Montréal, 17 janvier 2016
Ma réponse à Fritz Étienne qui m’a envoyé l’article de Umar Timol, écrivain de l’Ile Maurice L’ INTELLECTUEL COLONISÉ
J’en ai marre de ces complexés qui crachent sur la culture des Blancs, colons ou pas. J’aurais été affreusement malheureuse si j’avais dû me contenter du créole du tambour, de la musique compa. Quant au vaudou…Je suis athée. Je n’ai pas la religion du colon, le christianisme, sans doute. Je suis une intellectuelle colonisée. J’en suis fort aise. Allez danser le compa. Moi, je préfère écouter Richard Wagner, Mahler, Debussy, John Adams, etc. Tous des Blancs.
Et ma mère, la pianiste et compositrice, Carmen Brouard, n’a pas composé de la musique »nègre » mais de la musique de Blancs. Si vous voulez qu’Haïti reste tel qu’il est dans son trou avec sa musique »nègre » primitive, son créole, son vaudou, sa misère, sa saleté, sans eau, sans électricité, c’est votre problème. Moi, je suis aussi Haïtienne que les »noiristes ».
Et je me soucie certainement davantage de l’intérêt du peuple. Je ne suis pas allé dans les universités des Blancs pour acquérir des diplômes et dire aux enfants du peuple: Ces diplômes, ne sont pas pour vous. Vous avez votre culture : le créole, le tambour, le tafia,le clairin, la musique compa et surtout le VAUDOU. C’est ça votre CULTURE .
Enfoncez-vous ça dans le crâne! Moi, je n’ai pas de complexe à cause de ma couleur. Je me sens l’égal de n’importe quel Blanc et quant à la culture, l’intelligence, l’idéal, au-dessus d’un très grand nombre de Blancs. Je l’ai déjà dit. Tous les humains sont égaux pour moi qu’ils ou qu’elles soient multi-milliardaires, vedettes planétaires, Pape, Président des États-Unis, ou tout ce que vous voulez!
Je suis heureuse d’avoir la culture des colons. Je ne pourrais pas m’en passer.
Qu’attendez vous pour aller vivre parmi les paysans haïtiens, dans leurs cabanes puantes, sans eau, sans électricité, sans livres, en vous déplaçant à dos d’âne et faisant vos besoins dans la nature comme ce pauvre peuple haïtien, bandes de farceurs!
Crédit : Nadine Magloire
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