lundi 10 février 2020

Haiti/Crise: La violence que nous vivons en Haïti est une violence d’Etat dégénérée en terrorisme d’Etat

Cessez de faire l’apologie de la violence en Haïti !

« On ne fait pas de la politique avec des armes. Elle se fait plutôt qu’avec des idées et un projet de société ! » (Obed Remy)

« Pourquoi tout ça ? Pensez-vous vivre éternellement et en toute quiétude après avoir détruit un pays et tout un peuple ? Aucune manipulation de l’opinion publique ne peut éviter la réalité du temps. (Michael Lucius, poste le 26 Novembre à 1h 47pm).

 Les vieux routiers de la politique n’ont rien à perdre et ont beaucoup à gagner. Nombreux sont ceux qui ont fait leur fortune dans la drogue et la corruption ; d’autres sont au service de la classe d’affaires racaille, des Ambassades, des services secrets dominicains et la CIA. Ils n’ont rien apporté de substantiel par le passé, ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont nous proposer du santibon.
La classe politique a décidé à l’unanimité de fermer ses yeux à dessein pour ne pas poser « les vrais problèmes et s’attaquer aux véritables protagonistes des crises structurelle et conjoncturelle quand elle refuse de s’attaquer directement aux Américains qui sont les véritables responsables de la situation de misère et de dépendance du pays. » Il n’est pas question de faire sauter des écoles, des entreprises privées et publiques, des ambassades ; mais il faut tout simplement inviter les plus capables à présenter leurs idées afin que nous puissions non seulement présenter une vision commune, mais élaborer un projet de société avec toutes les stratégies d’exécution de ce projet. Nos armes de combat les plus puissantes sont notre cerveau, notre cœur, notre stylo. Les révolutions d’aujourd’hui ne peuvent être violentes, surtout quand on est en face d’un ennemi qui détient le monopole de la violence légitime.
L’Histoire d’Haïti est un cycle intermittent de violence, de luttes fratricides, de déchouquage. Durant ces soixante dernières années, la violence a été institutionnalisée en Haïti et ceux qui nous dirigent y ont recourt pour subjuguer la population.  Je devais écrire ce texte depuis Samedi dernier, mais pour une raison indépendante de ma volonté, je ne l’ai pas fait. Dimanche soir, quand j’ai vu sur Facebook le corps de l’Inspecteur Général Michael Lucius sur le pavé, je me suis dit qu’il faut bien donner une certaine orientation beaucoup plus pratique à ce texte pour saisir le réel et parler de la réalité du temps qui ne peut être évitée selon l’Inspecteur Général assassiné.
L’assassinat de ce courageux et estimé policier est un bon prétexte pour fustiger le comportement de certains de nos compatriotes qui font l’apologie de la violence et qui vont même jusqu’à soutenir l’idée d’une révolution sanglante pour obtenir la libération d’Haïti des griffes des néoliberalistes et néoesclavagistes. Voici ce qu’a écrit un ami qui est un spécialiste de la PNH et un expert en sécurité qui connaissait le défunt :
« Bonjour Frérot ! Je viens de lire ton message. Voici ce que je pense de Michaël Lucius:
C’était un fonctionnaire de l’État(Ministère de l’Éducation Nationale). Il était Professeur de Mathématiques. En 1997, je crois qu’il a intégré la PNH à la suite d’un concours pour des cadres. Il a réussi haut la main cette étape et est devenu Commissaire de Police (encadré par la structure de l’ICITAP). J’étais déjà Chef de Secrétariat de l’IGC quand il a intégré la PNH et Il a passé un temps relativement long dans la structure de l’Inspection Générale pour apprendre et mieux comprendre le fonctionnement de ce Corps.
Quelques années plus tard, Il est devenu Directeur Central de la Police Judiciaire à deux reprises. C’était un Homme compétent, direct mais frustré par rapport à son cheminement tourmenté dans la PNH. Il croyait toujours avoir des détracteurs même à l’intérieur de l’institution policière. Dernièrement, il est intervenu sur les ondes de la radio Zénith pour répondre aux calomnies de Arnel Bélizaire qu’il avait arrêté en 2004. Ce dernier était en fuite suite à une attaque à main armée contre le Pénitencier National. Michaël Lucius une fois redevenu à la tête de la DCPJ, était aussi à la base du retour en prison de Arnel Bélizaire qui a été arrêté en RD un peu plus tard. Je te rappelle que des agents pénitentiaires avaient trouvé la mort lors de cette attaque. Bref, la dernière fois que j’ai rencontré ce valeureux policier, il portait toujours son grade d’Inspecteur Général.
Il était responsable du traitement des demandes de l’égalisation d’armes à feu à la DGPNH. Puisqu’il connaissait l’histoire de beaucoup de gens dans la société haïtienne, il était un peu retors et mettait de côté certaines demandes de détention d’armes. Je crois que c’est une perte regrettable pour la PNH et pour le pays aussi.
Ps: sa famille est en exil en France depuis qu’il avait reçu une balle par des individus non identifiés après son premier passage comme DCPJ ( qui avait duré 8 mois).
Hier, 1er décembre 2019 au crépuscule , il a été assassiné devant chez lui. On parle de 9 étuis de cartouches sur les lieux du crime. »
Michael Lucius est l’exemple parfait du policier professionnel qui ne ménage pas les efforts pour effectuer son boulot avec professionnalisme. L’Inspecteur Général était responsable du traitement des demandes de l’égalisation d’armes à feu à la DGPNH, un poste qui lui a valu bien de puissants ennemis au sein de la société haïtienne où le trafic d’armes à feu est une activité très lucrative. Quand nous parlons de la violence, la première image qui surgit dans notre cerveau est une arme à feu, mais la violence n’est pas seulement cela. Le Larousse définit le concept violence ainsi : 


« Caractère extrême d’un sentiment : Violence des passions. … Ensemble des actes caractérisés par des abus de la force physique, des utilisations d’armes, des relations d’une extrême agressivité : Climat de violence. Contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne en vue de l’inciter à réaliser un acte déterminé. » La violence peut être aussi l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager. Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance, ou encore la destruction de biens humains ou d’éléments naturels. Selon l’OMS, « la violence est l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès. »
Nous distinguons plusieurs types de violence :
1)violence entre personnes : comportements de domination ou asservissement employant la force, physique (coups, viol, torture…), verbale et psychologiques (injuresinjonctions paradoxalesharcèlement, privation de droits ou libertéabus de position dominante…).
2) Violence d’État : les États pratiquent discrètement ou revendiquent selon la définition célèbre de Max Weber, un « monopole de la violence légitime », pour exécuter les décisions de justice, assurer l’ordre public, ou en cas de guerre ou risque de guerre (on tente alors de la légitimer par les doctrines de la « guerre juste »). Celle-ci peut dégénérer en terrorisme d’État ou d’autres formes de violence les plus extrêmes telles que le génocide ;
3) Violence criminelle : le crime, spontané ou organisé, peut avoir des causes sociales, économiques, ou psychologiques (schizophrénie, etc.). Cette forme de violence est selon certains auteurs l’envers d’une violence étatique et/ou symbolique.
4) violence économique,
5) violence pathologique,
6) violence naturelle,
7) la cyber-violence. Cette typologie n’est pas exhaustive, mais nous avons de quoi pour développer nos idées sur le phénomène de la violence en Haïti.  
La violence que nous vivons en Haïti depuis six décennies est une violence d’Etat qui est dégénérée en terrorisme d’Etat. Les adeptes du duvaliérisme savent bien comment François Duvalier utilisaient la milice des Tontons Macoutes pour faire peur, intimider, arrêter, emprisonner, bastonner et même exécuter des gens sommairement en public pour emprisonner la population mentalement et la contrôler. Henry Namphy, Prosper Avril et Jean Bertrand Aristide utilisait les mêmes pratiques à une moindre échelle pour aboutir au même résultat que les duvaliéristes. Le Curé de Saint Jean Bosco a accentué cette violence quand il a établi Père Lebrun (le fameux caoutchouc) Evêque.
La manipulation de l’opinion publique que l’officier de police assassiné souligne est conduite en grande partie par la Presse et certains activistes sur les réseaux sociaux. Depuis une trentaine d’années, la violence est ancrée dans nos mœurs, dans notre quotidien, dans le parler, l’écrit et même dans notre imaginaire. Je ne suis ni psychologue ni sociologue ; mais comme éducateur qui observe et analyse, je peux affirmer sans ambages qu’il y a une culture de la violence qui est entretenue par divers facteurs sociaux. C’est un bon thème de réflexion pour des spécialistes en sciences sociales. Je sais que le professeur Obrillant Damus a produit plusieurs livres sur la violence sexuelle ; je l’en félicite et je l’encourage à continuer sur cette lancée, car nous avons besoin de saisir et d’appréhender cette culture de la violence pour pouvoir la vaincre. La culture de la violence s’impose dans notre société.
La violence verbale dans les médias traumatise et suffit pour déstabiliser tout un pays. Quand chaque Samedi, une station de radio dispose de 5 heures de temps d’antenne pour permettre à des hommes de hurler, proférer des menaces, raconter des bobards, déblatérer, faire de la politicaillerie, agacer et tuer l’espoir dans le cœur de la population ; c’est non seulement une forme de violence symbolique qui donne assise à la violence d’Etat. Les Haïtiens croient mordicus que rien ne changera et cette conception vient d’un matraquage de la presse qui fait la promotion d’assassins à cravate, de dilapidateurs de fonds publics, de criminels notoires et de la corruption. Le phénomène de « machann mikwo » exacerbe cette culture de la violence.
Aujourd’hui, les chefs de gangs ont droit à la parole plus que le citoyen lambda qui propose une nouvelle mentalité pour une Haiti Nouvelle. Il est impératif d’avoir de nouveaux acteurs politiques en Haïti qui pourront embrasser cette conception de la politique du Pape Jean Paul II : « La politique est l’utilisation du pouvoir légitime pour atteindre le bien commun de la société, bien commun qui, comme l’affirme le Concile Vatican II, se concrétise dans « l’ensemble des conditions qui rendent possible pour les hommes, les familles et les groupes un accomplissement d’eux-mêmes plus plénier et plus aisé. » L’activité politique doit donc s’exercer en esprit de service. Mon prédécesseur Paul VI a affirmé à juste titre que « la politique est une manière exigeante de vivre l’engagement chrétien au service des autres. »
Le Cardinal vietnamien François-Xavier Nguyen Van Thuan a écrit : « Heureux le politicien qui a une haute idée et une profonde conscience de son rôle. Heureux le politicien dont la personne reflète la crédibilité. Heureux le politicien qui travaille pour le bien commun et non pour son propre intérêt. Heureux le politicien qui reste fidèlement cohérent. Heureux le politicien qui réalise l’unité. Heureux le politicien qui s’engage dans la réalisation d’un changement radical. Heureux le politicien qui sait écouter. Heureux le politicien qui n’a pas peur. »


Le journaliste Obed Rémy écrit : « On ne fait pas de la politique avec des armes. Elle se fait plutôt qu’avec des idées et un projet de société ! » La violence structurelle qui est en place en Haïti trouve son assise à travers la violence économique qui élimine radicalement le pouvoir d’achat des Haïtiens. Les Américains ont encouragé le déboisement depuis 1915 pour ensuite tuer nos cochons créoles, ce qui a affaibli la paysannerie haïtienne. Le plan d’ajustement structurel imposé à Haïti à la fin des années 80 qui a pu être implémenté par René Préval avec la bénédiction de Jean Bertrand Aristide qui a cautionné un embargo criminel de trois ans sur Haïti, a aplani le sentier pour enraciner cette violence économique qui remonte a l’assassinat de l’Empereur Jean Jacques Dessalines. Nous devons cesser de faire l’apologie de la violence en Haïti. Je suis convaincu que les grandes valeurs universelles sacro saintes retrouvées en Orient et en Occident doivent être le socle de toute révolution culturelle(spirituelle) en Haïti : Amour, amour du prochain, amitié, autonomie, réussite, stimulation, courage, famille, honnêteté, éducation formelle et informelle, respect de la vie, solidarité humaine, la fraternité, le vivre ensemble, l’amour de la patrie, l’éducation à la citoyenneté, le leadership, l’entreprenariat, etc.
L’Inspecteur General Michael Lucius a posté sur sa page Facebook ce commentaire le Mardi 26 Novembre à 1h47pm : « Pourquoi tout ça ? Pensez-vous vivre éternellement et en toute quiétude après avoir détruit un pays et tout un peuple ? Aucune manipulation de l’opinion publique ne peut éviter la réalité du temps. » Il a été assassiné cinq jour après. C’est une sorte de « pattern » en Haïti ; à chaque fois qu’un individu en position de pouvoir questionne le système « peze souse » et la mafia locale qui le contrôle ; il est assassiné. Le Père Simoly, un prélat qui pouvait rassembler une grande foule de chrétiens a été assassiné 10 jours après avoir affirmé dans un grand rassemblement au Stade Sylvio Cator que la lumière doit être faite sur le dossier Petrocaribe.
Que d’innocents, d’hommes et de femmes conscients ont perdu leur vie en voulant faire obstacle à cette culture de la violence qui est endémique. « S’impliquer dans la politique est une obligation pour un chrétien. Nous chrétiens, nous ne pouvons pas » jouer à Ponce Pilate, nous en laver les mains, c’est impossible. Nous devons nous impliquer dans la politique, parce que c’est l’une des formes les plus élevées de la charité, parce que qu’elle recherche le bien commun. Et les laïcs chrétiens doivent travailler en politique. Tous les citoyens doivent participer au bien commun » (Pape François, 7 Juin 2013).
La culture de la violence peut être déracinée en Haïti et une autre Haiti Nouvelle est possible. Embrassons une mentalité nouvelle, et créons-la ! « La ville vivra ! Il est temps d’entamer l’explication à répéter mille fois, la Parole infatigable destinées à suggérer graduellement au bon sens collectif un nouveau mode de pensée, à lui inculquer une mentalité nouvelle. Commençons à propager la nouvelle Parole ! » (Ludovic Comeau Jr., Bâtisseurs du lendemain ». Nous devons communiquer, car communiquer c’est négocier et cohabiter. Nous devons utiliser les réseaux sociaux à bon escient pour informer, former, communiquer et transformer. « Communiquer c’est autant partager ce que l’on a en commun que gérer les différences qui nous séparent. C’est pourquoi la communication devient une des grandes questions de la paix et de la guerre de demain. » (Dominique Wolton).
Kerlens Tilus    12/7/2019
Snel76_2000@yahoo.com
Tel : 631-639-0844

dimanche 26 janvier 2020

USA/Drame: Kobe Bryant, légende de la NBA, meurt dans un accident d'hélicoptère.

Le basketteur américain, star de la NBA, Kobe Bryant est décédé dimanche matin 26 janvier 2020, dans le crash de son hélicoptère, intervenu à Calabasas dans le sud de la Californie, selon le site américain d’actualités sur les célébrités TMZ.

Selon le Los Angeles Daily News, l'accident, qui s'est produit à flanc de montage, a fait cinq morts. Parmi les victimes figure l'une des trois filles de Kobe Bryant, Gianna Maria, âgée de 13 ans. L'épouse du joueur n'était pas à bord, selon TMZ.

 L'ancien basketteur américain des Los Angeles Lakers avait 41 ans. L'une de ses filles fait également partie des victimes de l'accident, qui a fait cinq morts.

Aucune personne n’a survécu au crash. La cause de l’accident n’est pas encore connue. 

Quelques mois à Mulhouse quand il avait 13 ans

Né le 23 août 1978 à Philadelphie, Kobe Bryant a vécu à Mulhouse (Haut-Rhin) le temps de quelques mois avec sa famille. Son père, Joe, a fait une pige au Mulhouse Basket Club lors de la saison 1991/1992. La future star de la NBA avait alors 13 ans.

L'ancien basketteur américain des Los Angeles Lakers avait 41 ans. L'une de ses filles fait également partie des victimes de l'accident, qui a fait cinq morts.


Kobe Bryant, âgé de 41 ans, avait notamment évolué pendant 20 ans au sein de la franchise NBA des Los Angeles Lakers. Quintuple champion NBA, 18 fois sélectionné pour le All Star Game, il est l’un des sept joueurs à avoir inscrit plus de 30 000 points en carrière. Bryant était jusqu’à hier le 3e meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, avant d’être dépassé par son rival LeBron James, samedi lors de la défaite des Lakers à Philadelphie (108-91)."Kobe était immortel offensivement du fait de son aptitude (à beaucoup marquer). Et me voilà ici à Philadelphie, portant le (même) maillot des Lakers. L’univers provoque parfois de ces choses... Ce n’est pas censé avoir un sens, mais voilà, cela arrive tout simplement", avait déclaré samedi soir LBJ, ému, après la rencontre.

Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de basket de l'histoire, Kobe Bryant est aussi double médaillé d'or aux Jeux olympiques, en 2008 et 2012.


Le décès de Bryant intervient 25 jours après la mort de David Stern, l’ancien "commissionner" de la NBA qui l’avait fait prospérer et devenir une marque mondiale.

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont extrêmement nombreuses, notamment de vedettes du basket et du sport en général.

"J'ai le cœur brisé par cette nouvelle, écrit notamment le basketteur français Tony Parker, qui a affronté Kobe Bryant sur les parquets américains. Tu étais une vraie légende, et un ami."

 Kobe Bryant avait notamment marqué les esprits en marquant 81 points en un seul match, contre les Toronto Raptors en 2006...

Crédit: CANAL+HAITI avec AFP

Afrique/Economie: Une occasion en or à saisir pour l’Afrique


La région est freinée par l'ingérence de l'État et les intérêts particuliers

Le Sommet Royaume-Uni/Afrique de cette semaine, consacré à l’investissement, offrira aux dirigeants d’entreprise l’occasion d’évaluer les défis et les opportunités pour les pays africains. Tout au long du sommet, je soulignerai l’importance – et la difficulté – des améliorations transformatrices apportées aux programmes économiques. Une croissance plus rapide, plus durable et à base plus élargie est le seul moyen de créer les emplois et la stabilité dont ont besoin des millions de jeunes en âge de travailler.  Elle est aussi essentielle à la mission de réduction de la pauvreté et de relèvement des niveaux de vie de la Banque mondiale.

Les investisseurs ne demandent qu’à avoir un impact positif sur le développement tout en cherchant à diversifier leurs portefeuilles et à obtenir des retours intéressants. Il est difficile de mobiliser ces investissements, mais avec de l’effort et l’esprit d’initiative, de nombreux pays africains ont la possibilité de devenir compétitifs. Des progrès significatifs ont été réalisés en Afrique au cours de la décennie écoulée, grâce aux efforts d’une nouvelle génération de décideurs et de dirigeants d’entreprise qui émerge à travers le continent. 

Dans des pays comme l’Éthiopie, les populations appellent les pouvoirs publics à poursuivre des réformes ambitieuses. La diffusion des nouvelles technologies et une réglementation financière plus intelligente, notamment au Kenya, ont créé des possibilités pour les services financiers numériques, offrant à des millions de personnes supplémentaires, parmi lesquelles des femmes et des petits entrepreneurs, des opportunités économiques. Les investissements dans les énergies sobres en carbone, y compris ceux soutenus par la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale, peuvent aider à débrider la croissance.

Les cas de réussite en Afrique prouvent que les pays peuvent progresser. Les investissements étrangers et l’aide internationale au développement – venant notamment du Royaume-Uni – jouent chacun un rôle important. Mais beaucoup reste à faire.

Les clés du progrès sont bien connues. Les pays ont besoin de règles de droit qui favorisent la concurrence et qui sont appliquées. Des ressources financières saines, de la discipline dans les dépenses, de l’eau potable et une électricité fiable sont tous des éléments nécessaires au progrès. Les taxes et la réglementation doivent être équilibrées et promouvoir une croissance durable – en privilégiant dès le départ des secteurs agricoles plus productifs et obéissant aux lois du marché. Un capital suffisant est important, le capital humain étant le plus précieux. Ce dernier peut être développé grâce à des systèmes de santé et d’éducation efficaces, à une grande place faite aux résultats et à des structures juridiques qui offrent toutes les chances de réussir.

De nombreux pays africains ont du chemin à parcourir pour créer ces conditions. Trop souvent, des politiques et des programmes de vaste portée, imposés depuis le sommet et non ciblés offrent à des intérêts particuliers – nationaux et étrangers – la possibilité de poursuivre leurs desseins et de s’opposer à l’ouverture des marchés, rendant l’environnement des affaires en Afrique moins attrayant pour les investissements. Ceux responsables de la planification des politiques subissent trop souvent l’influence de ces intérêts particuliers. Le développement s’en trouve bridé, ne laissant que fragilité et conflits comme options à des millions de personnes.

Les mauvais résultats affichés ces dernières années par certaines des plus grandes économies africaines, à l’instar du Nigéria, de l’Afrique du Sud et de l’Angola, constituent un obstacle majeur à l’investissement étranger. Une autre difficulté tient au fait que les échanges et les investissements transfrontaliers, qui sont essentiels à la croissance, ne progressent pas suffisamment pour relever le taux de croissance moyen de l’Afrique. On retrouve au cœur de ces deux défis des intérêts particuliers.

Il y a lieu d’agir d’urgence dans quatre domaines. Premièrement, il faudrait réformer les entreprises publiques et supprimer les monopoles sur les marchés afin d’accroître la concurrence. Dans de nombreux pays, l’emprise de l’État reste excessive, évinçant le secteur privé des secteurs de l’agriculture, des transports et de l’énergie.

Deuxièmement, l’Afrique devrait éliminer les obstacles au commerce transfrontalier. Les lourdeurs administratives et la réglementation excessive empêchent la libre circulation des biens, services, idées et ressources entre les pays.  Un commerce intrarégional accru peut exercer la pression et générer les ressources nécessaires à l’amélioration des infrastructures.

Troisièmement, la dette et l’investissement publics devraient être plus transparents. Les citoyens auraient ainsi davantage leur mot à dire sur les marchés et contrats publics et sur les engagements pris par leurs gouvernants, point de départ fondamental de l’application de l’état de droit.

Quatrièmement, la région doit s’attaquer au problème de la « pauvreté des apprentissages ». Nous avons publié récemment un rapport qui se penche sur la capacité des enfants âgés de 10 ans à lire un récit simple. Dans certains pays africains, jusqu’à 80 % de ces enfants n’en sont pas capables. Les dirigeants britanniques, à commencer par le Premier ministre, soutiennent vivement les programmes visant à maintenir les filles à l’école assez longtemps pour acquérir des compétences et sortir de la pauvreté.

En tant que bailleurs de fonds et investisseurs, nous pouvons tous nous accorder à dire que l’heure de l’Afrique c’est maintenant. Nous n’avons pas à attendre que toutes les conditions économiques soient parfaites. Saisissons le moment pour commencer à accomplir des réalisations immédiates qui peuvent rapidement transformer les économies et améliorer le sort des populations.


Credit: David Malpass

vendredi 24 janvier 2020

Haiti/Politique: “J’ai été révoqué 2 heures après avoir sommé Renald Lubérice”, a déclaré Me Claudy Gassant



Deux (2) jours après sa révocation à la tête de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), Me Claudy Gassant revient sur les raisons qui ont motivé cette décision prise par le Président de la République Jovenel Moïse.

“J’ai été révoqué deux (2) heures après avoir sommé le secrétaire général du Conseil des ministres, Renald Lubérice”, a lâché l’ex directeur général de l’ULCC qui intervenait aujourd’hui (24 janvier) à l’émission “Matin débat” diffusée sur radio et télé Éclair.

La sommation a été acheminée à Renald Lubérice, au Palais national, par le biais d’un huissier, a précisé l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince qui considère le secrétaire général du Conseil des ministres comme un puissant conseiller du Chef de l’État.

L’ancien patron de l’ULCC avait fait de la déclaration de patrimoine son nouveau cheval de bataille. Il avait organisé une journée portes ouvertes au local de l’institution, le 16 janvier dernier, dans le but de promouvoir notamment la mission et les attributions de l’ULCC.

Une initiative supportée par le locataire du Palais national qui avait profité de sa participation à cette journée portes ouvertes pour souligner que “la corruption est un frein au développement du pays”.

Avec Haiti Standard

Haiti/Société: Vous n'êtes pas vraiment obligés de cracher sur le pays.

Je dis à tous ceux-là qui veulent quitter le pays, qu'il n'y a aucune loi qui l'empêche (on n'est pas en Korée du Nord heureusement), mais vous n'êtes pas vraiment obligés de cracher sur le pays. Les gens se plaignent sur les réseaux sociaux à chaque crime commis dans le pays comme si Haïti était la porte de l'enfer, et que l'Amérique était la porte du paradis. 
 
Si vous voulez quitter, quittez, et si vous avez déjà quitté, félicitations et bonne chance! mais, de grâce, cessez de cracher sur ce pays meurtris par le néo-colonialisme et des dirigeants rapaces -- ce pays pour lequel nos encêtres ont donné la dernière goutte de leur sang. 
 
Moi, je m'indigne que mon pays soit dirigé par des bandits légaux (que nous n'avons pas choisis), je m'indigne que des innocents aient pu perdre la vie, je m'indigne aussi que la condition de vie soit si déplorable dans le pays, mais me plaindre jusqu'à cracher sur le pays de mes encêtres et sur ce pays qui m'a vu naître, c'est ce que je ne puis faire.

Credit: Rony Célicourt

Haiti/Santé: Le taux d’hypertension est 4 fois plus élevé en Haïti que chez les Noirs américains

Les maladies cardiovasculaires représentent aujourd’hui la première cause de décès en Haïti, a déclaré le Dr Jean William Pape, comme pour inviter à éradiquer un problème de santé publique qui doit être l’une des priorités des autorités sanitaires.

« Nous sommes en présence d’une situation complexe. Nous avons des femmes hypertendues qui sont également obèses et anémiées », a affirmé le directeur des centres GHESKIO qui croit, « contrairement au virus du sida (VIH), il nous faut plus d’effort pour inverser la tendance, car pour le sida, il ne fallait attaquer qu’un virus alors que pour les maladies cardiovasculaires, il faut agir sur plusieurs facteurs.»

Depuis plus de trois décennies, les maladies cardiovasculaires prennent beaucoup d’ampleur. Citant les résultats d’une étude menée par les centres GHESKIO de concert avec le Collège haïtien de cardiologie (CHC),  le médecin précise que le taux d'hypertension artérielle est quatre fois plus élevé chez nous que chez les Noirs américains. « On a quatre fois plus de cas d’hypertension en Haïti tant chez les hommes que chez les femmes comparativement aux Noirs américains », a-t-il révélé, soulignant que la race noire est, en général, sujette à développer ces types de maladie.

Les  mauvaises habitudes alimentaires chez l’Haïtien, selon le Dr Pape qui intervenait à l’émission Panel Magik ce mercredi, est la première cause de cette fâcheuse situation. « On consomme beaucoup d’aliments importés, riches en hormones. Les graisses qui s'y trouvent sont également très riches en sucres », fait savoir le médecin, insistant sur le fait que « l’Haïtien consomme énormément de sucres ».
Outre cela, le Dr Pape évoque la sédentarité, le manque d’exercices physiques comme des conséquences liées au développement des maladies cardiovasculaires.  « Des maintenant, il faut changer nos habitudes alimentaires. Il faut consommer plus de légumes, éviter les graisses, les boissons sucrées telles que sodas et les biscuits sucrées. Ce n’est pas bon pour notre santé. Dans l’organisme ces sucres se transforment  en mauvaise graisse », a conseillé  l’illustre scientifique haïtien aux multiples récompenses.

L’hypertension est un problème de santé publique mondial. C’est l’une des principales causes de mortalité précoce dans le monde, à l’origine de près de 8 millions de décès par an. Plus d’un milliard de personnes souffrent d’hypertension, selon l’OMS. En Haïti, on estime à 2 millions le nombre d’Haïtiens souffrant d’hypertension artérielle (HTA). 50% de la population âgée entre 25 et 39 ans souffre d'HTA. Après 40 ans, le chiffre augmente à 70%. À partir de 40-45 ans, les accidents cérébrovasculaires sont fréquents.

Selon le médecin,  toutes les maladies prioritaires devaient faire l’objet de recherche. Par rapport à l’ampleur que prennent les maladies cardiovasculaires, celles-ci doivent susciter plus d’intérêt. Le cancer du col de l’utérus, selon le Dr Jean William Pape, doit aussi attirer l’attention.


Credit: Edrid St Juste

Haiti/Litterature: Georges Castera est mort à 83 ans !

Le célèbre poète haïtien, Georges Castera fils est décédé ce vendredi 24 janvier, a informé son épouse Yvanne Yannick Etienne, leader du syndicat Batay Ouvriyè.

Né le 27 décembre 1936 à Pétion-Ville, le dessinateur et écrivain a vécu en exil en France, en Espagne et aux États-Unis avant de revenir s’établir en Haïti après la chute du régime dictatorial des Duvalier en 1986.

« Après avoir mis fin à mes études de médecine pour me consacrer à la politique et à la poésie, une fois à New York, j’étais pour de bon en exil. Je ne pouvais plus retourner en Haïti sous peine d’être arrêté et fusillé »

Auteur de plusieurs dizaines de recueils de poèmes en français, anglais et en créole, Georges Castera fils a décroché le Prix Carbet de la Caraïbe en 2006.

« Son œuvre est un hymne à la vie, à l’amour, à la liberté et à la révolte », a indiqué la maison d’édition « Mémoire d’encrier », dont il était le directeur littéraire.

« Ce n’est pas avec de l’encre
que je t’écris
C’est avec ma voix de tambour
assiégé par des chutes de pierres

Je n’appartiens pas au temps des grammairiens
mais à celui de l’éloquence
étouffée
Aime-moi comme une maison qui brûle
 »
Extrait de l’Encre est ma demeure (Actes Sud, 2006)
 Credit; CANAL+HAITI avec Rezonodwes

Haïti/Culture: André " Dadou" Pasquet, une gloire musicale haïtienne.


Pour parler très honnêtement, je méprise toujours souverainement certains extraits de video que, comme tout un chacun, je reçois sur WhatsApp. Ce matin, fort heureusement, j'ai ouvert celui que m'a envoyé Evelyne Ancion, mon amie et ancienne camarade à l'INAGHEI. Il s'agit d'un extrait de huit minutes d'une présentation en public du guitariste et musicien André " Dadou" Pasquet. Quel génial musicien, instrumentiste et artiste ce Dadou Pasquet!

L'homme est d'un naturel contagieux. On peut  facilement lire son âme sur son visage quand il chante. Ses doigts sur la guitare font voir clairement ses tripes. On sent qu'il a quelque chose qui bout en lui, en son âme, en son être tout entier. On sent la sincérité, la sensibilité et l'audace chez Dadou. Franchement osé pour avoir poussé son art, son talent à un niveau si élevé! 

Dadou carrément - chose qui m'arrive très rarement - m'a ôté de ce temps pour me faire vivre un que je n'ai vécu qu'à travers les leçons que j'ai apprises d'aînés tels que Félix Guignard, Edner Guignard, Emerante de Pradines, Michel Pressoir et de devanciers tels que Paul Choisil, Raymond Marcel et d'autres. Je parle du temps où nos artistes jouaient de la bonne musique haïtienne. Donc, des années 1940 et 1950 dont, selon moi, l'Honorable Dumarsais Estimé, digne héritier des idées du Dr Jean Price Mars, a été le fer de lance, le galvaniseur. Je parle, donc, de " La Belle Epoque", merveilleusement animée par le Jazz des Jeunes, formation guidée par le génial orchestrateur Antalcidas Oréus Murat et bénie vocalement par le grand Gérard Dupervil, la Troupe Folklorique Nationale, le Chœur Déjean, le Chœur Simidor, la Troupe Bacoulou, Lumane Casimir, Lina Mathon-Blachet, Michel Desgrottes, Guy Durosier, Rodolphe " Dòdòf" Legros et tant d'autres.

Ah! Dòdòf Legros! Parlant du lion, on voit sa queue. Dadou Pasquet est justement la queue de Dòdòf Legros, frère de  la mère du fondateur du Magnum Band. En un mot, " joumou pa donnen kalbas". Dadou a sans aucun doute reçu ce don des génies de la race qui avaient jadis inspiré et guidé nos artistes en général, nos peintres, nos danseurs et nos musiciens en particulier. 

En regardant - pardon, en admirant- Dadou Pasquet, on voit émaner un halo créé, on dirait, par le souffle sacré de nos ancêtres. Ses doigts pinçant avec dextérité les cordes de sa guitare,  s'apparentent à ceux qui avaient magiquement guidé la plume de Jacques Stéphen Alexis ou/et celle de Jacques Roumain ou à ceux qui avaient servi de témoin à l'inspiration de Carl Brouard ou de Léon Laleau. 

À mon goût, Dadou Pasquet,  toutes générations confondues, appartient à la galerie des gloires musicales de notre terre bénie par le sang des héros de Vertières, en particulier celui de l'Immortel Empereur, le grand Jean-Jacques Dessalines. Et dans la génération de Dadou, se trouvent - encore selon mon goût que je n'impose évidemment à personne - d'autres excellents musiciens tels que André Déjean, Adrien Jeannite, Raymond Cajuste et d'autres. 

Et quelle belle musique! Mes convictions culturelles et les pages de l'histoire d'Haiti que j'ai lues ne me permettent pas d'être un " ayatollah" du compas direct. Prisonnier de mon éducation, je considère le compas direct, rythme merveilleux, comme un genre de danse urbaine, fait pour amuser le peuple. Et en ce sens, le compas direct, au cours de ces six dernières décennies a aidé le peuple haitien à bien traverser tant de fleuves tumultueux. Le compas direct, créé entre 1958 et 1959 n'est pas " la musique haïtienne". Si on l'appelle " la musique haïtienne " est comme s'il était le seul et unique genre de musique que possède Haiti. Ce qui est loin d'être vrai. Le compas direct et sa sœur cadence ranmpa, font partie, selon moi, des 600 genres de musique que possède Haiti. J'ai toujours considéré comme " musique haïtienne " tous les genres du folklore haïtien, ceux qui, pour reprendre ces mots du morceau " Anciens Jeunes" du Jazz des Jeunes, " aidèrent nos Aïeux à Vertières et à la Crête-à-Pierrot". Je ne me conçois pas sans mes pétro, ibo, yanvalou, congo, dyouba et les autres genres que nous ont légués les " nègres bossales", les " nègres créoles", les " nègres marron". Je parle, donc, des genres biséculaires, voire multiséculaires d'Haïti. Donc, des genres authentiques. 

Dadou, comme un vrai héritier de Dòdòf Legros, ce nègre marron, cet Haitien sans mélange, m'a donné l'air de ces musiciens authentiques qui avaient merveilleusement troublé mon sommeil un soir de février 1976 aux Gonaïves. Je parle des musiciens de " La Branche Aimable Geffrard" (Aimable) et de Sainte Rose, " la reine des roses". Ces musiciens " lakay" qui amusaient le peuple avec goût. Dadou, à travers cette pièce et à travers une centaine d'autres, a fait justice au " compas" pour l'avoir joué avec soin, un soin contagieux. On voit se dégager une flamme de ses yeux, comme possédé par les anciens " anges" que Dòdòf Legros avaient jadis visité Dòdòf Legros, qui, lui, les avait passés sans chichi à Guy Durosier, l'un des plus grands musiciens haitiens de tous les temps. Dadou m'a fait jouir de la douceur du compas direct, qui pourrait être encore plus merveilleux s'il était joué par des musiciens et non par des " joueurs de musique" ou par de vulgaires " entertainers". C'est que Dadou Pasquet, lui, est un musicien. Mieux encore, il est un musicien haitien et non un Haitien musicien. Je peux en dire autant des André Déjean, Raymond Cajuste, Adrien Jeannite, Jean-Jean Pierre, Yves Arsène Appolon, Gérard Daniel, Loubert Chancy et de rares autres de sa génération, la génération du beau, de l'innocence. De cette génération qui aurait accompli de plus grandes merveilles si les musiciens qui y appartenant n'avaient pas constamment à se mettre à l'abri d'un mauvais temps qui avait trop duré et qui, de ce fait, avait nettement paralysé l'élan de nos artistes. 

Franchement, elle est superbe cette génération qui nous a donné des joyaux comme le Bossa Combo, les Skah Shah, les Frères Déjean, le Magnum Band (mes préférés), sans oublier, avant eux, Les Ambassadeurs, Les Fantaisistes de Carrefour, les Shleu Shleu, etc.

Et ce serait un impair grave que de rester muet face à la bonne tenue des fêtards. C'est ainsi qu'un peuple s'amuse: en dansant d'une manière décente. C'est ainsi que s'amuse le peuple haitien. 
Oui, ce Dadou Pasquet est une gloire musicale haitienne. 

Merci Evelyne d'avoir partagé ce délice avec moi, comme jadis tu partageais avec moi les notes des professeurs Roger Petit-Frère, de Gérard Gourgue quand, en nègre marron, je devais m'absenter de certains cours à l'INAGHEI pour me mettre à l'abri de la furie des fins limiers du régime. 

Merci Dadou Pasquet... Que vive toujours ton Magnum Band, mon orchestre préféré de ta génération à côté du Bossa Combo, des Skak Shah et des Frères Déjean de Pétionville.

Crédit: Louis Carl Saint Jean

Haiti/Politique: L'énigmatique Claudy Gassant...Revirement ou conviction patriotique ?

« Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. Lorsqu'ils traversent la vallée de Baca, Ils la transforment en un lieu plein de sources, Et la pluie la couvre aussi de bénédictions. Leur force augmente pendant la marche, Et ils se présentent devant Dieu à Sion.  Éternel, Dieu des armées, écoute ma prière ! Prête l'oreille, Dieu de Jacob ! Pause. Toi qui es notre bouclier, vois, ô Dieu ! Et regarde la face de ton oint ! Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs ; Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, Plutôt que d'habiter sous les tentes de la méchanceté. Car l'Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, L'Éternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité. Éternel des armées ! Heureux l'homme qui se confie en toi ! » (Psaume 84 V 6-13).

Je me demande si Jean Henry Céant n'éprouve pas une certaine démangeaison en voyant que le Pragmatique et l'Indomptable Gassant se retrouve à la place qu’il faut, malgré cette rageuse tacle de sa part qui devrait le mettre hors-jeu. Lisons cet article de Vant Bèf Info qui a dit clairement ce qu’était l’attitude de Jean Henry Céant qui s’était révélé un malveillant :
« Politique : nomination de Me Claudy Gassant à la tête de l’ULCC, entre peur et refus de combattre la corruption en Haïti
22 décembre 2018 Vantbefinfo
Port-au-Prince, le 22 décembre 2018.- Après l’annonce du remplacement du major David Bazile par Me Clauddy Gassant à la tête de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), le 14 décembre 2018, l’arrêté n’a pas encore été publié dans le journal officiel Le Moniteur.
L’ancien Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant (photo courtoisie) Raison : entre le Président de la République, les ministres concernés par la signature de cet arrêté et le Premier ministre Jean Henry Céant l’un ou l’autre menace de ne pas signer ledit arrêté.
Selon des informations recueillies par la rédaction de Vant bèf info (VBI), des secteurs ont conseillé à l’intéressé de choisir de préférence un poste dans la diplomatie haïtienne (République Dominicaine, Brésil ou l’Europe) au lieu d’accepter la Direction de l’ULCC. Ce que Me Claudy Gassant avait refusé, car c’est le Chef de l’État lui-même qui l’avait proposé le poste, selon des informations recueillies auprès d’un proche de l’ex Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince. Contacté sur ce dossier, l’intéressé qui n’est pas au pays pour le moment s’est abstenu de faire des commentaires sur la question. Cependant, Me Claudy Gassant en a profité pour rappeler qu’il s’était entendu avec le Chef de l’État pour diriger l’ULCC. Quel secteur a peur de l’arrivée de Me Claudy Gassant à la tête de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) ? L’ascension de Me Claudy Gassant à cette direction favorisera-t-elle un nouvel élan dans la lutte contre la corruption en Haïti ? Autant d’interrogations que soulèvent certains observateurs sur le dossier. Vant Bèf info (VBI) »

J’ai au préalable lancé un ballon d’essai avec le nom de Maitre Claudy Gassant pour vérifier sa cote de réputation. Je n’ai reçu que trois notes d’objection. Une personne m’a dit que Gassant est un arrogant qui s’offre aux plus offrants et qu’il avait poursuivi et arrêté Sandro Joseph de l’ONA qui avait causé le divorce du journaleux Valery Numa d’avec sa première épouse qui vit en Floride présentement juste pour une affaire de cuisse. La seconde prétend dire que Gassant entretenait des prostitués à Saint Domingue et qu’il menait un grand train de vie. Quant à la troisième, elle a avancé que Maitre Gassant, en acceptant ce poste a scellé un pacte avec le diable. Si dans un pays comme Haïti où le propre de l’opinion publique est d’avancer des accusations sans fondement et où les gens se plaisent à dire du mal sur des gens qu’ils ne connaissent pas, et que je n’ai pu recevoir que trois notes d’objection sans preuves palpables et convaincantes, Claudy Gassant est un ange. Je n’ai jamais rencontré Maitre Claudy Gassant de mon existence, mais le respectable et valeureux juriste qu’il est, inspire confiance. A peine dans la trentaine, la valeur n’attendant point le nombre des années, il avait déjà freiné avec succès l’ascension du puissant mafieux d’alors, le Major Dany Toussaint, homme à tout faire de Jean Bertrand Aristide qui avait livré le pays aux cartels de drogue sud et nord-américains, et suspecté d’avoir commandité le meurtre du journaliste Jean Dominique. C’est encore au faîte de la toute-puissance du Duc de Tabarre, tu es entré (jeune gladiateur) dans l’arène politique haïtienne sans laisser de plumes. Claudy Gassant avait tout entrepris ne lésinant aucun effort pour permettre à la justice haïtienne d’appréhender les assassins de Jean Dominique et de Jean-Claude Louissaint qui sont au-dessus de la loi ; malheureusement, la justice haïtienne est une pute qui fait le trottoir. Je soumets à votre attention deux textes susceptibles à vous donner une idée de ce qu’avait pu endurer Maitre Claudy Gassant comme juge d’instruction, responsable de l’un des plus grands dossiers d’assassinat dans l’histoire d’Haïti, après celui de l’Empereur Jean Jacques Dessalines :

Conformément à la culture d’impunité qui caractérise la justice haïtienne, le gouvernement lavalassien, paradoxalement, avait choisi de protéger les assassins de Jean Dominique au lieu d’honorer la mémoire de ce dernier en laissant la justice faire son travail avec sérénité. Maitre Claudy Gassant, comme tout être humain a ses défauts, mais c’est un type dont même les ennemis farouches reconnaissent la valeur. Il existe de fait un secteur en Haïti qui ne veut plus cohabiter avec Maitre Gassant pour sa réputation de dur à cuire qui ne fléchit devant personne. A ce titre, Jean Henry Céant avait peur et ne voulait pas vraiment remettre la clé de l’ULCC à un Claudy Gassant trop sûr de lui-même qui est loin d’être un béni oui oui. Avait-il opéré ce choix, le chef de l’Etat ombrageux du spectre de sa puissance hésiterait sans doute à l’éjecter, et il serait peut-etre encore en poste aujourd’hui. Pour l’histoire et pour la vérité, nous voulons reproduire un extrait d’un article publié sur le site de la Radio Métropole, le Mardi 24 Mars 2003 sur l’ordonnance définitive dans le dossier Jean Dominique :
« Dans son ordonnance définitive publiée le vendredi 21 mars, le juge Bernard Saint Vil a lavé de tout soupçon le sénateur de l’Ouest, Dany Toussaint, inculpé par l’ancien responsable du dossier, le juge Claudy Gassant, actuellement réfugié aux Etats-Unis. Parallèlement, le juge instructeur a passé l’éponge sur les recherches contre les nommés Richard Salomon, Alix Charles, Ephésien Joassaint et Franck Joseph. Le magistrat a concentré son investigation sur des personnes déjà appréhendées et écrouées dans le cadre de cette affaire. Ainsi, Dymsley Mlien alias Ti Lou, Jeudi Jean Daniel, Philippe Mackington, Ralph Léger, Ralph Joseph et Freud Junior Desmarattes devront être poursuivis pour complicité dans l’affaire Jean L. Dominique et Jean Claude Louissaint. L’ancien sénateur Samuel Madistin interprète l’ordonnance du juge Saint Vil comme la défaite du droit et de la justice. Pour M. Madistin, le peuple haitien était en droit d’attendre mieux de la part de l’appareil judiciaire après trois (3) années de travail sur le dossier de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique. M. Madistin se montre critique vis-à-vis du juge Bernard St Vil tout en déplorant le caractère politique de l’ordonnance rendue par le magistrat. L’homme de loi déplore le fait que rien n’est dit sur les auteurs intellectuels du crime. De son côté, l’avocat Osner Févry croit que l’ordonnance du Juge Bernard St Vil est un compromis politique entre les membres du Pouvoir. Maitre Févry fait remarquer que l’assassinat de Jean Dominique représente un crime d’Etat dont la vérité ne peut sortir d’une conclusion d’un juge instructeur. »

J’ai fait ce grand « rale » pour vous permettre de comprendre que Maitre Claudy Gassant, depuis 18 années a bel et bien choisi de ne plus vivre sous les tentes de la lâcheté et de la léthargie face à l’impunité. Maitre Claudy Gassant a été un Commissaire de Gouvernement qui donnait la frousse tant par sa rigueur que par sa résolution. Drôle de coïncidence, quand on dit Maitre Claudy Gassant, on voit Maitre Samuel Madistin, deux avocats qui ne vouent allégeance qu’à la terre de Jean Jacques Dessalines. Maitre Claudy Gassant peut réussir là où Lionel Bourgoin, un cadre modéré et posé a eu du fil à retordre. La première sortie de Maitre Claudy Gassant sur la Radio Télé Métropole ce Mardi 17 Octobre est une incursion médiatique bien soupesée. Le nouveau tsar de l’ULCC n’est plus ce sulfureux Commissaire du Gouvernement qui n’hésiterait pas une seconde à mettre chaos un bandit qui soit coupable de délits outrage à magistrat.  Maitre Gassant a pris le soin de ne pas faire de show off. A ceux qui le taxent de vendu, je leur réponds que si ce cadre très bien préparé était un malfrat, il serait multimillionnaire aujourd’hui a l’instar de ces brillants juristes qui prennent cause et partie pour des caïds de la drogue, et il ne serait pas en odeur de sainteté. Les lavalassiens appartenant à l’aile dure du mouvement lavalas ont tenté de bloquer Maitre Claudy Gassant pour ne pas arriver à la tête de l’ULCC ; malheureusement pour eux, Jovenel Moise, flechissant aux impulsions de ses patrons s’est vu aujourd’hui contraint à lâcher du lest. Maitre Claudy Gassant a un conflit larvé avec l’opposition qui fait partie du problème au même titre que Jovenel Moise. La décision de Maitre Claudy Gassant de donner le bénéfice du doute à un fieffé menteur comme Jovenel Moise qu’il a même traité d’inculpé tout en signalant le non-lieu se lit selon les observateurs avisés comme une alliance ponctuelle ou un jeu de dupe avec le chef de l’Etat décrié. 

Le départage de cette dichotomie se joue dans la croyance de cette classe de cadres dont Claudy Gassant qui font vocation de suivre les valeurs intrinsèques prônées par le Christ et tous ces grands leaders d’exécution qui veulent toujours provoquer des débats pour mettre les acteurs sociaux en face de la réalité. Je souhaite de tout cœur qu’en dehors de tout excès de zèle, Maitre Claudy Gassant finisse par trouver un juste milieu, échafauder une véritable réflexion sur la corruption endémique qui gangrène la société haïtienne en exposant les faits passés, sans tomber dans l’excès ou l’arbitraire. Il n’est pas possible de livrer un pays à des bandits. Depuis que les ténors du mouvement lavalas avaient choisi délibérément dans les années 90 de livrer le pays à la mafia internationale et des cartels de la drogue, les hommes rectilignes et consciencieux ont dû se résoudre à déserter et/ou se mettre à l’abri. Malgré tous les bruits répandus que des élus sont des chefs de gangs, des hommes et des femmes sans scrupules qui se disent être des diplomates ne cachent pas leurs forfaits allant même jusqu’à vendre des passeports diplomatiques à des contrebandiers, des passeurs de drogue et des transporteurs spécialisés dans la traite des personnes. A l’instar de Jean Jacques Dessalines, un homme doit se porter volontaire pour braver le danger et insuffler un souffle nouveau dans ce combat pour une prise de conscience collective. L’establishment américain ou encore les « deep states » peuvent bien avoir en tête l’idée d’isoler Haïti du reste du monde avec cette large campagne de stigmatisation, mais il y a toujours une poignée d’hommes qui fera de leur mieux pour permettre à ceux qui veulent se battre pour une existence meilleure d’avoir un « fair play » et de pouvoir actualiser leur potentiel. 

Maitre Claudy Gassant, donne du lest à ton passé à présent révolu. Le moment pour toi est venu d’approfondir ton identité et ta mission comme le dirait Jean Monbourquette pour risquer un nouveau départ dans la vie ou une réorientation dans ta carrière. Sache qu’on combat la corruption de manière graduelle. Haiti ne peut pas être prise en otage par une petite clique de bandits qui se placent au-dessus de la loi. Tout le monde croit pouvoir intervenir sur des sujets d’importance sans être capable de faire écho de la voie divine. Cher Maitre, j’ai suivi avec attention ta première sortie ; je sais que tu vas travailler durement, mais tu dois embrasser la culture du résultat. A force de tolérer les malfrats et la corruption qui devient un mal endémique, nous avons tendance à déifier et à vénérer les corrupteurs et les corrompus. Dire qu’il n’y a pas des hommes et des femmes de valeurs en Haiti, capables de mener la barque nationale à bon port, c’est capituler devant les théoriciens et les chevaliers du chaos qui répètent à qui veut l’entendre qu’Haiti est foutu. Moi, je vois la question sous un angle tout à fait différent. En 1924, à 29 ans, John Edgar Hoover était nommé Directeur du Bureau d’Investigation aux Etats-Unis d’Amérique, prédécesseur du FBI. En 1935, à 40 ans, Hoover fonda le Bureau Fédéral d’Investigation(FBI) et le dirigea pendant 37 ans jusqu’à sa mort en 1972 à l’âge de 77 ans. Le FBI a fait son chemin et arrive aujourd’hui à « protéger et défendre les Etats-Unis, faire respecter et appliquer les lois pénales et fournir des services de leadership et de justice pénale aux agences et partenaires fédéraux, étatiques, municipaux et internationaux. » Maitre Claudy Gassant, John Edgar Hoover n’était pas un homme parfait et durant son long mandat, il a été accusé par des organisations de droits humains d’avoir perpétré des crimes au nom du gouvernement fédéral, comme l’assassinat des deux figures de proue du mouvement des droits civils : Malcolm X et Martin Luther King ; mais aujourd’hui, le FBI est une référence. Qu’est-ce-qui empêche à Claudy Gassant d’être le John Edgar Hoover d’Haiti, le Tsar de la lutte contre la corruption ?

Maitre Gassant, tu l’as dit toi-même : c’est par conviction patriotique que tu as décidé de descendre dans la latrine pour contribuer à l’assainir. Haiti a connu de grands serviteurs d’Etat et ils sont nombreux ayant mené une vie exemplaire comme fonctionnaires publics. La majorité silencieuse n’a pas l’intention de cautionner les dérives vitam aeternam ; elle a besoin d’un éclaireur et d’un visionnaire capable de porter le flambeau du renouveau qui passe avant tout par la lutte contre la corruption. Combattre la corruption, c’est poser des jalons concrets vers le futur et pour l’érection d’une Nouvelle Haiti. Quand vous entendez des malfrats ayant pignon sur rue dire du mal d’un homme en Haiti, sachez que cet homme a quelque chose à offrir au pays. Le sensationnalisme ne peut pas être un mode d’opération formel de la fonction publique, et de l’Etat en général. Il faut bien mettre des balises. Nous souhaitons que tu vas « agir en tant que directeur de l’ULCC, de façon éthique et responsable dans le souci qui est celui de nous tous, de lutter contre la corruption, qui menace la sécurité des citoyens, qui mine la crédibilité des institutions, qui empêche l’édification de l’État de droit, qui met en péril l’Etat tout court » comme l’avait si bien dit Maitre Lionel Bourgoin, un grand serviteur de l’Etat. C’est malheureux que c’est le Blanc qui doit faire pression sur les corrompus et les corrupteurs qui prennent l’Administration Publique et le pays en général en otage pour faire appel à des gens capables et responsables qui peuvent mener la lutte contre la corruption. Maitre Gassant, la tâche est lourde et parait être insurmontable, mais sache que tu as des alliés qui sont dans l’ombre et qui sont prêts à se ranger à tes côtés si des signaux clairs sont envoyés. Maitre Gassant, le dossier de corruption impliquant des diplomates accrédités en République Dominicaine peut être considéré comme ton baptême de feu. Si tu arrives à faire aboutir cette enquête dans les normes établies par la loi, tu enverras un signal clair à la fois aux sceptiques, aux malfrats et à tous ceux qui croient « ke se voye yo voye Gassant al milyonè. » A l’instar de Jean Jacques Dessalines, un homme doit faire le sacrifice ultime pour libérer à nouveau ce pays. Le renouveau national et la construction d’une Haiti Nouvelle passent par une lutte efficace contre la corruption. Je souhaite que nos compatriotes comprennent la nécessité de t’accompagner dans cette noble mission qui ne peut qu’avoir que des retombées positives pour le pays. 

Dans la saga mettant en face Jovenel Moise et l’opposition, tu as clairement choisi de donner la sainteté à Jovenel. Le pari est risqué et le peuple haitien n’attend ni excuses ni échec de toi. C’est dire qu’avec ce coup de cartes, tu as choisi à bon escient de jouer ton honneur, ta respectabilité et ton destin politique. Aux rumeurs caricaturales qui ont fait croire à un deal politique ou encore à un dictat de l’international de t’imposer comme instrument, tu as habilement signifié à Mr Theodore que l’international en effet réclamait plutôt que le chef de l’Etat se mette à l’écoute du peuple haitien. C’était là une façon de suggérer que ta conviction intime était déjà engagée dans cette voie. Désormais, jusqu’où iront les velléités du chef de l’Etat dépendra de ton intransigeance à entreprendre irrémédiablement la croisade pour la justice pour promouvoir ta carrière et laisser un héritage pour rompre le cycle de l’impunité en Haïti (quitte à provoquer la démission effective et désirée du chef de l’Etat).

Kerlens Tilus     12/20/2019
Tel : 631-639-0844