec. J’espère que les partis d’opposition feront preuve d’un intérêt pour le pays qui  transcende leur soif de pouvoir et qu’ils ne feront pas systématiquement obstacle à toutes les actions de Mme Marois. J’espère qu’on la laissera accomplir ses rêves de toujours pour le Québec et les Québécois. TOUS les Québécois sans distinction de leur lieu de naissance.
 Cordialement,
Crédit: Nadine Magloire
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