vendredi 29 janvier 2016

Haïti/Diasporama : Lettre de Montréal – 8, Méfiez-vous de la «CAQ» !

Montréal, 6 août 2012

La « Caq », le parti du changement? Ça peut-être pour le pire! Méfions-nous de ce parti à deux têtes. Deux lions qui avant d’être élus s’affrontent déjà pour le pouvoir!
Les Québécois ou plutôt les Canadiens français avaient la réputation d’être vulnérables quant aux promesses d’élection. Mais j’espère que c’est de l’histoire ancienne et qu’ils ont appris à ne plus être dupes. C’est facile de promettre monts et merveilles. Il faudra exiger que les promesses de nos politiciens s’accompagnent de précisions sur les moyens de les réaliser. Ainsi le parti libéral annonce la création de 200.000 emplois s’il est réélu. Il me semble que depuis quelques années j’entends surtout parler de fermetures d’usine, de mises à pied de travailleurs. Serait-ce le Grand Nord qui produira ce miracle? J’ai eu un copain qui a travaillé à la Baie James. Je sais comment c’était à La Grande. Elle m’avait inspiré une nouvelle qui se trouve dans mon roman « Autopsie in Vivo – La suite ». Tout le monde n’est pas fait pour travailler dans le grand Nord, surtout dans les mines.
La « Caq » nous promet de débarrasser le Québec de toute trace de corruption. En quatre ou cinq ans. Quel optimisme. La corruption, ce mal si répandu de par le monde, une très vieille connaissance de cette province, balayée grâce à M. Duchesneau, l’incorruptible. Un travail de titan, nettoyer les écuries d’Augias. Cela ne fait pas peur à l’exterminateur autoproclamé des mœurs corrompues du Québec. Quant au parti libéral, son Chef a été acculé à prendre quelques mesures contre les profiteurs du pouvoir en concédant enfin une commission, la commission Charbonneau. Celle-ci, tout a fait par hasard, bien sûr, n’aura pas l’occasion de faire des révélations avant les élections.
Je peux répondre à la question qui était posée à l’émission ‘La Tribune’ de Radio Canada, ce midi. Le parti qui, à l’évidence, est capable de mettre fin à la corruption quasiment institutionnalisée dans les mœurs politiques, c’est celui de René Lévesque qui avait commencé à les assainir dès qu’il a été au pouvoir. Les péquistes ont réclamé avec beaucoup d’insistance une commission d’enquête concernant les mœurs dans la construction et les octrois de contrats.
Il est grand temps que les Québécois élisent une femme Première ministre. Mme Pauline Marois a toutes les compétences pour faire un excellent Chef d’Etat et elle a manifesté persévérance et combativité.  Elle ne s’est pas comportée comme certains hommes qui au premier revers ont abandonné la partie. Il y en a qui ont même trahi leurs convictions.  Depuis 1985, j’attends de voir cette grande dame à la tête du pays, je devrais dire « province ». Bien sûr. Cela dépend de vous, Québécois, que cela devienne une réalité. Je vois très bien Pauline Marois vous menez à la souveraineté.  Ou plutôt, je l’imagine. Étant donné la pusillanimité des gens de ce pays, mon âge et mes problèmes de santé, j’ai peu de chance de voir ce grand jour.



Crédits : Nadine Magloire/CANAL+HAITI

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