Haïti Grandeur et Décadence.
Descente aux Enfers.
Que nous arrive-t-il? Haïti est à la dérive à tous les
niveaux.
-DÉRIVES POLITIQUES: de 1986 à 2017 près de 18 ou 19 Chefs
d'Etat et de Gouvernements se sont succédés. 31 ans de gabegies. 31 ans de
corruption au plus haut sommet de l'Etat. Toutes nos institutions sont malades
et gangrenées par la corruption. La Constitution de 1987 est boiteuse mais
aucun Chef d'Etat jusqu'à présent n'a pris la responsabilité d'y remédier.
Pendant les différentes campagnes électorales, qu'ils soient candidats à la
Présidence, Sénateurs, Députés ou Maires, ces gondoliers de la politique, pour
la plupart n'ont fait que mentir au peuple haïtien qui a chaque élection espère
un avenir meilleur pour ses enfants. On a eu un défilé de Chefs d'Etat
lamentables dans sa grande majorité. On a eu un ivrogne qui d'entrée de jeu a
déclaré une "bamboche démocratique" par lâcheté et fermé les yeux sur
l'assassinat de plusieurs centaines de Volontaires de la Sécurité Nationale du
Gouvernement du Président Jean Claude Duvalier, tout ceci orchestré par
l'inventeur du supplice du collier, Jean Bertrand Aristide, dit le bigleux,
assisté de son Maître-Nageur, René Préval. L'arrivée du gang Martelly et High-Tech
Lamothe n'a fait qu'accélérer cette descente aux enfers pour Haïti et le peuple
haïtien.
Notre Parlement est truffé de repris de justice en quête
d'immunité et pour la plupart des analphabètes et des crétins patentés. Dechouquages,
destructions de biens privés et publics, assassinats de journalistes,
d'avocats, d'hommes et de femmes d'affaires, d'hommes politiques, de religieux,
viols, enlèvements contre rançon, spoliations de propriété, trafics de drogue,
prolifération des gangs des cités et des bidonvilles, les chimères, zinglindos,
occupations des GI's et de la Minustha, ingérences étrangères dans les affaires
internes de notre pays. Nos hommes et femmes politiques sont devenus maîtres en
l'art de truquage des élections. Quant à la Diplomatie Haïtienne ou plutôt, je
devrais dire la Diplomatie au rabais, c'est la Classe des Nuls et des cancres.
Pour la liste complète de tous les méfaits de ces
Gouvernements, je vous réfère à mon texte du 25 Janvier dernier intitulé
"Lettre à Mr. Frantz Duval du Nouvelliste".
DÉRIVES ÉCONOMIQUES: Insécurité alimentaire. Décote de la
gourde, détournements et gaspillages des Fonds Petro Caribe et autres dons de
Pays amis. Détournements des dons faits après le tremblement de terre et
cyclone Matthew, chômage... etc...
(voir texte du 25 Janvier dernier).
DÉRIVES MORALES, SOCIALES ET CULTURELLES: Le Carnaval 2017 a
marqué tous les esprits non pas pour la beauté de ses chars, des déguisements
des bandes à pieds ou des décorations des stands sur le Champ de Mars ou aux
Cayes. Non plus par l'ambiance. Le Carnaval 2017 restera dans les annales comme
synonyme de vulgarité, de dépravation. C'est bien triste pour le Président
Jovenel Moïse de commencer son mandat présidentiel sous des auspices aussi
discutables que lamentables. Triste spectacle. J'ai eu des larmes aux yeux.
Malgré l'heure tardive et le décalage de 6 heures avec
Haïti, j'ai regardé depuis Paris les vidéos retransmises en direct sur Facebook
des 3 jours du Carnaval et j'en garde toujours un goût amer dans la bouche.
L'ancien Président-chanteur-jouisseur, Le vulgaire Michel
Martelly a passé les 3 jours du Carnaval à se donner en spectacle. 3 jours à
reprendre en boucle sa chanson composée en l'honneur de deux journalistes de la
radio. Chanson composée de mots grivois et d'insultes dignes des égouts des
bas-fonds de notre capitale poubelle. Les refrains étaient repris en cœur par
la population et cela a duré jusqu'au mercredi des Cendres a Gelée. Le Roi du
Carnaval, le vulgaire ex-Président chanteur s'est donné en spectacle pendant 4
jours à débiter ses insanités dont il est seul à avoir le secret, en présence
du Chef de l'Etat et de son épouse, du Maire de la Ville des Cayes, du Comité
National du Carnaval, des autorités religieuses, des journalistes de la presse
écrite et parlée, de la bonne société Cayenne, de celle de la capitale et de
Pétion-Ville, des Carnavaliers venus de tous les coins du pays aux Cayes.
Personne! Personne n'a pipé mot! Au contraire, ça rigolait, applaudissait et se
déhanchait! Je me suis posé les questions suivantes: Pourquoi le Président
Jovenel Moise tout en sachant que Martelly allait débiter ses conneries, est
resté quand même à sa tribune assister à ce spectacle? Le même Jovenel Moise
qui a rendu une visite de courtoisie à différents organes de la presse dont la
Radio de ces 2 journalistes en question quelques jours seulement avant sa
prestation de serment le 7 Février dernier. Ou sont passé les associations des
droits de la femme? Les féministes? Nos autorités judiciaires? Pas une seule
déclaration du Clergé? Du Sénat? De certains membres du Secteur Privé,
complices, qui financent depuis des années à coup de millions de dollars, soit
pour sa campagne lors des élections de 2010 ou sponsorisent Martelly et son
orchestre? Les Radios de la capitale et des villes de province? La presse
écrite? Et j'en passe! Allo! Ou êtes-vous?
Et on ose me parler de DÉMOCRATIE! C'est ça la DEMOCRATIE?
Elles sont passées ou nos valeurs morales? Le respect d'autrui? Notre société
est en pleine déliquescence. Notre société est pourrie jusqu'à la moelle.
Quelles sont les valeurs qu'on veut léguer à nos enfants? A notre jeunesse?
Le Carnaval est une tradition chez nous et doit revenir à
Port-au-Prince comme avant. C'est également une fête populaire et surtout
familiale. Ces carnavals politiques organisés aux Cayes (240 millions),
Port-au-Prince (20 millions), Gonaïves (10 millions), Cap-Haïtien (6 millions),
et Port de Paix (2 millions), nous laissent plutôt l'impression d'avoir mangé
une bouillabaisse composée de poissons pourris. Et la Ville de Jérémie, la
grande oubliée?
Tous ces millions dépensés pour des carnavals à travers le
pays, était-ce bien nécessaire? Quand je pense qu'on n'a même pas un hôpital
décent dans la capitale ou les villes de province? Que des malades n'ont pas
accès à des soins décents de santé? Quand les médecins et instituteurs sont en
grève pour des revendications tout à fait légitimes. Que la majorité de la
population est au chômage et n'arrive même pas à se nourrir. Que nos
agriculteurs souffrent du passage des cyclones et des inondations? Quand les
prisonniers sont maltraités et sont en surnombre dans les prisons surpeuplées
et qu'ils meurent en grand nombre de malnutrition et sans soins médicaux. Que
notre capitale est une poubelle à ciel ouvert? Que la population n'a pas accès
à l'eau potable et à l'électricité? Que des milliers de parents n'arrivent même
pas à payer les écoles borlettes ou nourrir leurs enfants? On est prêt à faire
face à la période cyclonique qui avance à grands pas? Non! Comme on dit chez
nous: "Bon Dieu bon".
Je dénonce la complaisance de notre société qui a perdu
toutes valeurs morales. Notre pays est devenue une jungle où l'immoralité
prévaut et on confond la liberté avec la loi de la jungle. La femme haïtienne
n'est plus respectée. J'aime beaucoup ce proverbe mexicain: "La maison ne
repose pas sur le sol, mais sur une femme". Je ne connais pas Madame
Liliane Pierre Paul qui a été une opposante du Gouvernement du Président
Duvalier et je ne connais pas non plus l'autre journaliste de cette même Radio,
mais peut-on rester insensible à ces attaques gratuites et avilissantes sur 2
concitoyens et ce par un homme qui a été Président de la République? Président
de tous les haïtiens? Non! J'ai eu tellement raison de dire dans un texte précédent
que Martelly est un accident de l'histoire et son attitude dépravée pendant le
carnaval me donne raison aujourd'hui.
Le Président Jovenel Moise n'a pas été élu par le PHTK que
préside Martelly mais par 20 % de la population Haïtienne. Je veux bien croire
qu'il sera le Président de tous les haïtiens y compris ceux de l'opposition et
de la diaspora haïtienne. J'espère aussi que Le Président J. Moise saura se
défaire et mettre au placard cet encombrant parrain qu'est Michel Martelly et
sa clique, ainsi il gagnera en respect. Quand on est appelé à gouverner un
pays, on ne recule pas devant ses responsabilités.
Cela fait 31 ans que les journalistes opportunistes de la
presse nationale et internationale, les historiens de pacotille, l'un d'eux se
reconnaîtra, les politiques et les opposants de Jean Claude Duvalier
travestissent l'histoire à leur goût pour le faire passer comme le pire
dictateur! La haine l'a emporté sur la vérité! Et je défie quiconque de me dire
qu'il ne faisait pas Bon de vivre sous le Gouvernement de JCD. Comme disait mon
frère Rudy qui avait toujours le mot pour rire: "Le Gouvernement de JCD
n'est pas une dictature mais une Dictadouce!"
En cédant le pouvoir en 1986, Le Président Jean Claude
Duvalier a voulu éviter un bain de sang et a pris le chemin de l'exil en
France. À son retour en Janvier 2011, il a dit: "Qu'avez-vous fait à mon
pays?". Cette question est reprise depuis par tous les journalistes, et
même par ses opposants. Cette fameuse question est reprise en cœur aussi par le
peuple haïtien qui se rend compte que sous le Gouvernement de JCD, il mangeait
à sa faim, ne campait pas sous des bâches en plastique, ses enfants allaient
dans de bonnes écoles publiques, il recevait des soins dans les hôpitaux, il
avait accès à l'eau potable et à l'électricité pour la grande majorité, il
pouvait aller à la banque sans se faire agresser ou assassiner, Haïti était Le
pays le plus visité de la Caraïbes par les touristes du monde entier et la
sécurité de nos concitoyens était assurée. Haïti était respectée sur la scène
internationale. Et on se respectait les uns les autres.
31 ans que le peuple haïtien est dirigé par des crétins
décérébrés qui cachent leur incompétence en parlant de la dictature. Non
Messieurs! Après 31 ans de démocratie à votre sauce! Ce n'est plus de notre
faute!
Qu'avez-vous fait de mon pays?
Michèle Bennett Duvalier
Paris, France 🇫🇷
Le 3 Mars 2017
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