mardi 2 octobre 2012

Fabienne Manuel-Thonon fait battre le cœur d’Haïti en Nouvelle-Calédonie!

La présentation de son profil sur son compte Facebook, est  très explicite et résume, tout- à -fait, la philosophie de cette mormone-battante, ayant plusieurs cordes  à son arc et douée d’un sens de l’humour, hors du commun… « … Je suis profondément croyante, mais très ouverte ayant vécu plus de 10 ans aux U.S.A; dans les années « hippies », je suis rigolote, l’esprit jeune curieuse et j’adore voyager…..J’aime la télé, je peins, fais de la poterie, les séries policières américaines, les docu fictions sur les enquêtes criminelles et faits divers, les dessins animés japonais, les doc sur le paranormal, je parle et ris beaucoup, je pleure de rage devant l’injustice j’adore la musique, mon pays (ndlr: Haïti), mes chirurgiens,…… ».
 
 Née à Port-au-Prince le 21 avril 1950, Fabienne Manuel-Thonon, est expatriée en Nouvelle-Calédonie (Collectivité sui generis française) depuis plus de 40 ans. Comme toute native d’Haïti, qui se respecte, son cœur balance entre le pays d’accueil et la mère-patrie… « … C’EST BIEN LA CALEDONIE….MAIS AYITI JE T’AIME!!!!!!… », …comme un cri de son cœur, c’est ce qu’on peut lire, en grand caractère, sur le profil de son compte «Skype».

 Peintre, dotée d’un talent hors pair, madame Thonon n’a qu’une seule envie actuellement… «…le rêve de ma vie serait de faire une expo de mes peintures dans une galerie d’art à Nouméa (ndlr : capitale ou chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie) ou en Haïti, mais… », Très impliquée dans l’humanitaire et le social, faisant la navette, ces dernières années, entre Haïti et sa terre d’adoption et appartenant elle-même à la diaspora haïtienne, elle lance un SOS à cette dernière… «…elle (ndlr : la diaspora) a une vue « tronquée » de la réalité en Haïti…(…)… je ne sais pas s’ils conçoivent bien ce qui se passe en Haïti… La misère « noire », la corruption, l’insécurité, la vie hors de prix… Que leur argent servent à parrainer des jeunes à l’Université…(…),… ou des habitations pour les sinistrés et déplacés du séisme. Quand ils viennent en Haïti, la plupart vont visiter le pays, ses magnifiques paysages et ses plages, mais vont-ils vraiment au fond du problème ??… »

Dans ce dialogue constructif,  Fabienne Manuel, nous parle de son enfance en Haïti, de son passage à New-York, de la vie qu’elle mène dans le Pacifique-Sud et par ricochet, elle nous fait part de sa souffrance de constater, impuissante, la descente aux enfers de son pays d’origine. Cependant, elle fait de son mieux, par ses maigres moyens, d’y remédier ā cet état de fait, parce qu’elle se sent, malgré la distance,  si près de son peuple  meurtri par la nature et une certaine élite irresponsable.

 Du pays des caldoches et des Kanaks, 16 heures de décalage horaire par rapport à Haïti, nous vous présentons l’entretien exclusif, qu’a bien voulu accorder à «Diasporama», l’ « unique ressortissante haïtienne» résidant en  Nouvelle-Calédonie : Fabienne Manuel-Thonon…

... Un régal !…   
 
DIASPORAMA.- Madame  Fabienne Manuel Thonon, depuis quand avez-vous laissé Haïti?

FABIENNE MANUEL-THONON.- J’ai quitté définitivement Haïti en 1965-66. Mais je partais déjà régulièrement pour les Etats-Unis depuis l’âge de 3 ans ½’ (1953-54), 9 ans (1959), 12 ans (1962-63) pour me faire soigner et opérer, ayant contractée la polio durant une épidémie en 1953, en Haïti…


DIASPORAMA.- Pour quels motifs avez-vous laissé votre pays ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- J’ai quitté mon pays pour continuer mes études secondaires comme le faisaient beaucoup de jeunes après la 3ème ou le baccalauréat.


DIASPORAMA.-   Dans quelle(s) condition(s) avez-vous laissé votre terre natale ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- J’ai quitté ma terre natale sans appréhension (connaissant déjà les USA), car je savais retrouver et habiter chez des membres de ma famille qui étaient installés à New-York depuis longtemps.


DIASPORAMA.-   Pouvez-vous nous parler de vos activités professionnelles ou universitaires?

FABIENNE MANUEL-THONON.- J’ai fait ma dernière année de High School à Queens, N.Y., et j’ai ensuite été à Queens College pour suivre des cours de décoration intérieure. Mais n’ayant jamais aimé l’école, j’ai changé d’orientation et été dans une école privée pour être « medical assistant » à Manhattan. J’ai travaillé dans une des plus grandes boites de « pub » à Manhattan en tant que documentaliste. Je n’ai donc jamais exercé mon vrai métier aux Etats-Unis.


DIASPORAMA.-   Quels pays avez-vous visité avant de vous établir définitivement dans les iles du Pacifique-Sud?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Avant de m’établir définitivement dans le Pacific Sud, j’ai visité la Jamaïque et survolé Cuba où j’ai pu voir le blocus dans les années 60,  et bien sur les Etats-Unis !!!! …. Mais depuis que je suis en Calédonie, j’ai visité Tahiti, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Curaçao, le Mexique, le Guatemala (où habite mon frère [ndlr : Robert Manuel]) et je suis retournée 2 fois aux Etats-Unis et en Haïti, mais avec 37 ans d’intervalle.


 DIASPORAMA.-   Quelle relation développez-vous avec  la communauté haïtienne de La Nouvelle-Calédonie ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- Je n’ai aucune relation avec la communauté haïtienne, vu que je n’en connais pas. Pour le moment je crois être la seule haïtienne sur le Territoire. Il y a eu çà et là 1 ou 2 compatriotes sur le Territoire, mais c’était ponctuel, et ils venaient soit de France soit des Antilles Françaises.

 C’est ainsi que j’ai su il y a quelques années qu’une haïtienne travaillait pour le Gouvernement Calédonien, je l’ai rencontrée et il s’est trouvé que c’était une amie d’enfance. Elle m’avait invitée chez elle et m’avait cuisiné des plats haïtiens….Malheureusement, j’ai appris quelques années plus tard, qu’elle était décédée, quand elle était retournée en France. Cela m’a beaucoup attristée…   

…Et…A ma connaissance, il n’existe pas d’association pouvant défendre les intérêts des haïtiens à Nouméa, puisqu’il n’y a pas d’haïtiens ( ?connus ?) à par moi, bien entendu,…  en Nouvelle-Calédonie.   


 DIASPORAMA.- Qu’est-ce que vous aimez chez les Néo-Calédoniens et que vous aimeriez retrouver  chez les haïtiens?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Je ne peux pas comparer les Calédoniens et les haïtiens. Les calédoniens vivent dans un pays riche, la plupart, surtout les nouméens, ne pensent qu’aux plaisirs, à travailler comme « fonctionnaires », à l’argent, et à la politique...

 Même les natifs du pays, des mélanésiens, appelés « Kanak », vivant la plupart en tribu, ont une situation privilégiée par rapport aux haïtiens.

 Les haïtiens vivent dans un pays exsangue, démoli, et sont un peuple fier, courageux, qui se relève toujours, vit dans la pauvreté et essaie de sortir de la spirale infernale du malheur, de la misère et de la corruption. Mais les calédoniens sont généreux envers les pays qui ont eu des catastrophes, mais ce sont des gens qui pensent d’abord à eux.


DIASPORAMA.-  Qu’est-ce qui a pu vous captiver en territoire calédonien, durant tout ce temps ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- Les paysages de Calédonie sont magnifiques et nous avons un des plus beaux lagons du monde. J’ai vécu en « brousse » (province) de 1973 à 1984, dans un petit village dans le Nord de l’île, au bord de la mer. 

La vie y était douce et mes enfants ont eu la chance d’y passer leur enfance. J’ai beaucoup aimé, surtout après 10 ans passé à  New-York . A part cela, nous vivons dans un pays en paix, avec des massifs miniers de nickel impressionnants.

Mais dire que le pays m’a « captivée » … ??? … Surtout depuis que je vis à Nouméa, une Capitale moderne avec ses bons et ses mauvais côtés…


DIASPORAMA.-  En ce moment, Quels liens entretenez-vous avec Haïti ?

 FABIENNE MANUEL-THONON.- J’ai des liens familiaux et amicaux avec Haïti. Ma mère de 90 ans et ma sœur jumelle habitent Haïti. Je leur parle au téléphone très souvent (ce qui me coûte une fortune) et quelques fois je parle à ma sœur sur Skype quand la communication est claire, comme j’ai l’habitude de le faire avec CANAL+HAITI et DIASPORAMA …d’ailleurs. 

Nous communiquons aussi par email et Facebook où  j’ai de nombreux amis, d’enfance et nouveaux aussi, comme vous… 


DIASPORAMA.-  Quels genres de support apportez-vous  à la Mère-Patrie ?

 FABIENNE MANUEL-THONON.- Ma famille et moi avons créé une association caritative lors du séisme : « AYITI CHERI ». Je suis partie entre octobre 2011 et février 2012 à Miami et Haïti où j’ai pu, grâce aux dons d’amis calédoniens, de ma famille à Miami et en Haïti même, aller dans un orphelinat et gâter les enfants. J’ai aussi 2… disons… « protégés », 1 jeune homme et une jeune fille rencontrés sur Facebook, qui sont super !!! Je les ai rencontrés en Haïti et je les aide parfois financièrement, dans la mesure de mes moyens…


DIASPORAMA.-   Comptez-vous retourner vivre définitivement en Haïti ? Si oui, sous quelles conditions ? Sinon, pourquoi ?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Je ne compte pas retourner vivre définitivement en Haïti (à moins d’évènements politiques graves en Calédonie !!!). Mais si je trouve l’argent nécessaire pour acheter le billet d’avion, qui est très cher, je retournerai pour des vacances chaque 2 ou 3 ans. Ma mère et ma sœur jumelle me manquent, ainsi que mon frère adoptif et mes amis d’enfance.

 Mon mari, mes enfants et petits -enfants sont ici en Nouvelle-Calédonie, leur pays… Et il y a trop longtemps que j’ai quitté Haïti !!! J’y ai passé 1 mois ½ à la fin 2011-début 2012, cela a été très dur, stressant, la peur de tout….Et un grand sentiment de culpabilité de quitter ma mère et ma sœur, et de ne pas pouvoir faire plus pour mon pays !!! 





DIASPORAMA.- Parlez-nous, un peu, de vos bons et mauvais souvenirs d’Haïti ?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Mes bons et mes mauvais souvenirs d’Haïti??? Mon problème c’est que je n’ai pas de souvenirs jusqu’à l’âge de 12 ans !!! Les médecins me disent qu’à cause de ma polio, mes souffrances, mes opérations etc.…,  c’est comme si je les avais mis dans un tiroir, le fermer à clé pour tout oublier… C’est seulement étant en Calédonie que j’ai vu des psychologues qui ont fait ressurgir quelques souvenirs comme une chute dans la cour de chez moi à 9 ans, je crois. 

J’étais appareillée depuis l’âge de 4 ans pour ma polio, pour m’aider à marcher (la jambe gauche), et je ne jouais jamais avec les autres enfants de peur qu’ils ne me fassent tomber.  Là, je courais après des canetons autour d’un lavoir,  j’ai glissé sur le sol mouillé et je me suis cassée la cuisse droite. Donc j’ai dû passer des mois au lit, la jambe plâtrée et  en extension verticale, alors que j’avais mon appareil à la jambe gauche !!! Mais ma mère m’a dit que je bougeais comme un vers et ne comprenais pas comment je pouvais même me retourner sur le ventre…Ce mauvais souvenir m’est revenu grâce aux psychologues en Calédonie. 

Ou encore, j’allais dans un centre de rééducation physique tenu par des religieuses où on me faisait faire des exercices pour ma jambe qui me faisait très mal, et je détestais cela. D’où probablement mon antipathie envers « les bonnes sœurs » ; et pendant de nombreuses années, j’ai eu une phobie des hôpitaux et de leur couleur verte. Mais à 12 ans, je marchais enfin sans appareil après 2 ultimes opérations à New-York. 

 J’ai eu alors une vie d’ado presque comme les autres, l’ école chez les sœurs où je me suis faite virer de 2 établissements !!! J’étais une enfant terrible et je les tournais en bourrique. Du fait de mon handicap, j’étais exemptée de sport et d’Eglise (à pied) le dimanche. J’étais très gâtée et protégée par mes parents, surtout par mon père, et en même temps il était très sévère sur tout ce qui concernait le maquillage, les sorties et surtout les garçons !!!  C’était très difficile de voir mon « boy-friend » en cachette et j’ai dû recevoir 2 ou 3 bonnes raclées (LOL !!!) …quand papa était au courant, ou que je faisais des grosses bêtises à la maison.

 A côté de cela, il prenait toujours ma défense devant les bonnes sœurs. J’ai fini par aller dans une petite école privée où avec quelques filles (comme moi), nous avons joué des tours pendables à un pauvre professeur qui a fini par démissionner !!! Les meilleurs moments de mon adolescence en Haïti jusqu’à 15 ans, c’est le drive-in le vendredi soir en famille, le petit cinéma «Le cabanon» à Petion-Ville. le dimanche après-midi ou les « crèmes à la glace » du front de mer à P-A-P, les journées à la mer (Kaona Beach…), les grandes vacances ou celles de Pâques à Kenscoff dans la maison familiale où nous faisions la chasse aux œufs de Pâques dans la rosée du matin, les parties de cache-cache et de bandits et policiers avec mes frères, sœur et cousins, les bals déguisés au Club Bellevue et la piscine du Club où j’adorais nager. Je passais de longues heures à lire… lire… lire…, pendant que les autres enfants jouaient et couraient pendant les anniversaires, me chipant mes souliers pour me taquiner, sachant que je ne pouvais pas les suivre… Moi je restais de marbre en attendant qu’ils en aient marre…

Vous savez....LES ENFANTS PEUVENT ÊTRE TRÈS MÉCHANTS ENTRE EUX !!!


DIASPORAMA.- Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne  d’Haïti?

 FABIENNE MANUEL-THONON.-  Je passe…!!!


 DIASPORAMA.- Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne  de l’étranger (de la diaspora) ?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Je passe…!!!
  

DIASPORAMA.- Quels conseils donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- La diaspora haïtienne a (à mon humble avis) une vue « tronquée » de la réalité en Haïti. Je l’ai constaté lors de mon dernier voyage. Ils veulent y retourner, s’acheter une jolie maison dans un cadre idyllique (Laboule, Kenscoff, Furcy… si possible), pour des vacances, ou s’y installer, en faisant « du business » et des allers retours  Miami ou N.Y.- Haïti, par exemple. 

Ils vivent un rêve éveillé car ils ont de l’argent et je ne sais pas s’ils conçoivent bien ce qui se passe en Haïti… La misère « noire », la corruption, l’insécurité, la vie hors de prix… Que leur argent serve à parrainer des jeunes à l’Université (qui entre nous soit dit a été bâti bien trop loin de la Capitale), ou des habitations pour les sinistrés et déplacés du séisme. 

Quand ils viennent en Haïti, la plupart vont visiter le pays, ses magnifiques paysages et ses plages, mais vont-ils vraiment au fond du problème ??? Je le souhaite ardemment. Pour ma part, étant si loin, je fais ce que je peux…


DIASPORAMA.- Que pensez-vous de la présence de la Minustah en Haïti ?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Je pense qu’Haïti a besoin, pour le moment, de la Minustah. Mais une Minustah remaniée, purgée de ses «mauvais éléments» et qu’au lieu de se comporter en pays conquis, elle devrait le faire en amie qui vient aider et reconstruire et surtout avoir du respect pour le pays et ses habitants.


 DIASPORAMA.- Devrait-on remobiliser et réhabiliter les FADH ? Pourquoi ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- Je ne peux rien répondre sur la question de remobiliser et réhabiliter les FADH.  Je ne connais pas assez les tenants et aboutissants de la politique haïtienne. Je crois qu’Haïti devrait, pour le moment, se focaliser sur sa Police, mieux les traiter, les équiper, les former pour leur protection et celle des habitants. 

 La France devait même envoyer des instructeurs de la gendarmerie pour les former… Je ne sais pas si cela a été fait ???


DIASPORAMA.- Les haïtiens devraient-ils rester indéfiniment sous la coupe de la communauté Internationale ?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Si, pour le moment, les haïtiens sont «sous la coupe» de la communauté internationale, c’est nécessairement pour les sortir du marasme dans lequel le pays se débat, surtout depuis le séisme.

 Haïti ne peut absolument pas s’en sortir seule !!!

 Elle a besoin de toutes les aides proposées, à condition que les aides de la communauté internationale arrivent aux mains des bonnes personnes et soient réparties honnêtement et intelligemment. 

Je crois donc que les haïtiens resteront encore longtemps  sous cette «coupe» ou encore qu’elle nous servira de «béquilles» pour un certain nombre d’années. C’est aux haïtiens de prouver le contraire en s’unissant pour faire avancer le pays. De toute façon, le téléphone et l’électricité ne sont-ils pas déjà aux mains de compagnies étrangères ???


DIASPORAMA.- Fabienne Manuel Thonon, Votre vie est-elle une réussite ? Autrement dit, avez-vous réalisé le rêve de votre vie ?

FABIENNE MANUEL-THONON.- Je crois avoir, dans certains points, réussi ma vie.  J’ai 2 magnifiques enfants, un garçon marié qui m’a donné 2 petits-enfants et une fille célibataire et ils ont un bon travail tous les 2.

 Je mange à ma faim, je ne suis pas riche, mais je ne suis pas pauvre non plus… Je suis à la retraite, j’ai perdu 60 kilos, je fais plein de choses touchant à l’art : je peins, j’écris, je fais de la poterie, de la mosaïque, du ‘’scrapbooking’’, de la photographie, j’adore regarder la télé, la musique (haïtienne), je danse dans ma chambre très souvent avec la musique à fond (et tous les gens de mon immeuble savent d’où je viens) !!!

 Mais le rêve de ma vie serait de faire une expo de mes peintures dans une galerie d’art à Nouméa ou en Haïti, mais cela coûte très cher !!! Mais j’ai eu 2 très grands chagrins depuis que je suis en Calédonie : je n’ai pas pu enterrer mon père, et il y a 5 ans je suis restée 2 jours en Haïti pour enterrer mon petit frère alors que je ne l’avais pas vu depuis + de 33 ans.


DIASPORAMA.- Madame  Thonon, ... le mot de la fin ?

FABIENNE MANUEL-THONON.-  Pour le mot de la fin, je dois dire que si j’ai des amis en Calédonie, ceux qui comptent le plus, ce sont mes amis haïtiens sur Facebook, Skype ou internet. Je passe des heures et même des nuits devant mon ordi ; j’y ai retrouvé un tas d’amis d’enfance et même des anciens amoureux !!! Eh oui…Papa doit froncer les sourcils de « là-haut », LOL !!! Ma famille en Haïti, ma mère et ma jumelle et mon frère au Guatemala me manquent beaucoup, mais merci internet et Skype…

...Et merci papa et maman pour tous les sacrifices que vous avez fait pour moi tout au long de mon enfance pour me soigner. Sans vous et sans Dieu, je ne serais pas là pour écrire ce texte. Mais j’ai toujours été une battante…

... Je vous aime et toi mon petit frère chéri, mon « bébé », je sais que tu me lis avec papa et le Seigneur !!! … Dany, mon petit frère, je t’aime aussi…      

         
DIASPORAMA.- Madame  Fabienne Manuel Thonon … DIASPORAMA et CANAL+HAITI vous remercient pour  votre support dans le cadre du Mouvement de la Reconstruction d’Haïti, de la liberté d’expression et de la liberté de la presse.


Si vous voulez vous lier d’amitié  avec  Fabienne Manuel Thonon et l’aider dans ses œuvres sociales, voici ses coordonnées :

Tel Mobile : +687 828819      
Contact AIM : fabi(AIM)
Contact  Skype : fabienne.thonon1
Contact email : fabimanuelthonon@yahoo.fr


Propos recueillis par Andy Limontas
Rédaction : Andy Limontas et Eunide Innocent
Production : DIASPORAMA/CANAL+HAITI
Tous droits réservés @DIASPORAMA/CANAL+HAITI/Octobre2012

Aucun commentaire: