mardi 12 décembre 2017

Mon adieu à Johnny Hallyday. Un phénomène français.

MON ADIEU À JOHNNY HALLYDAY. UN PHÉNOMÈNE FRANÇAIS.

«On a tous en nous quelque chose de Johnny. » Emmanuel Macron.————————————————————Biographie: Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday, est un chanteur, compositeur et acteur français né le 15 juin 1943 à Paris.

Avec plus de cinquante cinq ans de carrière, il est l'un des plus célèbres chanteurs francophones et l'une des personnalités les plus présentes dans le paysage médiatique français, où plus de 2 100 couvertures de magazines lui ont été consacrées.

S'il n'est pas le premier à chanter du rock en France, il est, en 1960, celui qui, le premier, popularise le rock and roll dans l'Hexagone. Après le rock, il lance le twist et le mashed potato, et s'il lui fut parfois reproché de céder aux modes musicales, il les a toutefois précédées plus souvent que suivies2. Les différents courants musicaux auxquels il s'est adonné, rock 'n' roll, pop, rhythm and blues, soul, rock psychédélique, puisent tous leurs origines dans le blues, et bien qu'interprète de nombreuses chansons dites de variété, de ballades, et parfois de country, le rock reste sa principale référence.

Son apport à la scène française est important. D'abord décrié puis reconnu, il impose sa marque et transforme le tour de chant traditionnel en un véritable spectacle. En dehors des pays francophones, s'il ne parvint pas durablement à s'imposer malgré plusieurs tournées à succès, notamment en Amérique du Sud, sa réputation d'homme de scène franchit en revanche les frontières. Au niveau international, Hallyday est considéré comme le seul rock’n’roller non anglophone connu par un large public.

Sa longévité au premier plan, comme ses prestations vocales et scéniques, lui attirent la reconnaissance de ses pairs. De l'Alhambra, en 1960, à aujourd'hui, en 183 tournées et 27 rentrées parisiennes, il a attiré plus de 28 millions de spectateurs, enregistré plus de 1 000 titres, composé une centaine de chansons et vendu 110 millions de disques. Sa carrière est déjà récompensée par 40 disques d’or, 22 de platine, 5 de diamant et 10 Victoires de la musique, pour une discographie officielle qui compte 50 albums studio et 27 albums live. (Source Wilkipedia).
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J’écris ce texte en regardant les funérailles de Johnny Hallyday retransmis en direct à la télé. Plus de 700 bikers accompagnent le cortège funéraire jusqu’à l’église de la Madeleine. Le dernier road-trip de Johnny. Impressionnant. 

Johnny Hallyday a bercé notre jeunesse. On a tous dansé le twist en écoutant Johnny, l’idole des jeunes. Avec mes oncles, Guy Bennett et Pierre-Marie Ligondé, on passait des après-midi à écouter ses disques à fond la caisse. C’était l’époque des 33 tours. Que de beaux souvenirs. 

J’ai fait la connaissance de Johnny il y a près de 20 ans à un dîner chez une amie commune, Yanou. J’étais très émue de me retrouver face à lui. Ce soir là, il était accompagné de sa toute jeune et jolie femme Laetitia, qu’il venait d’épouser. Je me suis retrouvée à sa gauche à table et on a passé le temps du repas à se parler. J’ai découvert un homme timide, très réservé. Tout le contraire du Johnny sur scène. Il avait un côté émouvant, mélancolique. Comme it était un grand fumeur comme moi, il a passé la soirée à allumer mes cigarettes. Par la suite, on se croisait assez souvent à notre restaurant italien préféré. J’ai aussi eu le grand privilège d’être invitée à l’un de ses concerts. Quelle présence sur scène. Époustouflant. 

Je garde le souvenir de Johnny à une journée d’anniversaire de ses deux filles, Jade et Joy, à St. Barths un mois d’août. Lui et Laetitia m’avait gentiment invité à me joindre à eux pour l’occasion. J’ai découvert un Johnny, attentif, délicat et très présent pour sa famille. 

Je présente mes condoléances émues à son épouse Laeticia, à ses enfants, David, Laura, Jade et Joy.
Comme des millions de fans attristés, je pense à ma chanson préférée de Johnny, «Que je t’aime! Que je t’aime! Que je t’aime ».




Michele Bennett Duvalier
Paris, France

Le 9 Décembre 2017

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Aucun des textes ou partie de texte, des photos de Michele B. Duvalier, ne peuvent être reproduits dans un livre ou ailleurs à des fins lucratifs ou de propagande sans sa permission écrite.

Gessica Généus reçoit un prix au Sénégal pour son premier documentaire

La récompense après l’effort. L’actrice devenue réalisatrice Gessica Généus a reçu le prix du meilleur documentaire de création pour son film « Douvan jou ka leve » (le jour se lèvera) dans la catégorie moyen-métrage hier dimanche 10 décembre.


Cette prestigieuse distinction lui a été décernée par le jury 2017 dans le cadre du Festival du film documentaire de Saint-Louis. Un évènement qui a réuni plus de 10.000 spectateurs et une centaine de professionnels du cinéma et l’audiovisuel du 4 au 9 décembre Sénégal.


Cet endroit en lui-même est tout un symbole de la pertinence de cette œuvre cinématographique à un moment où l’esclavage est revenu au centre des débats. Et Mme Généus en est bien consciente: « Sénégal, c’est là où se trouve l’île de Gorée, l’un des plus grands pots de transportations d’esclavages, un des points pivot de la traitre negrière. Et mon film traite également de l’héritage colonial, de la colonisation de l’imaginaire. »


Premier prix pour ce film documentaire et pour sa carrière de réalisatrice, Gessica Généus a de quoi se réjouir. « Après avoir travaillé pendant si longtemps, quatre ans, sur un projet pour lequel on reçoit un prix, on n’est soulagé de voir que le temps n’est pas vain et qu’il y a des personnes qui portent un regard sur ce projet pour le mettre en lumière », a—t-elle déclaré très humblement à la Presse.


Et son attente ne s’arrête pas là. « Plus on voit le film, plus on prend connaissance de son existence, plus je me sens soulagée à l’idée que ce que je raconte contribue à faire avancer le débat. » Justement, en août dernier, on a retrouvé « Douvan jou ka leve » dans la programmation du festival États généraux du film documentaire organisé à Lussas, en France.


« Douvan jou ka leve », 52 minutes, est coproduit par SaNoSi et Rachèle Magloire. La réalisatrice Gessica Généus  a confié que  le film sera projeté en grande première en Haiti en février 2018.

Manno Charlemagne, mort d'un troubadour haïtien


Chanteur engagé le plus célèbre de son pays, il avait été contraint à l'exil avant de devenir, à la chute de la dictature du clan Duvalier, maire de Port-au-Prince.

En 1986, le cinéaste américain Jonathan Demme fait plusieurs voyages en Haïti, où il est le témoin des convulsions de la fin de la dictature du clan Duvalier : le «déchoucage», soit la chasse aux «tontons macoutes» et autres éléments liés à l’ancien régime, les espoirs placés dans une nouvelle société, le poids des traditions héritées de l’Afrique… Il en tire en 1987 un documentaire, Haiti : Dreams of Democracy. Deux ans plus tard, le futur réalisateur de Philadelphia et du Silence des agneaux rassemble dans la compilation Konbit, Burning Rhythms of Haiti les sons qui ont accompagné la révolution. Ce disque sera pour beaucoup d’amateurs la porte d’entrée dans l’univers luxuriant des musiques de la Première République noire. Au milieu des cadences trépidantes du kompa (l’ancêtre du zouk), on y trouvait un morceau qui dans son dépouillement guitare-voix donnait la chair de poule: Ayiti pa Foré de Manno Charlemagne.

Dylan et Cuba

 

En cette ère pré-Internet, les renseignements étaient rares sur ce twoubadou à la voix fiévreuse, qui évoquait autant le protest-song anglophone de la génération Dylan que la nueva trova de la Cuba socialiste. Joseph Emmanuel Charlemagne est né en périphérie de Port-au-Prince en 1948. Père absent, mère expatriée en Floride, il est élevé par une tante. A 15 ans, il est arrêté et torturé par les tontons macoutes, la milice de la dictature qui terrorisait la population avec de prétendus pouvoirs magiques.


Après avoir fondé un mini-jazz (orchestre dansant), le jeune «Manno» rejoint le mouvement mizik angajé et compose ses premiers brûlots. A la fin des années 70, le duo contestataire qu’il forme avec Marco Jeanty se fait connaître sur les ondes de Radio Haïti Inter. Mais leur popularité grandissante dans les milieux étudiants les met en danger. Après un album enregistré en 1978, Charlemagne s’exile aux Etats-Unis, puis à Montréal où il vivra longtemps. De cette période date le Mal du Pays, une de ses rares chansons en français.


En mars 1986, dans les semaines qui suivent la fuite de Bébé Doc, le dernier tyran de la dynastie Duvalier, il rentre au pays où il est acclamé. Il fonde un chœur sous forme de konbit (coopérative): Koral Konbit Kalfou. Son disciple le plus célèbre, Beethova Obas, en est issu. Les structures démocratiques tentent de s’installer dans un environnement chaotique, où les règlements de comptes se multiplient. Manno Charlemagne sera lui-même grièvement blessé dans une fusillade lors d’un concert. Cette situation lui inspire Ayiti pa Foré, acide chronique de l’après-Duvalier : «Si Haïti n’est pas une jungle, pourquoi y trouve-t-on tant d’animaux ?» 

Bouillonnement de chanteurs engagés dans la Caraïbe

 

La chanson appartient au 33 tours Oganizasyon Mondyal, ouvrage militant qui superpose à la grille d’accords folk une grille de lecture marxiste de l’histoire. Manno n’est pas un cas unique, depuis la décennie précédente, la Caraïbe est un bouillonnement de chanteurs engagés : Peter Tosh et Bob Marley en Jamaïque, Andrés Jimenez à Porto Rico, Luis Días dans le pays voisin de Haïti, la République Dominicaine, Guy Konkèt en Guadeloupe…


Et l’engagement de Charlemagne ne s’arrête pas aux textes des chansons. Il accompagne l’ascension de Jean-Bertrand Aristide, prêtre défroqué devenu le porte-parole des déshérités, et de son mouvement, Lavalas («l’avalanche»). «Titid» est réélu président en 1994 (son premier mandat avait été écourté par un coup d’Etat militaire) et son ami Manno devient en 1995 maire de Port-au-Prince, la capitale, pour un mandat de quatre ans. L’expérience lui laissera un goût amer. Echaudé, il retourne aux Etats-Unis, s’installe à Miami où il chante au restaurant Le Tap Tap, épicentre de la vie culturelle de Little Haïti. Il se produit aussi dans les universités et enregistre de nouveaux disques. Atteint d’un cancer du poumon, il désirait finir ses jours dans son pays. Dernière volonté qui n’a pu se réaliser: Manno Charlemagne est mort dimanche dans un hôpital de Miami Beach, à 74 ans. Quelques mois après son ami Jonathan Demme, qui lui offrit un petit rôle dans son film la Vérité sur Charlie.



Crédit: François-Xavier Gomez /Liberation
 

dimanche 10 décembre 2017

Musique/Nécrologie: Manno Charlemagne est mort !

Manno Charlemagne a rendu l’âme ce dimanche aux Etats-Unis. Un cancer du poumon a eu raison de celui qui chantait « Banm yon ti limyè ».

Aussi chanteur qu’écrivain ou compositeur folk, Manno Charlemagne naquit à Port-au-Prince, Boulevard Jean-Jacques Dessalines, à coté de la Boulangerie Morel, en 1948. Son engagement pour la justice sociale lui valut des inimitiés dans les rangs de la dictature. Cible d'attaques et de tentatives d'assassinat, il fut forcé à prendre l'exil aux États-Unis sous Jean Claude Duvalier.

Après sa mort, les réactions pleuvent. Entre autres, pour le chef de l’Etat Jovenel Moise, « le départ pour l’Orient éternel du chanteur engagé Manno Charlemagne constitue une grande perte pour le pays et pour le secteur culturel en particulier». M. Moise adresse ses « sympathies à la famille et aux proches de ce patriote qui aimait son pays avec passion. Haïti lui est reconnaissante. ».

Manno raconte sa vie, ici:...



jeudi 23 novembre 2017

Haïti/Musique et Nécrologie: Boulo s’en est allé sans recevoir un dernier « fè van pou mwen »…

Boulo Valcourt et Yves Mardice en concert (Image d'archives, courtoisie de Yves Mardice)
Boulo Valcourt et Yves Mardice en concert   
La nouvelle est tombée comme un couperet en début de soirée ce vendredi 17 novembre 2017, le départ de ce ténor de la musique Haïtienne  endeuillera pendant longtemps le monde du spectacle.

Boulo VALCOURT était un chanteur, compositeur, guitariste, parolier né un 12 février 1946 au Cap-Haitien 2ième ville du pays située au Nord de Port-au-Prince. Il a fait ses débuts musicaux dès l’âge de 16 ans et créa son groupe (Les Copains), deux ans après il s’expatrie pour le Canada et  des escapades aux Etats unis,  il a fait son retour au pays en 1975 où il a formé son groupe (Horizon 75) et  adoptera un style musical très Jazzy qu’il  gardera tout au long de sa carrière d’artiste qui dura plus de 40 ans de scène.

Primé pour ses œuvres musicaux…

Boulo VALCOURT en 1977 débute une longue collaboration avec le groupe Caribéen Sextet en tant que  Chanteur, guitariste, parolier sa voix fut remarquablement appréciée ce qui va lui donner un succès  démesuré  et une très  grande admiration des fans.

Sa première récompense de carrière fut une plaque d’or à Curaçao (Île Néerlandaise) en 1986 au festival international de troubadour, l’année suivante il sera de nouveau gratifié par un second prix et obtient une plaque en argent.

boulo2Sa musique le conduit sur des plus grandes scènes internationales.

Boulo VALCOURT a représenté plus d’une fois Haiti dans plusieurs continents, dans la capitale Béninoise en  Afrique (1991)

De l’Asie en passant par l’ Amérique du Nord, l’ Amérique du Sud, les Antilles Françaises, Néerlandaises et Anglophone… Ce globe-trotter musical  ne laisse personne indifférent quand il est en spectacle sur scène.

Yves MARDICE  Un ami, Un Frère, Un Condisciple de classe et de scène Témoigne…

 Très affligé par cette nouvelle «  Je n’y croyais pas ce départ aussi brutal » raconte Yves MARDICE. Nous étions en classe au Collège Georges Marc à la rue O (Centre de Port-au-Prince), je me rappelle comme si c’était hier, il séchait les cours pour aller jouer à la guitare chez lui… 

Boulo était un humoriste, il riait constamment, sa guitare était toujours en bandoulière, il avait une affection particulière pour les Femmes, il  n’aimait pas rester chez lui le soir, c’était un homme qui avait un franc parler, il appréciait ses amis, aimait voyager, un amoureux de la mer.

Boulo ne vivait que pour la  musique, il adorait la foule, un passionné de la vie, c’était un homme d’une grande sagesse, simple  et d’une sensibilité inouïe.

Il me disait que son plus grand Amour et Ami c’est sa guitare, la Femme est aussi l’une des sources de ses inspirations musicaux.

Mon dernier spectacle avec Boulo c’était en Floride cela remonte à environ 1 an je ne pensais pas qu’il allait partir pour l’au-delà aussitôt, laissant la scène libre, sans avoir une femme  pour lui faire un autre « Fè Van Pou Mwen »

Pas si longtemps il présentait son dernier opus en solo

Le 27 décembre 2016 il a présenté son dernier opus en solo avec la collaboration de ses amis, cet album ne sera pas interprété dans beaucoup de spectacles car la maladie aura pris le dessus sur l’homme au belle voix, Boulo VALCOURT restera l’un des meilleurs artistes qui a su garder sa ligne musicale de plus de 40 ans en mettant le son Jazzy dans toutes ses compositions…les titres que les mélomanes retiendrons sans doute tels que : Kenbe’m la, La pessonn, Café, Kem mwen fè mal…
Sympathies à sa famille, ses amis et collaborateurs de premières scènes, son départ laissera un grand vide dans le milieu de la musique Haïtienne qui depuis un certain temps est en quête de repère.

Crédit:

N.B.-: Image fournie par Yves MARDICE
Texte et rédaction Peterson HERCULE
                              Journaliste Reporter
Paris Novembre 2017
presscaraibes@gmail.com

mercredi 22 novembre 2017

Haiti/Chili: Michelle Bachelet reçoit Richard Joseph pour son acte de bravoure !

Michelle Bachelet et Richard Joseph, « un abrazo »
La présidente Bachelet du Chili reçoit au palais l`haïtien qui a sauvé la vie d`une chilienne.
Au cours de la matinée de ce mercredi 22 novembre 2017, la présidente du Chili Michelle Bachelet a reçu au palais La Moneda, Richard Joseph, le jeune haïtien qui, au cours du week-end, avait attrapé une femme tombée d’un neuvième étage à Independencia afin de lui sauver la vie.

Étaient également présents le maire Gonzalo Durán et des membres du groupe « Buena Onda », avec qui le jeune « héros » haïtien avait rendez-vous pour une rencontre le jour de l’accident.

« Son action nous parle du Chili que nous voulons construire, solidaire et impliqué dans le bien-être collectif. Richard, grâce à vous aujourd’hui, nous sommes un meilleur pays! » a tweeté la présidente.
En outre, la cheffe de l`état chilien a soutenu que Richard est un exemple, car il a décidé d’aider et de ne pas être indifférent.

Rappelons que dans des déclarations relayées par la presse, Richard, après son exploit, avait souligné que la chose la plus importante à ce moment-là, au lieu d’enregistrer une vidéo comme l’ont fait d’autres personnes, était d’essayer de sauver la vie de la femme.

À la suite de cette action, le jeune Haïtien s’est fracturé le pied droit, ce à quoi l’homme d’affaires et philanthrope Leonardo Farkas a réagi en lui offrant deux millions de pesos pour payer ses frais médicaux.

 N.D.L.R.- Cet article est tiré et traduit de l’espagnol à partir de la parution d’un papier journal chilien « El Comercio », ayant pour titre original « El héroe haitiano que salvó a mujer que cayó del piso nueve ».


Crédit:  avec CANAL+HAITI, EFE et El Comercio Chile

mardi 21 novembre 2017

Haiti/Chili: L’haïtien Richard Joseph, héros au Chili après avoir sauvé la vie d’une femme.


chili
Richard Joseph

Ce Dimanche 19 novembre, Richard Joseph, un ressortissant haïtien qui vit au Chili depuis plus de trois ans, a sauvé la vie d’une femme tombant du neuvième étage d’un immeuble en la recevant dans ses bras.

Dans une conversation avec l’une chaine de TV chilienne (24 Horas Chile), il raconte qu’il était dans les parages pour assister à une réunion avec ses amis quand il a remarqué qu’il y avait des gens autour de lui qui s’inquiétaient et qui poussaient des cris dissuadant quelqu’un de ne pas se jeter.

C’est en entrant dans le parking de l’immeuble qu’il a vu la dame s’accrochant à la fenêtre en train de dire des choses. Au lieu de prendre son portable et de commencer à enregistrer la scène, il a décidé d’agir autrement.

En essayant d’amortir le choc, Joseph a pensé logiquement à la sauver. Car, dit-il, si quelque chose amortit sa chute avant de recevoir le coup, il y a des chances que sa tête ne se fracasse sur le sol et qu’elle n’en meure pas.

Le ressortissant haïtien s’en sort avec sa jambe droite et ses bras blessés après être tombé par terre avec la femme en tentant d’amortir sa chute. « Je ne pensais pas que c’était dangereux pour moi, j’avais l’intention de la recevoir dans mes bras », a-t-il conclu.

Un acte héroïque qui n’est pas passé inaperçu. L’entrepreneur Leonardo Farkas a annoncé un don de 2 millions de pesos au profit de Richard Joseph pour son sauvetage.

Dans un de ses tweets, le philanthrope a décrit l’homme comme étant un «héros haïtien», en même temps qu’il annonçait la remise de l’argent pour que Richard Joseph puisse payer les frais médicaux découlant de son action.

Richard Joseph ainsi que la Chilienne, dont la presse de son pays n’a pas révélé l’identité, ont tous deux été blessés, mais rien de grave, étant donné que l’événement pourrait avoir des conséquences fatales... Regardez la vidéo ci-dessous:


DIASPORAMA-HAÏTI avec 24 HorasChile

vendredi 17 novembre 2017

Hommage de Michèle B. Duvalier à Joseph Emmanuel Charlemagne, dit Manno Charlemagne.

miman1Manno Charlemagne est un auteur-compositeur-interprète engagé et ancien homme politique haïtien, né à Port-au-Prince en 1948. Il a vécu en exil pendant les années 1980 et de 1991 à 1994.


Poète, guitariste, chanteur et compositeur, Manno Charlemagne Artiste engagé, poète et leader de la résistance à Haïti dans les années quatre-vingt, Manno Charlemagne a connu deux exils, il n’a jamais pardonné à Aristide son alliance avec les Américains. Elu maire de Port-au-Prince en 1995, il se heurte à une situation ingérable. BIOGRAPHIE (site web de son producteur discographique) Il n’y a que les rats qui me font peur !


Ou bien encore l’avion quand je dois voyager !


Manno Charlemagne le dit lui même, il n’a pas peur des hommes. Des Duvalier, pères et fils aux autres Raoul Cedras, en passant par leur escorte de Tonton-Macoutes, à Jean-Bertrand Aristide. Cette posture contestatrice et audacieuse il l’affiche dès son plus jeune âge. Un véritable enfant tèk-tèk comme on dit en haïtien. Né en 1948, il grandit dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince et Carrefour et est tout jeune témoin de l’injustice sociale et politique qui y sévit. Le chanteur guitariste qu’il devient à l’âge adulte dénonce avec virulence et sans peur les dictatures qui se succèdent en Haïti. Il sort son premier disque en 1978. Deux ans plus tard il est contraint à l’exil pour avoir crié « A bas Duvalier » à la fin d’un concert.


Manno Charlemagne est peut-être la plus sublime illustration de l’artiste militant en espace Caraïbe. Si l’énergie première de sa geste artistique est l’engagement militant en faveur des opprimés, son esthétique poétique et musicale n’en est pas pour autant négligée. La poésie est subtile. Elle s’exprime et s’enracine dans un créole haïtien parfaitement maîtrisé, vocabulaire, syntaxe et culture de la langue compris. Le cadre de cette écriture poétique est la culture, l’histoire sociale et politique et le quotidien haïtien. La musique préférant les accords mineurs se déploie dans une narration mélodique à la fois sensible et sûre d’elle-même. Le dépouillement presque totale, une voix-une guitare tel un troubadour, ne fait que renforcer cette impression. Parole et musique ne servent qu’un seul objectif : dénoncer pour secouer et éveiller les consciences en vue de l’action. C’est là le profond optimisme du militantisme contestataire de Manno Charlemagne, ne jamais céder au fatalisme. L’espoir est toujours là. Il considère d’ailleurs qu’Haïti n’est aujourd’hui qu’au commencement de son processus démocratique et cela en dépit de ses deux siècles d’indépendance nationale. (Source Wilkipedia).


« En général, on rend surtout un hommage à quelqu’un à sa mort. J’ai choisi plutôt aujourd’hui de rendre hommage à Manno Charlemagne qui est actuellement en convalescence aux USA, surtout pour le remercier et lui dire que je ne lui tiens pas rigueur d’avoir cité mon nom dans une de ses compositions musicales contestataire. D’ailleurs, j’ai trouvé que la mélodie était très jolie et qu’elle mérite d’être partager avec mes nombreux followers sur ma page. 


 Merci Manno Charlemagne. Que Manno Charlemagne se repose et qu’il nous revienne très vite. Je lui souhaite un prompt rétablissement. « 

Michèle Bennett Duvalier
Paris, France
Le 17 Novembre 2017
© Tous Droits Réservés.
Aucun des textes ou partie de texte, des photos de Michèle B. Duvalier, ne peuvent être reproduits dans un livre ou ailleurs à des fins lucratifs ou de propagande sans sa permission écrite.

Lybie/Traite des nègres: Des marchés aux esclaves filmés en Libye


 La caméra de CNN a capturé des images d'un autre temps. Dans un reportage diffusé le 14 novembre par la chaîne d'information américaine, des migrants venus d'Afrique subsaharienne font l'objet d'enchères, comme s'il s'agissait d'animaux ou d'objets. Vendus en Libye, ils devront travailler dans les champs ou effectuer des travaux de construction. Esclaves, ils n'ont aucun droit, passant des mains de leurs kidnappeurs (parfois leurs passeurs) à celle de leurs propriétaires, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d'article.

À l'origine de ce reportage, des images amateur montrant un homme en train d'être vendu devant une foule. Remise à la chaîne de manière anonyme, la vidéo a depuis été authentifiée. La réalité de ces marchés aux esclaves, l'Organisation Internationale pour les Migrations en témoignait déjà en avril 2017. Dans un rapport, l'OIM racontait le parcours de migrants sénégalais et ghanéens, capturés pendant leur périple pour être revendus.
Échangés pour moins de 400€, ces esclaves font partie des nombreuses victimes du système d'exploitation qui s'est instauré en Libye. Le pays, où près de 15.000 migrants seraient retenus par des bandes armées, est devenu une plaque tournante du trafic d'êtres humains. Une épreuve si dure qu'ils sont de plus en plus nombreux à choisir de retourner dans leur pays de départ avec l'aide de l'OIM : en 2017, ils sont déjà 8800 à avoir fait le trajet de retour, au départ de la Libye.

Libye/Traite des nègres: Des marchés aux esclaves

Image d'archives, courtoisie:
Quelque part près de Tripoli (Libye), une vente aux enchères bat son plein. Ce que ces journalistes, qui filment discrètement, découvrent, est à peine croyable : ce sont des êtres humains qui sont en train d'être vendus. Pour quelques centaines d'euros, un migrant africain vient d'être cédé à son nouveau propriétaire.

Vendus au plus offrant

Ces ventes de migrants auraient lieu une à deux fois par mois en toute discrétion à l'extérieur de la capitale libyenne. Les reporters américains voulaient en avoir la preuve après avoir reçu une vidéo amateur, en août dernier. Des hommes venus du Mali, du Niger, du Ghana sont exhibés comme du bétail aux futurs acquéreurs et vendus sans vergogne au plus offrant. Objets de tous les trafics par les passeurs, ces migrants africains qui rêvent d'Europe finissent souvent entassés dans ces camps de détention sordides. Certains affirment ici avoir été mis aux enchères pour travailler de force, soumis à des traitements inhumains. Les preuves sont rares, mais celles-ci ont été transmises aux autorités libyennes qui ont promis d'enquêter sur ces pratiques.

jeudi 16 novembre 2017

Haiti/Culture: Manno Charlemagne, de mieux en mieux...


Joseph Emmanuel Charlemagne, aka Manno Charlemagne, chanteur engagé et populaire et ancien maire de Port-au-Prince, se porte relativement bien. Il a été transféré de l’hôpital Mount Sinai, Miami Beach, à un centre de réhabilitation, à Miami, Floride.

Manno qui a subi récemment une opération chirurgicale pour un cancer, brûle d’envie de quitter le milieu hospitalier pour retourner en Haïti. C’est du moins ce qu’il a confié à un proche qui lui a parlé, trois heures de cela.


Contrairement aux rumeurs persistantes selon lesquelles il serait décédé, Manno continue de récupérer progressivement à la satisfaction de ses médecins.


Ses jours ne seraient pas en danger.

Haiti/Politique: Jovenel Moise rencontre les pouvoirs législatif et judiciaire.

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Le Président Jovenel Moïse, dans le cadre du « dialogue continu » a rencontré les responsables des trois (3) pouvoirs de l’État pour discuter des grandes questions d’intérêt national.


L’ordre du jour concernait, particulièrement, le lancement imminent des états-généraux sectoriels de la Nation et le rétablissement des forces armées.
Le Premier Ministre, Jack Guy LAFONTANT, le Président du Sénat, et de l’Assemblée nationale, Youri LATORTUE, le Président de la Cour de Cassation, Jules Cantave, les présidents des commissions du Sénat et de la Chambre des Députés de la République, ainsi que des membres du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ) ont participé à cette importance réunion.


Le Président a introduit les points à l’ordre du jour, en mettant l’accent sur ses consultations avec des acteurs de tous les secteurs relatives aux états-généraux, ainsi que la mise en place, le 18 novembre, d’un état-major intérimaire chargé, dans un délai de deux ans, de prendre les dispositions idoines pour le rétablissement des forces armées d’Haïti, conformément à la constitution.


Le Président et l’ensemble des participants ont mis en exergue que, suite à l’installation de l’État-major intérimaire, le Gouvernement introduira au Parlement une demi-douzaine de projets de loi relatifs au fonctionnement des forces armées.


Les participants ont « félicité » le Chef de l’État pour avoir entrepris cet échange avec les autorités des trois pouvoirs, tout en lui exhortant à assurer que les états-généraux soient bien préparés et représentatifs. S’agissant du processus de rétablissement des forces armées nationales, les participants ont insisté sur la nécessité de rentabiliser les enseignements relatifs aux anciennes Forces armées d’Haïti, de doter l’institution d’un cadre légal et réglementaire basé sur les vertus civique, professionnelle, ainsi que le caractère apolitique du service militaire.



Le Chef de l’État a indiqué que la doctrine des Forces armées d’Haïti, suivant la constitution, sera axée sur l’accompagnement du processus de développement et elles seront dotées de trois corps distincts : génie militaire, médical et aviation.

Haiti/Politique: Jovenel Moise rencontre les Délégués départementaux

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Jovenel Moïse, a rencontré, ce Mardi 14 novembre, au Palais national, les dix (10) Délégués départementaux du pays, ainsi que les membres de la Coordination de la Caravane du changement, en vue de discuter des orientations stratégiques de l’administration en faveur du développement d’Haïti, durant les prochains mois du quinquennat présidentiel.

Le Chef de l’Etat a d’abord rappelé que le combat du moment est celui contre la corruption et le sous-développement d’Haïti. Il est ensuite revenu sur diverses actions déjà entreprises par la Caravane, notamment la construction d’importantes infrastructures routières et de développement à travers le pays, la décentralisation des services de l’Etat, à travers, entre autres, l’implantation de quinze (15) premiers Centres de Réception et de Livraison de Documents d’Identité (CRLDI) dans diverses communes du pays, en vue de résoudre définitivement les problèmes d’identité.

Agriculture, environnement, travaux publics et habitat social sont les quatre(4) piliers de la Caravane. Les Directions départementales, supportées par les Mairies et les CASEC, étant, entre autres, des acteurs importants dans le cadre des suivis de la Caravane, sont invitées par le Président de la République à mieux saisir la nouvelle stratégie de développement initiée par cette vaste machine et à s’impliquer davantage.

La rencontre a fait suite à une présentation du Coordonnateur de la Caravane, M. Jacques Thomas, ainsi que de l’Ing. Jean Robert Jean Noël de la Coordination, autour des grandes lignes et du calendrier de travail de la Caravane. Elle a permis également au Chef de l’Etat d’informer sur différents programmes notamment celui de la mise en place, dans les cinq cent soixante-douze (572) sections communales du pays, de valises spéciales pouvant produire rapidement les cartes d’identification aux citoyens de toutes ces sections communales.

D’autres programmes sont également annoncés par le Président Jovenel Moïse. Six cent (600) restaurants communautaires seront réalisés à travers tout le pays et pouvant fournir chacun cinq cents (500) plats par jour, à raison de dix (10) gourdes le plat, en vue de résoudre les problèmes de famine des habitants en attendant des solutions durables. Sera également entamé le processus d’évaluation des professeurs dans toutes les communes, en vue de résoudre les problèmes de formation et d’inefficacité au sein du système éducatif. L’école haïtienne va également connaître son premier programme scolaire obligatoire axé sur le reboisement.

La capacité de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) sera renforcée. La construction d’usines en vue de la disposition sur place de tuyaux, réduisant ainsi le coût exorbitant de transport du matériel, l’élaboration d’un Plan national d’adduction d’eau potable, et la construction d’un système de traitement des eaux usées à Port-au-Prince sont envisagées. Le bétonnage de tous les canaux d’irrigation de la Vallée de l’Artibonite constitue également une grande priorité pour le Chef de l’État.

Le Président de la République, Jovenel Moïse, « continue de croire que la Caravane du changement, qui sera présente dans tout le pays à partir du 7 février 2018, permettra d’accélérer le progrès d’Haïti grâce à des actions rapides et efficaces, et une politique de proximité en faveur des habitants, même ceux se trouvant dans les zones les plus reculées du pays. »

Haïti/ Rapport Beauplan-PetroCaribe: Lettre de Stéphanie Balmir Villedrouin à Youri Latortue

carib1Stéphanie Balmir Villedrouin, ex-Ministre du Tourisme sous Michel Martelly, dans une lettre adressée au Président du Sénat, Youri Latortue,  relève 13 fausses accusations concernant son Ministère, dans le « Rapport Beauplan-PetroCaribe », Elle révèle les intentions politiques inavouées et inavouables de certains « commissaires ».
Voici, in-extenso, la teneur de cette missive:



« Monsieur Youri Latortue
Président du Sénat
Sénat de la République
En ses bureaux.

Monsieur le président,
J’ai pris connaissance par voie de presse du contenu d’un rapport sur la gestion des fonds de PetroCaribe, et ai constaté avec consternation que j’ai été indexée injustement comme ex-ministre du Tourisme.
Cet acharnement, dont le rapport fait preuve à mon égard, titulaire de l’unique ministère à avoir un chapitre tout entier consacré à la gestion des fonds de PetroCaribe, alors que moins de 1% lui a été alloué, laisse déjà une place au doute quant à la motivation réelle de ce rapport.
Je tiens par la présente, à réfuter énergiquement les conclusions liées au ministère du Tourisme et à défendre mon honneur injustement attaqué.
Après une première lecture, je constate les treize premières erreurs factuelles graves qui sont mentionnées ci-dessous et qui prouvent que ce rapport a été bâti dans le but de remettre en question, tous les acquis dont a bénéficié Haïti pendant ces dernières cinq années sur le plan touristique, pour des raisons politiques inavouées.
Je passe donc en revue les erreurs

  • Pour les contrats identifiés aux pages 487, 502, 506, 510, 513, 514, 515 et 516. La commission rend responsable le ministère du Tourisme du fait que le nom du signataire de la CSC-CA ne soit pas apposé sur les contrats. Je tiens à informer que le MT a reçu une correspondance du président de la Cour supérieure des comptes en date du 16 mai 2014 (Ref : BP/CSC-CA : Ex 13-14, No. 1412-1521-1520-1413-1219), stipulant qu’un « Vu et approuvé par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif » suffisait pour valider l’approbation de cette juridiction en lieu et place du nom complet du signataire.
  • Le projet sur la biodiversité avec CHRAD est porté à deux reprises sur le rapport aux pages 521 et 497. Alors qu’il n’y a eu qu’un seul contrat, la commission semble vouloir insinuer qu’il y en aurait eu deux. La commission prétend encore que les 2% d’acompte prévisionnel au profit de la DGI n’ont pas été prélevés. Ceci est une fausseté car ces 2% ont bien été prélevés (Cf. Copie des chèques disponibles  BRH # 9022, # 10625, # 11444).
  • La commission a listé un ensemble de projets aux pages 485, 488, 489, 498, pour lesquels elle sollicite des pièces justificatives pour les 2e et 3e versements. Je tiens, sur ce point, à souligner que suivant la résolution # 5 du PetroCaribe en date du 22 juillet 2015, article 2, # 41, les fonds ont été désaffectés, les financements ont été discontinués. Donc, ainsi il ne saurait y avoir de versements ni par voie de conséquence, de pièces justificatives.
  • La commission a listé aux pages 520 et 496 du rapport, un dossier intitulé MARNDR/SEPV, à deux reprises. De plus, elle mentionne ledit dossier comme un contrat. J’ai l’avantage de vous informer que c’est un protocole d’accord signé entre le ministère de l’Agriculture et celui du Tourisme, approuvé par la CSCCA, dans le cadre de la mise en œuvre du programme agrotourisme de Ile-à-Vache dont les projets ont été exécutés par des firmes privées. Je confirme qu’aucun montant n’a été décaissé par le MT au profit du MARNDR. Ainsi le montant de 738.000,00 gourdes dont il est fait mention sans référence de numéro de chèque est inexistant (Cf. Protocole d’accord 2/12/2013 et addendum 12/3/2014).
  • Page 485, Wastek. La commission prétend encore que les 2% d’acompte prévisionnel au profit de la DGI n’ont pas été prélevés. Ceci est une fausseté, car ces 2% ont bien été prélevés (Cf. Copie de chèque disponible BRH #11770).
  • Page 492, projet de Mangroves, Fondation Verte. Le rapport accuse le MT d’avoir signé un contrat avec une firme n’ayant pas de quitus ni de patente. Comment la CSC-CA aurait-elle pu autoriser la signature d’un contrat avec un prestataire de service sans les papiers légaux ? J’affirme que cette compagnie détenait lors de la signature du contrat toutes ses pièces, le quitus et l’arrêté présidentiel reconnaissant la fondation d’utilité publique. De ce fait, elle n’avait pas à obtenir de patente.
  • Page 498, Eau potable KayKok. Dans le cadre de ce contrat, deux décaissements ont été effectués, chèque BRH# 0012573 pour un montant de 887.655,24 gourdes et chèque BRH#0012986 pour un montant de 1.183.540,00 gourdes. Le rapport mentionne un troisième décaissement pour la somme de 2.071.195,80 (sans référence de chèque) et exige des pièces justificatives pour ledit montant. Ce troisième versement n’aurait pu être effectué, car une lettre a été envoyée par ladite compagnie au MT pour réclamer le paiement final. Toutefois, j’attire votre attention sur le fait que le montant mentionné dans le rapport n’est que la somme des deux premiers versements. Encore une faute grave dans le rapport.
  • Page 490, Ingénierie sociale. Le rapport mentionne qu’il n’y a pas de pièces justificatives pour le 1er versement. Je souligne que le contrat, une fois approuvé par la CSC-CA, est la pièce légale nécessaire pour effectuer le premier versement à la signature du contrat.
  • Page 502, Programme de pêche. Le rapport formule que le contrat signé pour ce projet n’est pas scellé et que le nom du signataire n’est pas mentionné. Je confirme que le contrat a été rédigé en bonne et due forme, et qu’à la dernière page de ce dernier sont apposés les sceaux de la CSC-CA et du ministère du Tourisme. Copie disponible.
  • Page 503, projet Elaboration de la ligne de base avec la CNSA. Le rapport mentionne que les 2% d’acompte prévisionnel n’ont pas été prélevés. C’est délibérément vouloir méconnaître qu’il s’agit d’un contrat entre deux entités administratives étatiques pour lesquelles la retenue de 2% n’est pas applicable dans la législation sur l’impôt sur le revenu. De plus, il est stipulé dans le contrat signé par la CNSA, contresigné par son ministère de tutelle, le ministère de l’Agriculture et celui du Tourisme, approuvé par la CSC-CA, réf.  Article 3 alinéas L que la CNSA en tant qu’institution publique n’est pas assujettie au paiement de taxe.
  • Page 506, Campagne de promotion, communication et sensibilisation pour la destination de Jacmel, DAGMAR. Le rapport stipule que les pièces justificatives du premier décaissement ne sont pas disponibles.  Je souligne que le contrat, étant bien approuvé par la CSC-CA, est la pièce justificative pour le premier versement
  • Page 511, Joaneson Lacour. Le rapport insinue que le premier versement aurait été payé deux fois par deux chèques d’un même montant. Une vérification sérieuse aurait pu permettre de constater qu’un des chèques a bien été annulé, M. Lacour n’ayant reçu qu’un seul chèque à titre de premier versement. La copie du chèque annulé #8906 est à votre disposition.
  • Page 519, SONAC, Centre d’Interprétation Jacmel. Le rapport mentionne que la date n’est pas indiquée sur le contrat, ce qui rendrait la transaction et le décaissement inapproprié. Cependant, encore une fois, la CSC-CA l’a approuvé par lettre de transmission le 4 novembre 2014 (Ref : BP/CSC-CA : Ex 14-15, No. 085-063) et les travaux ont été effectivement effectués.

Quelle est la crédibilité de ce rapport quand ses rédacteurs l’ont préparé en total décalage avec la réalité, en ignorant volontairement les pièces justificatives qui contrediraient leurs idées préconçues ? Quelle est sa fiabilité, quand ceux qui l’ont préparé sont animés de préjugés idéologiques les amenant à distordre la vérité ?
Ces appréciations sont donc en déphasage avec celles formulées par d’autres institutions étatiques, plus fiables et plus au fait des réalités
Face à de telles accusations mensongères, loin de me confiner dans le silence, je suis déterminée plus que jamais à défendre mon honneur. Je suis donc convaincue d’avoir servi mon pays avec tout le dynamisme de ma jeunesse et le sentiment que ce pays a besoin des compétences de tous ses fils et ses filles.
Je vous saurais gré, Monsieur le président, pour respecter le principe du contradictoire, de bien vouloir partager cette correspondance à tous les membres de l’assemblée.
Veuillez recevoir, Honorable président, mes salutations distinguées »

Stéphanie Balmir Villedrouin