«
C’est en parvenant à nos fins par l’effort, en étant prêt à faire le
sacrifice de profits immédiats en faveur du bien-être d’autrui à long
terme, que nous parviendrons au bonheur caractérisé par la paix et le
contentement authentique. »
Dalaï Lama
Le consul Rob J. Padberg |
Les experts en politique de certains
grands pays occidentaux emploient souvent la figure de style : « Les
Pays Amis d’Haïti ». Ces pays-là, de par leurs comportements qui
laissent parfois à désirer, le sont-ils réellement ? Ou encore
connait-on vraiment les authentiques amis de la Nation haïtienne? Et ne
dit-on pas régulièrement que les grandes puissances n’ont pas d’amis,
qu’ils n’ont, surtout, que des intérêts inavouables et inavoués quand
ils s’ingèrent dans les affaires internes des petits pays?
Cependant, sans fanfare, ni trompette,
il y en a qui sont très humbles, subtiles et efficaces en plus; sans
condition, ni chantage, ni diktats, ils apportent leur contribution
vitale à Haïti. Parmi ces nations, on peut parler du Royaume des
Pays-Bas, plus précisément la Hollande. Le Royaume de la Reine Beatrix
Wilhelmina Armgard Van Oranje-Nassau, plus connue par ses sujets sous le
nom de Beatrix, est représenté, à partir de 1978, au pays de François
Capois, par un Consul Général Honoraire, M. Rob J. Padbeg qui y réside
depuis, avec 3 casquettes : celles de commerçant, puis de diplomate et
en définitive de philanthrope. Certes, à son arrivée, le commerçant
représentait une filiale de la chaine néerlandaise de magasins «Curaçao
Trading Co », un établissement commercial très huppé ayant 2
succursales, l’une au «bord-de-mer » de la capitale haïtienne et l’autre
dans les hauteurs de Delmas (banlieue centre-Est de Port-au-Prince),
pendant les années ’70 et ’80… «…j’avais deux défis : la gestion, modernisation et agrandissement de la « Curaçao Trading…», et parallèlement «… la représentation du Royaume des Pays-Bas en Haïti… », nous déclare en substance, le diplomate, durant un dialogue à bâtons rompus.
Le Consul, Rob J. Padberg & l'Ambassadrice Rita D. Rahman |
Diplomatiquement parlant, le vendredi 22
mars dernier, en présence de l’Ambassadrice du Royaume des Pays-Bas
accréditée la République Dominicaine et Haïti, Mme Rita D. Rahman,
résidant à Santo-Domingo, une soirée d’adieu a été organisée au
Restaurant «Quartier Latin» à Pétion-Ville (Banlieue
Est de la capitale d’Haïti), en l’honneur de M. Rob J. Padberg, Consul
Honoraire Général-Sortant du Royaume des Pays-Bas en Haïti. Le Consul
Padberg vient de boucler 35 années de bons et loyaux services pour ses 2
pays les plus chers. Ses enfants ont grandi sur la terre de
Dessalines; il connaît très bien les us et coutumes du peuple haïtien
pour l’avoir côtoyé tous les jours. Plus de 35 années, donc, au cours
desquelles le Consul Padberg a connu tous les soubresauts, émotions et
péripéties qu’a vécu ce peuple si fier : « …J’ai demeuré et
travaillé plus d’années en Haïti qu’aux Pays-Bas; alors, à l’extérieur
je suis resté Néerlandais mais, au cœur, Haïtien… », a
poursuivi R. Padberg. Après les dégâts causés par la catastrophe du 12
janvier 2010 et dans la dynamique de la reconstruction d’Haïti, ne
devrait-on pas penser aux citoyens du monde, comme le consul
néerlandais, qui veulent du bien pour ce coin de terre, si farouchement
éprouvé par tant de catastrophes naturelles et sociopolitiques? Ces
dernières années M. Padberg cumulait les fonctions de Consul général
honoraire et Directeur Général du « Bureau de Nutrition et de Développement » (BND), une ONG qui développe un partenariat constructif avec le «Programme Alimentaire mondial » (PAM) en Haïti. C’est la principale raison qui a poussé le diplomate de carrière à tirer sa révérence au Consulat : «
… Ma mission en Haïti restera encore un petit moment pour m’occuper de
mon poste à l’ONG Haïtienne ‘ Bureau de Nutrition et
Développement’(B.N.D.)», nous déclare-t-il.
L’organisme haïtien qui va occuper à
plein temps les activités de notre philanthrope a un noble objectif. Sa
vision concerne la promotion et la création de structures susceptibles
de faciliter l’émergence d’un haïtien en bonne santé, éduqué,
auto-suffisant et capable de contribuer aussi au bien-être de la
collectivité haïtienne.
Le nouveau Consul Général, Robin Padberg |
Sa principale activité est d’apporter un
appui aux cantines scolaires dans le cadre de la distribution de l’aide
alimentaire dont le but est de diminuer la faim à court terme et
retenir les écoliers bénéficiaires plus longtemps en salle de classe. Le
BND sert de liaison entre les écoles et l’Union Européenne, son
principal donateur. Cela étant dit, loin d’être une fonction de tout
repos, le poste de Directeur Général de cette institution reste un
véritable sacerdoce pour le citoyen du monde, Rob J. Padberg qui a fait
de sa vie un challenge prometteur en vue de venir en aide au moins
nantis de la République d’Haïti.
Cependant, il a laissé le Consulat en de
bonnes mains, en la personne de son fils, Robin Padberg (l’ex-PDG la
compagnie de téléphonie mobile « Comcel/Voila ».
Comme vous pouvez le constater, la
famille Padberg a consacré toutes ses connaissances à poser des actions
positives dans l’intérêt des haïtiens et haïtiennes, à se comporter et
se considérer comme des fils authentiques d’Haïti, depuis plus d’une
trentaine d’années. Au moment où certains citoyens et citoyennes de
cette Nation jettent l’éponge, constatant l’exode de bon nombre de
«natif-natal » vers l’étranger et considérant la carence de sentiment
d’appartenance de la plupart des compatriotes haïtiens évoluant dans la
métropole, il est grand temps de penser à créer un statut spécial pour
certains étrangers, comme les Padberg, qui ont donné toute leur énergie
pour l’amélioration du-bien-être des habitants de ce pays. C’est la
raison pour laquelle CANAL+HAITI & DIASPORAMA-HAITI
tiennent à rendre un vibrant et public hommage au patriarche Rob J.
Padberg pour le travail positif effectué en Haïti depuis ces trois
dernières décennies. Pour mieux connaitre l’homme, nous vous invitons
à découvrir d’autres aspects de sa personnalité, durant une interview
qu’il a bien voulu nous accorder, en exclusivité.
CANAL+HAÏTI.- M.
Rob J. Padberg, vous venez de boucler 35 années, au poste de Consul
Général du Royaume des Pays-Bas, en Haïti. Quelle sensation
éprouvez-vous au moment de partir ?
Rob J.Padberg.- Cher
Monsieur Limontas, avant de répondre à vos questions je voudrais vous
remercier de votre entrevue et de l’intérêt montré par CANAL+HAITI &
DIASPORAMA-HAITI pour le Consulat Général du Royaume des Pays-Bas et ma
retraite au 31 mars 2013, après 35 ans, comme Consul Général honoraire
en Haiti.
Après presque dix ans au Surinam, ma famille et moi, nous sommes arrivés en Haiti le 1e mars 1978. Je travaillais au Surinam pour la compagnie Néerlandaise « La Curaçao Trading »
qui m’a transféré en Haiti pour occuper le poste de directeur de cette
maison, située à l’époque au bas de la Rue Pavée à Port-au-Prince.
Déjà au Surinam j’avais reçu la
demande, si intéressé, de postuler auprès du Gouvernement Néerlandais
pour la position de Consul Général honoraire du Royaume des Pays-Bas en
Haiti, un poste qui serait vacant à partir du 1er mars 1978.
Aussi, dès mon arrivée en Haïti le 1er
mars 1978, c’était un défi fantastique de pouvoir combiner ces deux
postes intéressants, surtout dans un pays qui était déjà assez connu au
Surinam par sa culture et spécialement par sa musique avec, dans les
années soixante-dix, un grand intérêt pour l’orchestre « Les Shleu-Shleu », connu à l’époque, entre autre, comme « Les Ambassadeurs d’ Haïti ».
CANAL+HAÏTI.- De 1978, date de votre entrée en fonction, à nos jours, comment a été votre mission ?
Rob J.Padberg.- Comme
déjà dit, à partir de 1978 j’avais deux défis : la gestion,
modernisation et agrandissement de la « Curaçao Trading » en Haïti et la
représentation du Royaume des Pays-Bas en Haïti.
Au moment de mon arrivée en Haïti la « Curaçao Trading »
venait d’ouvrir sa première succursale à la Route de Delmas, une des
premières maisons commerciales à hauteur de Delmas 60. Une deuxième
succursale arrivait quelques années plus tard au centre ville de
Pétion-Ville. La maison mère à la Rue Pavée était complètement
modernisée dans la période 1981/1982.
Au niveau du Consulat il n’y avait pas beaucoup de changements pendant la période 1978 – 1995.
CANAL+HAÏTI.- En
tant que Consul Général , pouvez-vous dire aux lecteurs et lectrices de
« CANAL+HAÏTI » et de « DIASPORAMA-HAITI », les différentes
attributions d’une telle fonction?
Rob J.Padberg.- Un
Consul Général honoraire en Haïti a surtout comme tâches de représenter
son pays auprès du pays hôte, de donner un support à différents niveaux
aux ressortissants Néerlandais, d’essayer de donner une contribution aux
activités commerciales et culturelles et d’étudier les possibilités de
financement de projets de développement.
Au niveau des projets de
développement, les Pays-Bas, comme pays relativement petit en Europe,
41,526 KM carrés et encore beaucoup plus petit dans la Caraïbe, ca. 980
KM carrés pour toutes les six îles, et avec un total d’environ 17
millions d’habitants, contre 27,750 KM carrés et à peu prêt 10 millions
d’habitants pour Haiti, le Royaume des Pays-Bas a une contribution pro
capita assez élevée en général soit, dans les récentes années, environ
0,8% de son produit national brut. Pour réaliser un effet et impact le
plus important possible, le Gouvernement Néerlandais a décidé de
concentrer son aide au développement à un nombre de pays limité. Dans ce
contexte, un nombre de pays au niveau du continent Africain surtout a
été choisi comme pays bénéficiaires.
Pour Haiti la contribution de
financement de projets de développement passe surtout à travers la
contribution Néerlandaise à L’Union Européenne, les Organisations des
Nations Unies (p.e. l’O.M.S., l’UNICEF, le PAM, l’UNFPA, l’UNAIDS, etc.
), les Organisations Néerlandaises Non Gouvernementales (p.e. CORDAID,
ICCO, etc.) et les Petits Projets de l’Ambassade. En plus il y a un
nombre d’ONG’s Néerlandaises qui cherchent eux-mêmes les financements
pour pouvoir supporter des projets en Haiti.
Au niveau des activités consulaires,
les activités ont augmenté sérieusement autour de 1995 avec
l’introduction des visas pour pouvoir entrer aux Iles Néerlandaises. Le
Consulat Général reçoit actuellement environ 2,500 à 3,000 applications
de visas par an, surtout pour Aruba, Curaçao et St. Martin. Aussi
environ 1,250 demandes de légalisations de documents sont reçues par
année. Dans une coopération parmi les pays SCHENGEN, les applications de
« Visas Schengen » pour pouvoir visiter les Pays-Bas sont traitées par
le Consulat Français en Haiti.
CANAL+HAÏTI.- Comment voyez-vous l’aide étrangère accordée à Haïti ?
Rob J.Padberg.- Haïti
reçoit, depuis plusieurs années, une aide étrangère très importante
d’un grand nombre de pays, d’organisations internationales, etc.
Importants sont la création de projets valables, une exécution correcte
et transparente, un décaissement de fonds dans le délai et un rapportage
et audit adéquats.
Selon moi, un investissement dans
des projets durables qui crée des emplois et un revenu pour un nombre
d’Haïtiens est très important. Les domaines de l’agri-forestière et
l’assemblage devraient avoir un intérêt spécial à travers lesquels on
peut toucher le plus grand nombre d’ haïtiens. Malheureusement, il y a
aussi beaucoup d’autres domaines qui nécessitent un support rapide et
important.
La situation a changé suite au
tremblement de terre de janvier 2010. Le Peuple et le Gouvernement
Néerlandais ont donné rapidement à travers certains membres des
Organisations des Nations Unies, Organisations Internationales et ONG
Néerlandaises une contribution d’environ 150 millions de Dollars
Américains pour l’aide d’urgence et de reconstruction. C’est une aide
assez importante qui correspond à environ US$ 8,80 par habitant
Néerlandais.
Les dégâts causés par ce tremblement de terre exigent beaucoup d’aide et investissements additionnels.
CANAL+HAÏTI.- Existe-t-il un partenariat commercial entre Haïti et le Royaume des Pays-Bas ? Si oui, pourriez-vous nous en faire un bilan?
Rob J.Padberg.- Il y
a des activités commerciales entre le Royaume des Pays-Bas et Haïti,
mais, malheureusement assez limitées pour Haïti et surtout en faveur des
Pays-Bas. Les importations aux Pays-Bas venant d’Haiti en 2011 étaient
environ Euros 1 million alors que les exportations des Pays-Bas vers
Haiti s’élevaient à Euros 24 millions. En 2007 les exportations des Iles
du Royaume Néerlandais dans le Caraibe vers Haiti s’élevaient à US$ 6,4
million, surtout au niveau des produits pétroliers. Pour cette année
c’est important à mentionner la décision de la maison Néerlandaise
HEINEKEN d’investir environ 40 million de dollars américains dans la
BRASSERIE NATIONALE S.A., depuis début 2012 partie de ce groupe
important Néerlandais. Aussi la BRANA S.A. commencera en 2013
d’introduire l’utilisation de produits de l’origine Haïtienne dans la
production de certains de ses produits.
CANAL+HAÏTI.- A quel niveau laissez-vous la coopération culturelle entre Haïti et les Pays-Bas ?
Rob J.Padberg.- A ce sujet je peux mentionner les activités suivantes :
Aux Pays-Bas nous avons eu dans les années antérieures (2008/2009) deux grandes expositions :
- La Première, « Vodou »
dans le Musée Tropical Royal à Amsterdam qui montrait une grande partie
de la collection Haïtienne de Madame Marianne Lehmann. « Vodou » était
une exposition réalisée en collaboration avec la « Fondation pour la
préservation, la valorisation et la production d’œuvres culturelles
haïtiennes (FPVPOCH) » en partenariat avec le Musée d’Ethnographie de
Genève, Suisse.
- La deuxième exposition
était « Roots & More, le Voyage des Dieux » dans le Musée d’Afrique à
Nimègue, les Pays-Bas. Cette exposition montrait une grande collection
des œuvres et attributs sacrés liés au Vodou de Benin, Haiti, Brésil,
etc. La contribution Haïtienne était le résultat d’une bonne coopération
avec plusieurs galeries Haïtiennes.
Dans les six dernières années, il y
avait trois Haïtien(ne)s qui ont été honoré(e)s avec le Prix Prince
Claus : Frankétienne, Jeanguy Saintus et Kettly Mars.
En
2006 le premier opéra Haïtien en Créole a été présenté aux
Champs-de-Mars pour sa première mondiale. C’était l’Opéra « Le Maryaj
Lenglensou » ou « Les Noces de Sang ». Cet opéra est le fruit artistique
des Haïtiens Ipharès Blain, compositeur, et Rassoul Labuchin,
écrivain. L’opéra inachevé était complété par Ipharès et Rassoul et
réalisé avec le support du chef d’orchestre Néerlandais René Nieuwint.
Ce projet recevait entre autres un financement de La Loterie Nationale
des Pays-Bas. La mise en scène utilisait la surface d’un conteneur sur
une semi-remorque qui facilitait en même temps le déplacement en
province résultant dans des présentations dans 23 villes en Haiti. Le
cinéaste Néerlandais, Hans Fels, et son équipe ont préparé un
documentaire fantastique sur la préparation de l’opéra, la première
mondiale à Port-au-Prince et les voyages vers les différents villes et
villages d’Haiti, un documentaire nommé aussi « Les Noces de Sang ».
Le Consulat Général des Pays-Bas a
pu également donner son support à la fondation AfricAmerica pour la
réparation de plusieurs temples, sanctuaires ainsi que pour des
peintures de Vodou dans le village de Noailles/Croix-des-Bouquets,
financé par le «Cultural Emergency Response Programme (CER) » de la
« Fondation Prince Claus » aux Pays-Bas ainsi que par une contribution
de l’Ambassade des Pays-Bas en République Dominicaine. Ces sanctuaires
et peintures ont été surtout endommagés par les tempêtes tropicales de
2008.
CANAL+HAÏTI.- Après
toutes ces années passées sur l’Ile Caraïbe, considérez-vous plus
Haïtien que Hollandais ? Autrement dit, sentimentalement parlant, Haïti
vous laisse-t-elle de marbre ?
Rob J.Padberg.- J’ai
demeuré et travaillé plus d’années en Haiti qu’aux Pays-Bas, alors, à
l’extérieur je suis resté Néerlandais et au cœur Haïtien.
CANAL+HAÏTI.- Après 35 ans de bons et loyaux services au nom de Sa Majesté, quelle sera votre prochaine mission ?
Rob J.Padberg.- Ma mission en Haïti restera encore un petit moment pour m’occuper de mon poste à l’ONG Haïtienne « Bureau de Nutrition et Développement (B.N.D.) »
et plus tard de prendre ma retraite complète et de mettre plus l’accent
sur mes rôles de mari, père, beau-père et grand-père et de passer du
temps avec mes ami(e)s.
CANAL+HAÏTI.- Parlez-nous
en bref du rôle joué par le « Bureau de Nutrition et de Développement »
(BND) dans un potentiel développement d’Haïti?
Rob J.Padberg.- Après
avoir décidé de rester en Haiti après mes deux contrats de trois ans
chacun avec la Curaçao Trading j’ai fondé, sur la demande de trois amis
Missionnaires Catholiques Néerlandais et Belge en Haiti, l’ONG « BND ».
Le but du BND était de continuer les
trois programmes indépendants de ces Révérends Pères qui cherchaient
une organisation de s’occuper des activités d’aide alimentaire afin de
les libérer un peu pour pouvoir se concentrer sur d’autres activités
religieuses et importantes.
Après avoir créée un seul programme
de ces trois activités séparées et parfois différentes et une
concentration géographique dans le pays, le BND s’est concentré, aussi
sur la demande de son bailleur de fonds unique, « l’Union Européenne »
pendant la période 1986 – 2006, dans les activités de cantines
scolaires et des activités non-alimentaires dans et autour des écoles.
Après la retraite de l’U.E. mondialement du financement de projets
d’aide alimentaire, sauf en cas de courte durée après un désastre à
travers leur organisation ECHO, le BND a pu obtenir le financement pour les projets de cantines scolaires du PAM (Programme Alimentaire Mondial), de la Banque Mondiale et de la Caritas des Pays-Bas « CORDAID ». Dans ces projets le BND a obtenu, surtout dans les activités non-alimentaires, le support d’autres organisations comme : l’UNICEF, « Projets Lannoo Haiti, la Belgique », « Haiti-Kinderhilfe e.V., Allemagne », « Concern Worldwide »,
« HaitiContact, les Pays-Bas », « Haiti Centrum Ardooie, la Belgique »,
« Tetra Pak S.A./Brana S.A. », etc. Le BND travaille actuellement
avec environ 450 écoles et 165,000 élèves qui reçoivent chaque jour
d’école un snack ou un petit déjeuner rapide, ou un repas chaud ou les
deux. Avec ses bailleurs de fonds le BND essaie d’exécuter des projets
de santé, d’hygiène, de livraisons de fours améliorés, de livraisons de
vaisselles pour les cuisines et les élèves. Des formations sont données
pour les Comités de Cantines Scolaires, pour les cuisinières, les
Associations de Parents, etc. Avec certains bailleurs de fonds, comme
dans les années 1990/2000 avec le financement de l’U.E., et plus
récemment avec le financement de l’ONG « Haiti-Kinderhilfe e.V., des
écoles étaient réparées après les inondations et le tremblement de terre
ou nouvellement construites, ainsi que la construction de réservoirs
d’eau, de cuisines et petits dépôts et de latrines pour garçons et
filles.
Avec un financement de la CORDAID,
des Pays-Bas, le BND a, depuis environ 7 années, commencé avec la
« Fédération de Producteurs de Maissade (FAPDM) » et avec la
« Fédération des Associations de Femmes de Maissade (FAM) » des
activités pour augmenter et améliorer la production de manioc,
arachides, mais, etc. pour l’utilisation dans la production des snacks
pour les élèves, résultats de produits de base Haïtiens et de la
production Haïtienne. Différents types et qualités de snacks sont
maintenant produits en Haiti pour le BND et la production s’élève déjà à
plus de 4 millions unités par année scolaire. Certains produits sont
aussi, si possible, achetés et utilisés pour la préparation de repas
chauds pour des groupes d’élèves. Le BND a donné un support technique
en formation et en outils, semences, etc. à ces deux fédérations et a
financé la réparation ou construction de cassaveries et d’un moulin de
maïs. Le BND croit fortement dans la nécessité de création d’emplois et
de revenus pour l’amélioration de la vie des Haïtiens surtout en zones
rurales.
CANAL+HAÏTI.- Aviez-vous connu des souvenirs douloureux durant votre mission en Haïti ?
Rob J.Padberg.- Naturellement,
chaque fois qu’il y a des catastrophes humaines ou naturelles dans le
pays cela crée beaucoup de problèmes pour la population et pour tous qui
résident et travaillent ici. Ce n’est pas nécessaire d’entrer en
détails de la catastrophe du tremblement de terre de 2010.
CANAL+HAÏTI.- Quels furent vos meilleurs moments pendant votre séjour en Haïti ?
Rob J.Padberg.- Cela
est une combinaison de plusieurs choses: le fait de vivre et travailler
avec toute notre famille en Haïti, un pays et un peuple que nous avons
pendant les années commencé à aimer et à apprécier, de passer de bon
temps avec nos ami(e)s, de pouvoir, un petit peu, contribuer dans les
différentes activités et avec des collègues motivés, avec un succès
modeste, au développement du pays.
CANAL+HAÏTI.- Quels conseils donneriez-vous aux différents protagonistes politiques haïtiens, pour un meilleur avenir de leur pays ?
Rob J.Padberg.- D’avoir toujours en tête comme activité # 1 : l’amélioration de la vie de tous qui habitent en Haïti et du bien-être du pays.
CANAL+HAÏTI.- M. le Consul Général, avez-vous un dernier message pour le peuple haïtien ?
Rob J.Padberg.- Les vœux que nous pouvons ensemble changer et améliorer la vitesse pour la création d’une vraie « Haïti Chérie ».
CANAL+HAÏTI.- Nous vous remercions et vous souhaitons du succès dans votre prochain poste.
Propos recueillis par Andy Limontas
Crédit Photos et texte: Andy Limontas/CANAL+HAITI
email: canalplushaiti@yahoo.fr
Tous droits réservés@CANAL+HAITI/DIASPORAMA-HAITI, Avril 2013
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