Après sa première performance, parue le 7 décembre 2011, c’est la deuxième participation de madame Hadassa Clovis Pierre-Saint à « Diasporama ». Elle remet ça  et de façon magistrale… ‘Combien
 d’haïtiens, haïtiennes, que j’ai pu rencontrer qui avait honte de dire 
qu’ils étaient Haïtiens, qui n’osaient même pas parler le créole ! Vous 
 ne verrez jamais un français dire à un étranger, je suis américain s’il
 est français. Combien d’haïtiens mentent pour paraître ce qu’ils ne 
sont pas ! Je pense qu’il y a un total désamour de la part de la 
majorité d’ Haïtiens  vivant en Haïti et à l’étranger et ce à tous les 
niveaux. Il faut qu’on réapprenne à s’aimer, pour pouvoir  aimer notre 
pays…‘
Elle aime Haiti, d’un amour démesuré. Cette histoire d’amour 
infini la pousse à créer des groupes sur le réseau social « Facebook » 
et des organisations sociohumanitaires là où elle évolue, avec d’autres 
haitiens et haitiennes de souche... ‘Je dirais que je suis 
en pleine quêtes, je cherche justement  à créer ce rapport  avec Haïti. 
Cela ne fait pas très longtemps que j’ai découvert ce désir, cette 
curiosité d’apprendre à connaitre ce pays, et j’en découvre tous les 
jours des choses fantastiques sur Haïti. Avec des amies, on a créé un 
groupe nommé Association Perles Des Antilles d’Haïti, Ressuscité 
(APDARH) sur Facebook, pour justement aidez mes compatriotes à 
redécouvrir, pour ceux qui avaient oublié Haïti et puis les autres, 
comme  moi par exemple qui suis jamais allée, de découvrir ce pays dans 
l’attente de s’y rendre très prochainement je l’espère de tout cœur…’
Sans plus tarder, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, 
Diasporama est fière de vous présenter une authentique fille et 
ambassadrice d’Haiti dans l’Hexagone: Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint.
Entretien à coeur ouvert… 
DIASPORAMA.- Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint, pouvez-vous nous parler de vos activités professionnelles ou universitaires?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- J’ai un Brevet d’Etude professionnel en secrétariat, un 
baccalauréat accueil, Assistance Conseil, et puis actuellement je 
prépare une licence de droit.
 DIASPORAMA.- Quels pays avez-vous visité avant de vous établir définitivement en France?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Alors je n’ai pas vraiment visité de pays, a proprement parlé, 
mais toutefois, je suis née au Surinam,  à l’âge de 4 ans  nous avons du
  quitter le Surinam avec mes parents en direction de la Guyane 
française à la recherche du bonheur et puis à l’âge de 20 ans, nous 
avons décidé ma famille et moi de partir vers la Métropole (NDLR, La France)
 pour poursuivre mes études et puis chercher du travail. Donc voilà je 
n’ai pas visité de pays, mais j’ai résidé dans chacune de ces pays, le 
Surinam, la Guyane Française et la France où je réside actuellement.
 DIASPORAMA.- Quelle relation développez-vous avec  la communauté haïtienne de Tours?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  J’entretien de bonne relation avec la communauté Haïtienne à 
Tours. Je ne connais pas beaucoup d’haïtiens à Tours, je sais qu’il y en
 beaucoup d’haïtiens mais pour le peu que je connais, j’entretiens de 
bonne relation dans l’ensemble.
DIASPORAMA.- Existe-t-il des associations pouvant défendre les intérêts des haïtiens là où vous êtes ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Oui très certainement, qu’il existe des associations là où 
j’habite à Tours, j’en ai rencontré et je sais qu’ils font des choses 
formidable pour Haïti avec le peu de moyen qu’ils ont. Et ce qui m’a 
toujours marqué dans ces associations c’est que ce ne sont pas forcément
 des associations haïtiennes, mais  ce sont des Français fasciné par 
Haïti, qui décidés par curiosité, par un élan de générosité, ou 
peut–être par amour de ce pays d’apporter leur contribution… et ça 
fonctionne très bien. D’ailleurs ces associations m’ont appris beaucoup 
de chose sur Haïti.
DIASPORAMA.- Qu’est-ce que vous aimez chez les français et que vous aimeriez retrouver  chez les haïtiens?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Ce que j’aime chez les français c’est cette façon de dialoguer et
 échanger, Je dirais même que débattre, c’est leur première fonction….. 
Il arrive que la plupart de leur débat soit houleux, mais ils font 
toujours en sorte de se respecter,  ils peuvent s’envoyer des pics par 
si des pics par là, mais ils savent qu’il y a des limitent à ne pas 
dépasser, même s’ils ne sont pas forcément d’accord avec la personne en 
face. Vraiment je crois que entre nous les haïtiens nous avons trop de 
familiarité entre nous, de se dire tout et non n’importe quoi en public,
 pas de respect pour aucune autorité, à croire qu’on n’a pas 
d’éducation, on aime pas du tout la correction, et ça c’est dommage.
Il 
faut vraiment qu’on apprenne à se respecter, et réapprendre à s’aimer ! 
c’est primordiale et fondamentale et deuxième chose que j’aimerais 
retrouver chez les haïtiens que j’aime chez les français, c’est leur 
 fierté d’appartenance à la France, d’être français, malgré les 
polémiques qu’il y a eu sur le fait de l’appartenance, sur l’identité 
nationale… on ne verra jamais un français nié sa langue, ou avoir honte 
de dire je suis français !. Combien d’haïtiens, haïtiennes, que j’ai pu 
rencontrer qui avait honte de dire qu’ils étaient Haïtiens, qui 
n’osaient même pas parler le créole !
 Vous  ne verrez jamais un français
 dire à un étranger, je suis américain s’il est français. Combien 
d’haïtiens mentent pour paraître ce qu’ils ne sont pas ! Je pense qu’il y
 a un total désamour de la part de la majorité d’ Haïtiens  vivant en 
Haïti et à l’étranger et ce à tous les niveaux. Il faut qu’on réapprenne
 à s’aimer, pour pouvoir  aimer notre pays.
DIASPORAMA.- Comment sont vos rapports avec « Haïti-Chérie », actuellement ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Je dirais que je suis en pleine quêtes, je cherche justement  à 
créer ce rapport  avec Haïti. Cela ne fait pas très longtemps que j’ai 
découvert ce désir, cette curiosité d’apprendre à connaitre ce pays, et 
j’en découvre tous les jours des choses fantastiques sur Haïti. 
Avec des
 amies, on a créé un groupe nommé Association Perles Des Antilles 
d’Haïti, Ressuscité (APDARH) sur Facebook, pour justement aidez mes 
compatriotes à redécouvrir, pour ceux qui avaient oublié Haïti et puis 
les autres, comme  moi par exemple qui suis jamais allée, de découvrir 
ce pays dans l’attente de s’y rendre très prochainement je l’espère de 
tout cœur, Haïti et moi sommes en train de nous découvrir l’un à l’autre
 et nous avons déjà pris rendez-vous pour nous rencontrer.
DIASPORAMA.- En ce moment, quels genres de support apportez-vous à la Mère-Patrie ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Actuellement avec des amies, nous sommes en train de créer une 
association du même nom que le groupe ouvert sur Facebook APDARH, 
toujours dans le même esprit véhiculer une image positive d’Haïti, faire
 découvrir la culture des Antilles d’Haïti, voir comment est-ce qu’on 
peut aider, apporter notre contribution à  l’éducation, dans la santé, 
du tourisme etc…, il est vrai que nous ne connaissons pas grandes choses
 sur Haïti, mais l’envie et là, l’amour pour Haïti est là, la vision, 
les projet sont là,  Dieu est avec nous, ce qui est le plus important 
selon moi, nous sommes une équipe de jeunes dans l’âge mais aussi dans 
la tête, pas seulement d’haïtiens mais aussi d’Africain, et d’autre 
nationalité.
 Nous avons aussi comme objectif de travailler, dans 
quelques mois ou quelques années en étroite collaboration peut-être avec
 la « Nouvelle Génération Engagée Togolaise » , qui est une association 
Togolaise, qui fait des choses magnifiques pour aider les Jeunes 
Togolais, dont la vice présidente est  Delali Attiopou, en est la 
marraine de notre association, il est toujours intéressant de voir ce 
qui se passe chez nos voisins et s’inspirer de ce qui a fonctionné 
surtout quand ils combattent le bon combat tel que la NGE. 
 Voilà donc 
les choses avance petit à petit, pas à pas, et ensemble on peut y 
arriver ;  Je crois que vraiment le plus important est de faire les 
choses, à la manière de Dieu, pas à la manière des Hommes ! Et le reste,
 les résultats, les changements viendront d’elle-même.
DIASPORAMA.- Souhaiteriez-vous vous établir en Haïti ? Si oui, sous quelles conditions ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Pour l’instant je ne peux pas vous répondre tant que je n’aurais 
pas visité Haïti, lorsque j’aurais visité Haïti, à partir de ce moment 
là je serais plus apte à répondre à cette question. Vous savez c’est 
facile d’aimer un pays qu’on n’a jamais rencontré, et  est-ce que lors 
de cette rencontre pour la première avec cette chère Haïti, je vais 
l’aimez toute autant, est-ce que je vais me sentir chez moi, j’ai 
beaucoup de question en suspend, c’est pourquoi il devient très urgent 
que je rencontre Haïti.
DIASPORAMA.- Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne  d’Haïti?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Ouf ! …à ce sujet j’ai beaucoup de choses à dire en tant que 
jeune, mais je rêve qu’un jour voir cette belle jeunesse haïtienne, 
métissé, de couleurs de toutes races, se lever et construire son pays, 
prendre des décisions, se bouger un peu, prendre la parole, je rêve de 
voir cette jeunesse tracer sa voie, et marcher dans la voie de la 
vérité, de la justice, de l’intégrité, de respect, de l’amour, du 
partage, du pardon et de la réconciliation…. 
Car je crois que c’est 
vraiment le moment pour nous la jeunesse d’écrire une nouvelle page qui 
pourrait marquer l’histoire d’Haïti, bâtir un nouvel Haïti sur des 
 fondations saines. Vous savez souvent, j’entends  mes  aînées, mes 
compatriotes ou même des jeunes comme moi vieux dans la tête déjà à leur
 âge, parler de l’empereur Dessalines et bien d’autres… qui ont marqués 
l’histoire d’Haïti et moi en tant que jeune naïve peut – être, je dis et
 je le redis  que Dessalines fait parti de l’histoire d’Haïti, et ne 
fait plus parti du présent et qu’il faut qu’on arrête de sortir les 
vielles cassettes, alors que nous sommes dans l’air de CD, de l’MP3, ces
 hommes ont fait ce qu’ils avaient à faire, bien ou pas bien, mais nous 
les jeunes, qu’est-ce que nous attendons pour agir, pour marquer 
l’histoire à notre tour, qu’est-ce qu’on attend pour prendre un balaie 
et  nettoyer notre pays, qu’est-ce qu’on attend pour mettre la main à la
 patte. Dessalines, c’est Dessalines, et nous qui nous sommes et que 
faisons-nous. 
Moi je vois l’avenir d’Haïti dans la jeunesse, quand je 
parle de jeunesse, je parle de jeunesse dans la tête, qui est capable de
 sortir du passé, parce que malheureusement il y des jeunes vieux dans 
la tête, (dans le passé tout n’a pas été bon !),  une jeunesse  qui est 
capable de renouveler la mentalité, capable d’ouverture d’esprit, dans 
le respect de chacun et dans la dignité. Il faut que la jeunesse se 
lève, réclame aux autorités établies une bonne éducation de sagesse, 
d’intelligence, d’humilité, d’honnêteté, une scolarité de choix ouvert à
 tous sans distinction de classe sociale parce que la jeunesse aussi a 
le droit de s’exprimer. La jeunesse doit prendre son destin en main. 
Nullement besoin de prendre des armes, nullement besoin de ce faire 
entendre par la violence, utilisons le droit de parole que nous avons 
pour parler et proposer des idées constructives avec  sagesse.
DIASPORAMA.- Quels conseils donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Tout simplement d’aimer son pays, Haïti. Si nous sommes dans 
cette situation, aujourd’hui  ce n’est pas à cause des blancs, ni des 
jaunes, ni des américains, etc… C’est tout simplement de notre faute, et
 c’est  purement la vérité, donc à nous de réparer  nos erreurs 
 passées, et  de cesser de trouver des excuses ; nous avons laissé faire
 les choses sans rien dire.
Pour demander le changement d’un pays, pour rebâtir il faut de 
l’amour pour ce pays, or nous les Haïtiens nous n’aimons pas notre pays,
 tout simplement parce que nous ne le respectons pas ! Nous sommes 
toujours les premiers à faire de la mauvaise publicité pour notre pays. 
Si nous n’aimons pas notre pays, qui va l’aimer, qui l’aimera à notre 
place ???  Si de notre bouche sort que de la haine et l’amertume, qui va
 l’aimer ! L’étranger ? Haïti est assiégée par des étrangers parce que 
nous l’avons donné aux étrangers librement avec l’accord de tous les 
haïtiens, diasporas ou non nous sommes tous concernés, tous impliqués 
sans exception.
 Vous savez nous sommes, nous autres haïtiens trop fort 
pour faire des débats politiciens, nous sommes forts pour critiquer les 
choix, mais quand c’est pour dire et parler de son amour pour Haïti plus
 personnes, il faut presque supplier !! Je parle de constat et 
d’expérience personnelle que j’ai vécue, et des témoignages qui ont 
conclu au même constat. Attention je ne critique pas, c’est juste des 
constats,  et je crois qu’il est important de parler de ce qui ne va pas
 afin de faire table rase, ainsi avancer ensemble sur de bonne base.
DIASPORAMA.- Qu’entendez-vous par « développement durable » ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Ce que j’entends par développement durable, c’est  répondre aux 
besoins élémentaires d’un peuple, d’une population, d’un pays au présent
 et qui durent dans le temps. 
Pour qu’il y ait développement durable il 
faut une cohésion une entente entre différents agents, tel que le 
peuple, les différentes structures, les  politiciens, en bref on a 
besoin de tous les agents pour contribuer à cela et répondre aux besoins
 économiques, sociaux environnementaux et de façon durable, et doit être
 capable de se renouveler  quand le système ne fonctionne plus.
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Comme j’ai répondu à votre question précédente, le développement 
vise à  répondre aux besoins élémentaires d’un peuple de façon pérenne, 
et autonome.
Moi personnellement, je choisirais le développement durable, car 
pour moi ce serait un signe d’une autonomie, ce serait le début de  la 
fin de l’assistanat ce qui n’est pas le cas en ce moment. Alors que 
l’aide humanitaire c’est bien pour un cas d’urgence comme les 
catastrophes naturelles, pour aider dans un temps donné, pour aider un 
pays à faire face aux problèmes pendant que le pays trouve des 
solutions, pour assister le pays mais pas de façon pérenne, l’aide 
humanitaire doit être ponctuelle, ors ce nous constatons en Haïti, est 
que l’aide Humanitaire a presque remplacée l’Etat, l’Etat n’est 
quasiment plus autonome, le pays vie sous l’assistanat et sur ce point 
nous devons poser des questions, sur la  question de la gestion du pays 
et comment faire pour sortir de l’assistanat et enfin dire aux aides 
humanitaires merci pour tout mais on n’a plus besoin de vous !!!
 Attention dans l’état actuel des choses on ne peut prendre le risque de 
demander à l’aide humanitaire de partir parce que la vérité est qu’on a 
grandement besoin d’eux. Et se séparer d’eux maintenant serait une 
folie !
DIASPORAMA.- Que pensez-vous de la présence de la Minustah en Haïti ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Sur ce point je ne peux donner mon avis parce que je ne vis pas 
en Haïti je n’ai pas suffisamment de recule sur ce point, ceux qui sont 
les plus apte à répondre à cette question sont ceux qui vivent là-bas, 
selon moi vous devriez leur poser cette question. Je serais très 
intéressée d’entendre leur avis sur la question.
DIASPORAMA.- Devrait-on remobiliser et réhabiliter les FADH ? Pourquoi ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  La FADH, la encore je ne peux pas répondre tout à fait à cette 
question, mais je pense que dans tout pays il y a des forces armées, il y
 a bien des forces armées étrangères qui sont bien en Haïti,  d’après ce
 que je sais,  sauf erreur de ma part, je ne crois pas que  les forces 
armées  Haïtiennes soient implantées dans d’autre pays, donc cela mène à
 réfléchir sur la politique sécuritaire  d’Haïti, et quelle serait son 
rôle ????
 Si je fais erreur  sur la question n’hésitez surtout pas à  me
 corriger. Un pays digne de ce nom, à besoin de se protéger parfois 
 d’elle-même et de l’extérieur ; Du point de vue de l’extérieur un pays 
qui n’a pas de forces armées est un pays faible qui ne peut se défendre 
sans l’assistance d’un pays allié ce qui pourrait être une marque de 
faiblesse. Haïti doit devenir un Etat de providence mais aussi un Etat 
gendarme, en bref selon moi concilier les deux.
DIASPORAMA.-  Les haïtiens devraient-ils rester indéfiniment sous la coupe de la communauté Internationale ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Ma réponse est non, tout simplement parce que à un moment donné 
il va falloir que Haïti apprenne à s’envoler de ses propres ailes, le 
monde change et Haïti doit changer aussi, le monde évolue aussi et dans 
le bon sens, il suffirais juste que nous « mété têt ansanm » pour voir 
les choses décollé en Haïti, mais nous sommes bien trop orgueilleux et 
avide pour comprendre ça et c’est dommage. 
Il faudrait se tourner vers 
Dieu pour tout changer en un instant, cela fait combien de temps que 
Haïti est assiégée par l’étranger ???? En ce qui me concerne depuis 
 l’enfance j’entend parler de la communauté internationale en Haïti. Et 
la question est qu’est-ce que nous y  gagnons ?  
Maintenant, attention, 
demander à la communauté internationale de partir maintenant serais une 
folie, puisque nous n’avons pas de quoi subsister seul et prendre soin 
de tout un peuple. Il faut développer le pays durablement et sortir de 
cet assistanat, pour qu’un jour Haïti devienne un modèle de réussite et 
d’innovation et ce dans tout les secteurs...
DIASPORAMA.- Irène Hadassa Clovis Pierre-Saint, avez-vous réalisé le rêve de votre vie ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.- Au niveau spirituel, sentimental, je dirais que oui j’ai réalisé 
le  rêve de ma vie qui est de servir Dieu, et ce n’est pas moi qui l’ai 
choisi mais c’est lui qui m’a choisi, mais toutefois, il reste un rêve 
cher à mon cœur, c’est un jour foulé la terre d’Haïti, la rencontrer, la
 touché et écouté ce qu’elle a à me dire, certainement qu’elle attend ma
 venue.
 Je rêve de voir une autre Haïti, une Haïti solidaire, une Haïti 
amoureuse, une Haïti décideuse, victorieuse, intègre, riche. Je souhaite
 qu’elle devienne une grande puissance, qui domine, qui produit pour 
elle-même mais aussi pour les autres, une Haïti auto-suffisante, capable
 de subvenir à ses propres besoins. 
Mais pour  cela  il faudrait déjà 
que Haïti se délie de son passé et regarde le futur avec plus 
d’optimisme, d’espérance, que Haïti toute entière face une grande 
repentance générale et demande pardon à  qui de droit, se pardonner à 
soi-même, bannir toutes sortes d’amertumes, de colères, on ne peut rien 
bâtir sur tout ce qui est ténébreux et si le cœur est ténébreux, on ne 
peut s’attendre à un changement radical, car le changement commence dans
 le cœur, sans pardon et sans amour pas de reconstruction durable.
DIASPORAMA.- Quel est le mot de la fin ?
IRENE HADASSA CLOVIS PIERRE-SAINT.-  Le mot final pour Haïti est passé à autre chose ! Saisir 
l’opportunité de la nouvelle chance que Dieu nous donne de tout 
recommencer à zéro sur de bonne base, si la première méthode  ne 
fonctionne pas… allons, essayons une autre méthode qui soit plus saint !
 Et arrêtons d’utiliser tous les jours l’esclavage, la couleur de la 
peau, pour justifier notre amertume et vivre dans les excuses cela doit 
cesser, que Haïti devienne un bon terrain qui porte du fruit en toute 
saison ! Préparons la terre, labourons la terre, semons pour que Haïti 
puisse recevoir la pluie, de la prospérité, de la liberté.  Que Haïti 
devienne une lumière dans le monde. Et ce que je tiens  à  dire à mes 
compatriotes qui serait le mot de la fin, ce n’est pas un Homme qui fait
 un pays, c’est un tout,  c’est un territoire, une nation, un peuple, un
 état, etc…
 Ce que je veux dire par là oui un président est élu pour 
faire ce que le peuple lui demande, mais qu’est-ce qui nous empêche nous
 de l’aider, plutôt de critiquer  sans respecter  l’autorité  qui a été 
établit  que nous autres avons voté pour qu’il soit à la tête du pays, 
qu’est ce qui nous empêche, nous de prendre la pelle et de travailler à 
la reconstruction. L’union fait la force, que ces quatre mots devienne 
réalité ! Et que la devise, liberté, égalité, fraternité  soit en Haïti. 
Je vous remercie DIASPORAMA  de me donner 
l’opportunité de m’exprimer. Soyez béni pour tout le travail 
d’informations que vous avez accompli et que vous continuerez à 
accomplir très certainement.
DIASPORAMA.- DIASPORAMA & CANAL+HAÏTI  vous remercient pour  votre support 
dans le cadre du Mouvement de la Reconstruction d’Haïti, de la liberté 
d’expression et de la liberté de la presse.
Propos receuillis par Andy Limontas pour « Diasporama »/CANAL+HAITI
email: diasporamayiti@gmail.com 
Tous droits réservés @copyrightMars2012
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