Marie-Lourdes Deltor
a vu le jour le 11 Février 1966 à Les Anglais, commune d’Haïti, située dans le
département du Sud, arrondissement des Chardonnières. Malou vient d’une famille
nombreuse (13 frères et sœurs), tout un programme. Elle réside depuis plus de 30 ans aux États-Unis d’Amérique du Nord.
Mme Deltor a fait ses
études secondaires au « Newtown High
School », dans la ville de Elmhurst (Queens), État de New-York où elle a vécu
la majeure partie de son adolescence.
Elle entreprit des études universitaires à « St John’s University in
Jamaica », toujours à New York, où elle décrocha un « Associate of Science » en
Gestion des Affaires et un « Bachelor of Science » en Comptabilité. Elle est aussi certifiée en Secrétariat
Médico-Légal et Administratif.
Madame Deltor débuta
sa carrière chez "KPMG Peat Marwick" , un des « Big 6« , où elle passa plus de
5 ans dans le « Management Consulting » et les départements de Taxation. Elle a travaillé pendant quatre ans au
Service de « Emerging Markets (Latin Debt) Securities » de la « First National
Bank of Chicago », à New-York. Elle prêtait également ses services à « TD
Waterhouse Securities » sur « Wall Street« , à Manhattan, elle obtint son « SEC-Series 7 Full-Registration
Broker License« .
Elle eut aussi à
offrir un support technique en ligne à des investisseurs dans le « Extended
Hours Broker » dans le domaine du commerce électronique (WebBroker). Pendant plusieurs années, elle professa comme
Assistante Administrative du Vice Président Senior et du Vice Président du «
Group Health Incorporated (GHI) » en «
Business Operations » et pour le « Rates
and Benefits Departments » .
En tant qu’agent
indépendant en assurance, Marie Deltor a coopéré avec « Bankers Life and
Casualties » pour desservir les personnes du 3ème âge. Elle a récemment accepté un contrat au niveau
du projet « Census 2010 » .
Mme Deltor a
travaillé et servi dans le Conseil d’Administration (Board) de « Word and
Action, Inc« , (Parole et Action), une
organisation à but non lucratif, active dans la lutte pour réduire la fréquence
des abus sexuels sur les enfants dans la communauté de Miami et ailleurs. Elle a aussi occupé le poste de Directrice
Financière de Radio Continentale – Power 102.1 FM, une radio communautaire
fonctionnant par internet.
Marie Lourdes Deltor
a évolué dans bon nombre de secteurs et a, à son actif, un parcours
professionnel solide et impressionnant.
Ce qui lui a aussi valu d’acquérir une grande connaissance en
bureautique, l’habilitant à utiliser avec précision des programmes tels que «
Word », « Excel », « Visio », « PowerPoint » et « Movie Maker », en conjonction
avec plusieurs autres systèmes de traitement de données.
Mme Deltor parle
couramment le Français, l’Anglais et le Créole et a une bonne compréhension de
l’Espagnol.
Ayant elle-même élevé
toute seule ses trois enfants, Marie Deltor collabore de très près avec
différentes organisations à but non lucratif venant en aide aux enfants abusés
et maltraités. Elle est actuellement la Présidente du Conseil d’Administration
(C.E.O.) de « Pou Ti Mou’n yo« , une
association qu’elle fonda avec quelques amis proches, depuis mai 2012, pour
venir en aide aux enfants nécessiteux d’Haïti, son pays d’origine.
Diasporama est fier de rencontrer cette femme de courage, qui fait la
navette entre Haïti et la Floride en vue de donner son amour, son partage et sa
solidarité à sa terre natale meurtrie.
DIASPORAMA.- Marie Deltor, depuis
quand , dans quelle(s) condition(s) et pour quels motifs avez-vous laissé votre terre natale ?
MARIE DELTOR.- En Février 1982, Pour
rejoindre mes parents
DIASPORAMA.- Pouvez-vous nous
parler de vos activités professionnelles ou universitaires?
MARIE DELTOR.- J’ai obtenu
un « Bachelor en Comptabilité » à l’Université de Saint John’s, un
Diplôme en Secrétariat, Séries License 7 – Brokerage.
DIASPORAMA.- Quelle relation
développez-vous avec la communauté
haïtienne de La Floride?
MARIE DELTOR.- Les connaitre vraiment et leurs exiger une prise
de conscience sur ce qu’elle représente pour notre pays. L’inciter à aider la jeunesse d’Haïti.
DIASPORAMA.- Existe-t-il des
associations pouvant défendre les intérêts des haïtiens à West Palm Beach ?
MARIE DELTOR.- Avec le concours de
quelques amis, nous avons fondee une, dont le nom est « Po Ti Mou’n Yo ». Je
suis sure qu’il y en a d’autres dans la zone, mais je ne les connais pas, je
viens juste d’immigrer vers la Floride.
DIASPORAMA.- Parlez-nous
succinctement de vos activités communautaires ?
MARIE DELTOR.- Je viens tout juste
d’enregistrer mon organisation à but non lucratif « Pou Ti Mou’n Yo », dans
l’état de la Floride. Nous avons pour
objectif de recueillir des vêtements, souliers et tout ce qui pourra servir et
faire des Distributions partout dans le pays (Haiti).
Actuellement, notre organisation est en train de mettre sur
pied un festival pour les jeunes de carrefour.
Une levée de fond (fundraising), en vue d’aider le Centre Sportif de
Carrefour à reprendre ses activités au bénéfice de la jeunesse carrefourroise.
DIASPORAMA.- Qu’est-ce qui a pu vous
captiver en territoire américain ?
MARIE DELTOR.- Rien que d’être avec
ma famille.
DIASPORAMA.- En ce moment, Quels
liens entretenez-vous avec Haïti ?
MARIE DELTOR.- Je fais des visites
et je me rends dans les villes de province pour comprendre notre structure, le
mode de vie des habitants et je me rends souvent dans les orphelinats du pays.
DIASPORAMA.- Quels genres de
support apportez-vous à la Patrie-Mère ?
MARIE DELTOR.- Aider les enfants
d’Haïti.
DIASPORAMA.- Comptez-vous
retourner vivre définitivement en Haïti ? Si oui, sous quelles conditions ?
Sinon, pourquoi ?
MARIE DELTOR.- Oui j’aimerais bien y
retourner. J’aimerais qu’il y ait plus
de sécurité.
DIASPORAMA.- Parlez-nous un peu de
vos bons et mauvais souvenirs d’Haïti ?
MARIE DELTOR.- J’avais une
gouvernante qui nous laissait souffrir de faim, malgré toutes les dépenses que
faisait mon papa pour faire marcher la
maison. Je n’aime pas la notion de
famine … donc je veux qu’en Haïti qu’ on en finisse avec la faim. C’est
inadmissible en plein vingt et unième (21e) siècle.
DIASPORAMA.- Quels sont vos
espoirs pour la jeunesse haïtienne
d’Haïti?
MARIE DELTOR.- De voir briller dans
leurs yeux de l’espoir de vivre et d’accomplir ses rêves.
DIASPORAMA.- Quels sont vos
espoirs pour la jeunesse haïtienne de
l’étranger (de la diaspora) ?
MARIE DELTOR.- Je me rappelle
qu’avant mon départ pour l’étranger les gens emmenaient ou envoyaient leurs
enfants en Haïti pour passer les vacances d’été. Les enfants aimaient bien
cette ambiance et par cette occasion, ils enfants apprenaient à connaitre le
pays et y étaient très fiers d’y être.
Mais depuis un certain temps nous ne faisons plus ce genre
d’exercice. Mes enfants (24 – 22- 18
ans) ne connaissent pas ma terre natale et des fois s’en moquent pas mal. J’aimerais les amener en Haïti et leur
laisser le temps d’aimer Haïti et tout ce qu’elle représente pour eux…
DIASPORAMA.- Quels conseils
donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?
MARIE DELTOR.- Ne vous laisser pas
impressionner par les mauvaises nouvelles venant d’Haiti, de ne pas tourner le
dos au pays parce que les conditions ont été mauvaises pour votre famille. Il
faut pouvoir oublier le passé et ainsi contribuer à la reconstruction de notre
pays.
DIASPORAMA.- Que pensez-vous de la
présence de la Minustah en Haïti ?
MARIE DELTOR.- Je crois que leur
présence a été nécessaire parce que l’insécurité en Haïti est la raison
fondamentale qui a pu tenir à distance notre diaspora dans les affaires
internes du pays.
DIASPORAMA.- Les haïtiens
devraient-ils rester indéfiniment sous la coupe de la communauté Internationale
?
MARIE DELTOR.- Non, dans un second temps nous devrions être
capables de nous soutenir sans la présence internationale.
DIASPORAMA.- Madame Marie Deltor,
Votre vie est-elle une réussite ? Autrement dit, avez-vous réalisé le rêve de
votre vie ? Si oui, parles-nous-en un peu … Sinon, pourquoi ?
MARIE DELTOR.- Oui.. Je commence mon
rêve, donc je peux sincèrement confirmer oui j’ai réussi ma vie. Mariée, 3 enfants, une maison, un chien et
une carrière professionnelle… Oui.
DIASPORAMA.- Marie Deltor … dites-nous le mot de la fin ?
MARIE DELTOR.- Après 30 ans aux États Unis, mon cœur n’a jamais laissé Haïti.
Ceci dit je m’engage à donner à la jeunesse toutes les belles expériences
que j’ai connue en Haïti. Je veux que
dans la reconstruction d’Haïti qu’on n’oublie pas les enfants, ils représentent
, définitivement, l’avenir d’ Haïti…
DIASPORAMA.- « Diasporama » vous remercie pour votre support dans le cadre du Mouvement de
la Reconstruction d’Haïti, de la liberté d’expression et de la liberté de la
presse.
Si vous voulez
contacter Marie Lourdes Deltor et supporter les différentes initiatives de son
organisation, voici ses coordonnées:
Marie L. Deltor
CEO/Founder
Pou Ti Mou’n Yo, Inc.
West-Palm Beach,
Florida Tel.USA:(561)574-0088,
Pou Ti Mou’n Yo, Inc.
West-Palm Beach,
Florida Tel.USA:(561)574-0088,
Haiti: (509) 4782 8840
Website:www.poutimounyo.org email:maloudeltor@gmail.com
Propos recueillis par
Andy Limontas pour la Chronique «
Diasporama » de l’Agence Haïtienne de Nouvelles. Tous droits réservés/ diasporamayiti@gmail.com
Copyright@CANAL+HAITI,
Juillet 2012/Tous droits réservés
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