Qui est Murielle Leconte?
Dans cet article, nous comptons découvrir ou redécouvrir sur une autre facette, un Monument, une perle rare, un Patrimoine pour la République d’Haïti: Murielle Leconte…
…un nom qui suscite fascination, admiration et…interrogation, dans tous les milieux où elle passe, tant en Haïti qu’à l’étranger. Qui s’aventurerait de ne pas aimer cette personnalité généreuse et entière. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, elle ne fait jamais les choses à moitié.Actuellement, Madame Leconte réside, malgré elle, le cœur déchiré à Miami, Floride (USA), dans une situation très compliquée.
Qui est Murielle Leconte?Ingénieure de formation, Professeur, Artiste, Designer, Artisan, Danseuse, hors du commun…Nonobstant cette batterie de qualifications, elle est loin d’être égoïste , possessive ou prétentieuse. Bref, compte tenu de ses potentialités, sa célébrité, sa valeur marchande, elle ne fait jamais la grosse tête. Elle garde son humilité, en toute circonstance. Égale à elle-même et ses convictions, elle ne se fait jamais prier pour venir en aide et partager ses connaissances avec ceux et celles qui en ont besoin. Sa générosité n’est pas discutable. Sans condition, elle apporte toujours son support à tous les jeunes qui lui en font la demande. Tout au long de ses 23 ans de carrière, dans le stylisme, à la tète de son entreprise « Murielle Créations », elle a toujours voulu que l’haïtien et l’haïtienne de tous les horizons, garde son haitianité, bref son authenticité, surtout au niveau du comportement et de l’apparence physique dans les fêtes mondaines, sociales ou religieuses.
Qui est Murielle Leconte?Le 8 décembre ramène l’anniversaire de naissance de notre designer, le 8 décembre c’est également la date de la fondation de « Murielle Créations ». La créatrice aimerait fêter de façon grandiose ce double anniversaire, avec le soutien de quelques proches et de quelques disciples de Caius Cilnius Mæcenas, nous voulons parler de l’ homme politique romain et protégé de l’empereur Auguste, qui fut célèbre pour avoir consacré sa fortune et son influence à promouvoir les arts et les lettres. d’où les mots, mécène et mécénat.
Malgré tout, au fur et à mesure que cette date approche, notre artiste qui a tant donné à la Culture haïtienne ne sent pas l’élan spontané des siens et de certains ayants droit qui lui sont redevables, en un mot, elle ne sens pas la réciprocité… ?
Notre icône est actuellement en difficulté! Pourquoi cette affirmation,
vous demanderiez vous, perplexe. Jusqu’à l’Année 2009, notre artiste
flirta avec le bonheur. Mais hélas, un bonheur ne vient jamais seul…
Depuis plus de 3 ans, notre modèle
se bat du bec et des ongles contre un vilain cancer…et depuis lors,
elle vit dans un cauchemar, un spiral d’abandon, d’incompréhension et
un mal d’amour terrible et imprévisible provenant surtout de certains
proches : « … Les problèmes
affectifs existent chez chacun de nous, je peux être trop sensible mais
il faut savoir que la solitude est très dure et je n’étais pas habituée à
des situations pareilles… »
Qui est Murielle Leconte?
Toute la vie de
Murielle, depuis sa tendre enfance jusqu’à nos jours, surtout, en dépit
des apparences joyeuses, reste un perpétuel combat. Optimiste au
paroxysme, elle gagne souvent contre les vicissitudes de la vie qui ont
toujours été ses différents sparring-partners et des compagnons
familiers et fidèles, malheureusement.
Depuis 3 ans,
disions-nous, Madame Leconte vit dans la précarité, due aux arrêts
subits de ses différentes activités professionnelles et sociales,
émanant de ses graves problèmes de santé. N’ayant rien à cacher, dans cet entretien exclusif, elle met à
nu toute sa vie, dans tous ses aspects, elle parle sans ambages pour
ses fans, les curieux et surtout ceux qui voudraient connaitre toute la
vérité. Vous allez pouvoir découvrir sa vraie personnalité. Elle dit
ici, ce qu’elle n’a jamais osé dire auparavant, dans ses interviews
antérieures.
Les élites de la
société civile et les différents gouvernements haïtiens se sentent
toujours fiers et font souvent leur capital politique, en apprenant les
succès en terre étrangère de nos artistes, sportifs, écrivains ou autres
intellectuels, mais ils ne sont pas encore prêts à renverser l’ordre des choses, à savoir, mettre les structures nécessaires et indispensables, pouvant permettre à Haïti d’avoir des valeurs sures à
tous les niveaux dès la prime jeunesse et surtout assurer leur avenir,
en implantant ou implémentant les infrastructures adéquates. Ils
s’amusent à répéter qu’il n’existe pas de génération spontanée et préfère s’adonner à des critiques acrimonieuses à l’endroit d’une célébrité se trouvant brusquement dans une situation économique laissant à
désirer, au lieu de prendre leur responsabilité en les encadrant et en
réfléchissant sur des projets d’envergure qui pourraient assurer un
lendemain meilleur à tous les professionnels Haïtiens.
Après chaque performance, de nos
ambassadeurs (trices) culturel(les), dans une certaine euphorie, on
entend régulièrement des promesses de nos dirigeants qui restent,
souvent, lettre morte. Si les autorités étatiques compétentes prenaient
leur responsabilité en dotant le pays de législation et de cadres
pouvant passer de la parole aux actes, on éviterait le recours au
fundraising, quand une haute personnalité du monde culturel ou autre,
du calibre d’une Murielle Leconte, se trouve en crise pécuniaire, pour
une raison ou une autre.
Toutes ces considérations sont faites en
tenant compte qu’il soit grand temps de tirer la sonnette d’alarme à
qui de droit, nonobstant la réticence de certains VIP-décideurs , dans
un cas similaire, qui pourraient rater une levée de fonds, en cas
d’extrême urgence. De toute façon, la cagnotte doit être disponible au
moment opportun. En attendant l’amélioration de cette situation qui
perdure, nous croyons fermement, que pour tout ce qu’elle a fait de
positif pour son pays, la courageuse Murielle Leconte mérite l’attention
de tous.
Qui est Murielle Leconte?
Constatant son grand optimisme, pour
approfondir la question, en guise d’hommage bien mérité et afin de mieux
connaitre son passé, son présent , son futur, sa maladie… nous
soumettons à votre appréciation, cette conversation à cœur ouvert qui
saura répondre à la question-clé:
Qui est Murielle Leconte?
ENTREVUE !
Madame Murielle Leconte, qui êtes-vous ? depuis quand, pour quels motifs et dans quelle(s) condition(s) avez-vous laissé votre pays d’origine pour vous établir définitivement en Floride?
Je
suis Murielle Leconte ING de profession, PDG de « Murielle Créations »,
depuis tantôt 23 ans. Depuis 3 ans, j’ai dû laisser mon pays, car
j’avais toujours des douleurs intenses au niveau de la taille, d’autres
médecins en Haïti que je suivais pour ce problème, me parlaient
d’Arthrite, de problèmes sciatiques en me donnant des pilules, des
piqures justes pour atténuer les douleurs qui devenaient persistantes.
Après avoir fait des radiographies sur l’ordre d’un des médecins , tout
ceci a été fait et j’ai été voir mon médecin avec les résultats, je lui
ai dit que moi je n’allais plus rester comme cela avec ces douleurs que
j’allais partir à Miami, faire d’autres examens pour savoir ce dont il
s’agit, alors il a été d’accord avec ma décision et me dit d’aller voir
mon beau-frère qui pourra m’aider. Je partis seule avec une mallette,
juste pour le mois de vacances que j’avais pris pour mener à bien cette
série d’examens, que j’avais décidé d’entreprendre avec les pauvres
moyens que j’avais à ma portée et je suis partie avec mes économies dans
le seul but de connaitre la vérité en ce qui concerne ces maudites
douleurs.
2. Avant de poursuivre, en profondeur, avec les problèmes inhérents à votre maladie, nous voudrions vous demander: Votre enfance a-t-elle été heureuse, sinon, pourquoi ?
Feu, l’Ingénieur Richard Leconte |
Si
mon enfance a été heureuse ? je dois vous répondre sincèrement que je
n’ai pas vécue mon enfance comme tous les enfants, étant une petite
fille de parents divorcés, mon père n’admettait pas que ses enfants
vivent en dehors de son toit, alors maman est partie vivre à l’étranger
et nous avons dû suivre notre Père, je n’avais que 6 ou 7 ans, car je me
rappelle avoir fait ma première communion dans ma nouvelle demeure et
il n’y a pas eu de fête, ma grand-mère m’avait emmené à l’Église et
m’avait donné quelques images et puis plus rien. J’étais à l’École
« Externat La Providence », chez les sœurs et parfois à midi, mon père
très occupé avec l’École qu’il venait de fonder oubliait de venir nous
chercher à midi et parfois le matin on était en retard et on disait toujours la même chose à la sœur, de nous répondre : «… panne de caoutchouc encore… (…)… Si vous habitez trop loin changer d’Établissement… »,
Disait la sœur. Je le disais à mon Père afin qu’il fasse des efforts,
mais ce n’était pas de sa faute, il avait des cours à donner très tôt le
matin et on n’avait pas de chauffeur. Je n’aime pas parler de mon
enfance, car parfois cela me fait de la peine, mais je me rappelle
toujours des fêtes de Noël même quand je n’avais pas de cadeau et je
n’étais pas la seule. Je me rappelle que l’on jouait ensemble parfois,
mais mon Père étant très studieux exigeait que nous le soyons tous. j’ai
grandi, changé d’École , je devenais plus grande et après mon
certificat, je suis allée au « Collège Marie Anne », j’ai passé le reste
des Années jusqu’à mon Bac 2 et déjà, j’avais commencé à donner des
cours de Topographie Pratique à L’Université car pour ce faire on
demandait le Bac I, j’aimais ce que je faisais et les Étudiants étaient
satisfaits de mon travail, à ce moment la j’avais des Étudiants qui
étaient des militaires, (colonel, Lieutenant, général) cela m’amusait un
peu car j’étais plus jeune qu’eux. Je profitai aussi de l’occasion pour
y faire mes classes Universitaires. J’ai aussi travaille à la Direction
avec mon Père, Feu L’ING Richard Leconte et ma Belle-mère Mamie Nicole
c’est comme cela que je l’appelais. J’aidais en tout à la Direction
jusqu’à la mort subite de mon père et
la j’ai su que je n’étais plus une petite fille, que j’allais devoir
organiser seule ma vie. Je ne peux pas vous raconter le reste et
vraiment vous répondre à cette question, c’est si malheureux et
difficile de vous dire si mon enfance a été heureuse…
Maintenant, nous savons que vous êtes aux USA pour de sérieux problèmes de santé, mais parallèlement, menez-vous d’autres activités ? Par exemple, Professionnelles, sociales et/ou universitaires, là où vous êtes?
Avec
ce problème de santé je ne pouvais rien faire que chercher à savoir ce
que j’avais et encore comment pourrais-je prendre part à certaines
activités que ce soit professionnelles ou Universitaires?
Comment avez pu déceler que vous aviez le cancer ?
Après
avoir loué une chambre chez une amie à Miami, j’ai commencé avec l’aide
de ma tante, qui me donnait les adresses pour certains examens, d’aller
moi même m’enquérir d’autorisation pour pouvoir faire certains examens,
je consultai des médecins haïtiens qui eux aussi m’ont dit que j’avais
peut être des problèmes au niveau de la colonne, ils me fournirent des
comprimés pour contre les douleurs, d’autres me dirent d’aller chez un
chiropracteur pour faire des exercices qui étaient vraiment douloureux,
ensuite je continuai à faire des « X-ray » à nouveau, RMI, Scanner tout
cela en payant moi-même ces bordereaux, je ne dormais presque pas le
soir et j’étais toujours seule à la maison car mon « amie » était
au travail, parfois elle était là mais en quoi pouvait-elle aider,
j’avais acheté une ceinture pour m’aider avec les douleurs, une fois je
suis sortie pour aller au Market, je suis tombé dans la rue et il a
commence à pleuvoir je n’ai pu qu’accepter la situation et appeler un
ami pour venir m’aider et j’ai décidé ce jour-là à appeler le lendemain
mon seul frère qui vivait à Miami et lui demander : « …s’il te plait peux tu venir me chercher et m’emmener à l’hôpital, car j’ai trop de douleurs… », il
appela sa femme qui l’accompagna et ils me conduisirent à l’ « Hôpital
Memorial », dans la section Urgence et là, on rencontra une Haïtienne
qui nous aida et m’injecta une piqure qui me soulagea avec ces douleurs,
on commença à faire des tests sanguins et elle me dit : « …. tu sais on
va te garder… », je lui demandai pourquoi et elle me dit afin que l’on
fasse plus de tests pour déterminer les raisons de ces douleurs atroces.
Et mon frère lui demanda de bien prendre soin de moi. Arrivée dans la
chambre, j’étais seule avec 2 infirmières et l’une d’elle pensa qu’elle parlait assez bas et je lui entendis dire : « … elle doit avoir le cancer?… », et je ne sus que faire que de me dire en moi même Cancer « …se pa maladi saa ki pagen remed la… ?»
Je suis restée 15 jours à l’hôpital à faire toutes sortes d’examens
pour m’entendre dire que j’ai le cancer « Multiple Myloma ! ». Et Alors,
je remis ma santé à DIEU et finit par accepter intérieurement ce que
j’avais, sans rien dire et remercier Dieu de m’avoir donné l’idée de
partir pour connaitre cette vérité atroce que j’ai enduré seule, mon
frère l’a su ainsi que ma belle sœur, mais
je ne savais pas comment ils avaient réagi dans leur cœur. J’ai du le
dire aux quelques amis que j’avais et plus jamais je n’ai eu contact
avec le net, la musique, la peinture… je m’adonnai à la prière, comme
toujours , je ne voulais pas en faire de la publicité, car personne n’a
jamais demandé en Haïti où j’étais passée, certains disaient que j’étais
morte… Jusqu’à l’Article de Richarson Dorvil.
Nous
savons pertinemment que vous avez beaucoup d’admirateurs et
d’admiratrices qui vous suivent et vous lisent en ce moment,
sauriez-vous leur parler un peu
de votre maladie, comment se manifeste-t-elle, comment vous
sentiez-vous avant, pendant et après les traitements ? Y-a-t-il un moyen
de faire une prévention en ce sens ? à ce sujet, avez-vous un conseil à
leur prodiguer?
Eh
oui, j’ai fini par me rendre compte que j’avais vraiment des
Admirateurs et Admiratrices, comme vous le dites. Avant, en Haïti,
depuis 20 ans, j’étais en location dans une maison à « Frères » et c’est
là que je compris que tout
devenait à ma charge, loyer, énergie, eau, nourriture, je n’étais pas
excentrique, je vivais simplement, sans l’aide d’autrui d’ailleurs je
n’avais personne, je vivais normalement, je priais toujours et allais à
l’Église chez les sœurs de Jacquet, je vivais sans excès, je travaillais
depuis 27 ans, comme Ingénieur, au MARNDR (NDLR :
Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rurales), avec un salaire de moins de Gdes 25.000 par
mois. Je n’ai jamais eu la chance que l’on intervienne sur mon cas.
« Murielle créations »était mon passe-temps favori, Je dessinais et
peignais tout le temps, j’étais aussi invitée dans des soirées
Artistiques, et aussi j’aimais danser la Salsa « Chez Harry
Policard », la vie continuait avec mes défilés, expositions, voyages
pour exposer mes créations à l’étranger, ensuite tout changea.
Je
suivis les conseils des médecins et suivi tous les traitements que l’on
me conseilla en premier lieu les radiations, après la Chimiothérapie
avec les médicaments de toutes sortes et vint le pire le « Transplant » qui
devait décider de ma vie après DIEU, j’ai été heureuse d’être mon
propre donneur, sinon qu’adviendrait-il de ma vie, où aurais-je pu
trouver un donneur et attendre combien de temps? Après le transplant, je
restai 6 jours dans le coma et là, j’ai eu la perte des cheveux tant de
choses se sont passées, mais je crois que c’est DIEU et la prière de
tous qui m’a sauvé, sans oublier mon frère et ma belle-sœur qui étaient
présents durant ces temps-là. Ma
tante me donnait des conseils à ce niveau après le Transplant et que
puis-je vous dire ensuite les traitements ne sont pas finis jusqu’à
présent mais depuis un certain temps je vis seule cette expérience
douloureuse chacun à sa vie, son travail et je remercie ceux qui peuvent
encore me rendre visite. Le plus dur c’est de se rendre seule aux
rendez vous à l’hôpital, je n’aimais pas m’entendre dire encore seule
aujourd’hui? Prévenir ? je
crois que cela peut se faire si on prend à temps la maladie et si on
connait les feuilles que l’on dit être bon pour tel ou tel autre Type de
cancer. Conseils à prodiguer me dites- vous. C’est aller de temps en
temps chez le médecin dès que vous avez un doute sur votre état de
santé. Vous en remettre à Dieu, ne pas se décourager lorsque vous êtes
au courant de votre cas, toujours prendre les médicaments, si c’est la
chimio qui peut vous soulager faites-le, ayez l’esprit positif, ne
pensez jamais à la maladie, jamais, n’attirez pas chez vous les idées
négatives, écouter la bonne musique, lisez la Bible, essayer de faire ce
que vous aimez le plus. Parfois il est très difficile de manger, on a
l’envie de vomir tout le temps, Dieu n’est en rien responsable, ne le
jugez point. Cependant n’ayez aucun ennemi, car c’est à ce moment que
vous avez besoin de l’affection de tous. Soyez ferme et positif. PRIEZ
…PRIEZ, c’est votre premier remède et la foi en Christ. Dites Je ne mourrai pas, je vivrai et je raconterai les merveilles de l’Eternel.
Être
dans un « Nursing-Home » aux USA demande des débours financiers
exorbitants, Malgré tout, Vous aviez pris la décision de vous y établir,
pour pouvoir suivre les traitements que nécessite votre cas, est-il
aisé pour vous de répondre aux exigences financières que requiert une
telle entreprise ?
Comme
vous le dites être dans un « Nursing Home » aux USA demande des débours
financiers énormes, comment je ne peux y répondre aux dépenses. Je dois
vous dire que l’État aux États-Unis vous donne la possibilité d’avoir
une Assurance si vous aviez déjà 5 ans de Résidence, dans ce sens vous
êtes éligible alors des que vous êtes a l’Hôpital et a été Admis,
un« Social worker » (NDLR.- Travailleur social) déjà commence a vous
poser des questions a savoir si vous êtes en mesure de prendre vos
responsabilités. Quand vous donnez la vérité, on vous propose le
« MEDICAID », une assurance à la portée de tous. J’ai eu la chance
d’avoir appelée à temps mon frère qui était disponible ce jour la et
qui aussi m’a aide avec sa femme, car j’ai la mauvaise habitude de ne
pas demander de l’aide aux autres et a quiconque. Ils m’ont assiste
durant tout le début de ma maladie pour aller a l’hôpital, aux rendez
vous. Je dois sincèrement vous dire que s’il n’y avait pas cette
assurance je n’aurais pas eu les possibilités de payer quoique ce soit
et je ne saurais demander a ma famille de payer pour moi, je n’ai pas de
mari pas d’enfants et ma mère malheureusement n’a aucun moyen, la
dernière fois ou j’ai failli mourir en Haïti c’est elle Manmie, ma
Grande sœur , Maitre Céant, ING Abellard qui m’avait aide. Chacun a sa
vie, ses responsabilités. Moi j’avais déjà dépensé toutes mes économies
au début de ma venue a Miami, folle comme une évadée a aller par ici et
par là chercher à savoir les causes de mes douleurs. Je remercie la
femme de mon beau frère pour les autorisations pour avoir accès aux
examens. Je dois aussi remercier ma tante qui a toujours été la des ma
venue a Miami pour me donner des conseils concernant les examens à
faire, ou trouver les meilleurs prix. Je remercie aussi l’amie qui m’a
aidée a voir les médecins Haïtiens mais qui ne m’ont aide en rien.
7. Actuellement, Madame Leconte, vous traversez une période très difficile dans votre vie, vous sentez-vous combler ou négliger par des proches, amis et/ou relations ?
Comme
vous l’aviez si bien dit je traverse une période difficile de ma vie,
est ce que je me sens combler ou négliger, si je dois vous répondre
sincèrement au début de ma maladie, je me suis battue seule mais
j’avais quelques amis a partager mes douleurs quand ils ont su que
j’avais le cancer je les ai vu plus souvent c’était toujours les mêmes,
avec mon frère et ma belle sœur après mon Transplant il y a certains
membres de ma famille qui n’avaient plus le temps de venir aussi
souvent, j’ai commence a accepter ma solitude et me faire une raison,
parfois c’est moi qui appelais pour demander de passer me voir et je
n’aimais pas ça, et je sentais que je les embêtais un peu a Miami
personne n’a de temps et je m’excuse de demander de l’attention parfois.
je n’ai jamais aimé quémander quoi que ce soit et j’ai commence a
souffrir en silence sans le dire. Certains membres de ma famille me
manquent, mais que puis-je? Ma famille vit éloigner je reçois des appels
parfois de ceux qui vivent au dehors, aussi des appels de certains amis
qui vivent en Haïti j’ai été très heureuse d’avoir la surprise de la
visite de tout un groupe de Radio Caraïbes, Du journaliste Richarson
Dorvil, des Interviews de « Tichet Magazine » mais je ne veux pas citer
de noms au cas ou j’en oublierais un, j’ai peur des reproches dans mon
cas. Personne ne me doit rien même ma famille,
si quelqu’un décide de me laisser tomber c’est son choix c’est que
jamais il n’a été sincère car dans la situation ou je me trouve comment
puis-je avoir d’ennemis et des gens qui me reprochent, qui m’accusent je
ne sais de quoi en tout il y a le dialogue et encore des avocats qui
sèment la division au lieu de prôner la réconciliation. J’en ai marre de
tout cela DIEU seul je peux dire ne juge pas, est toujours sincère.
… »…LI PA JANM LOLO PITIT LI POU LI KA PRAN ON BAGAY NAN MENL et ensuit
kitel tombe… »
En
Haïti et dans la Diaspora, plus d’un présume que vous faites partie des
légataires universels de Feu votre père, Richard Leconte qui, soit dit
en passant, a laissé un patrimoine immobilier et culturel
impressionnant, dont l’Université éponyme, où
vous faisiez partie du personnel enseignant, en tant que professeur de
topographie. Comment expliquez-vous vos problèmes économiques actuels
qui ne vous permettent pas de joindre les deux bouts ?
Comme
vous le dites et comment vous le saviez , je ne sais pas mais je vous
dirai que depuis que je suis malade cela fait déjà 3 ans je ne travaille
pas à l’École et vous dites que je fais parti des légataires Universels
de Feu mon Père, et en plus que je travaillais comme personnel
enseignant oui, mais mon Père n’est plus tout a change et ce n’est pas à
moi de décider , je n’ai rien a savoir la ou je suis et ce serait a mon
frère de me mettre au courant . Comment puis je vivre la ou je suis ?
eh bien comme je vous l’ai dit lorsque l’on dépend de l’Etat pour les
dépenses de toutes sortes concernant les médicaments, nourritures,
examens de toutes sortes c’est La « Medicaid » qui s’en occupe. C’est
obligatoirement dans ce genre de place que l’on vous envoie après la
sortie de l’Hôpital. Quand vous n’avez pas les moyens matériels
personnels c’est ce qui se passe. Je remercie encore Dieu de m’avoir
aide dans ce sens et ceux a qui j’avais demande de me conduire a
l’Hôpital ce jour la mon frère et ma Belle-sœur.
Mais, mise a part la « Medicaid », qui vous supporte(nt) dans vos différentes dépenses ?
Mes
différentes dépenses concernant le « Nursing Home » et toutes les
dépenses (examens, scanner, Transplant, Biopsie et autres) sont sur le
compte de la « Medicaid », mais normalement étant donné que tous les
héritiers sont supposes recevoir de l’École un salaire tous les mois
c’est ce qui m’aide pour mes autres dépenses personnelles, car vous
devriez savoir que la nourriture la ou je suis n’est pas (mangeable)
alors il faut que je m’en occupe certaines fois ma belle sœur , ma tante
et certaines amies m’en fassent l’honneur. Je dépense aussi pour autre
chose le taxi, tout ce que une femme peut avoir besoin je dois aussi
acheter régulièrement du jus, des fruits toutes sortes de choses car on
est limite la ou je vis. Personnellement je recevais des cadeaux de mon
frère,comme parfums, sandales /chaussures (je ne porte plus de talons) ,
bijoux Fantaisistes, des foulards de ma belle sœur, sac a main mais je
ne profite jamais des autres et jamais je ne ferais de demande ,
d’autant plus que je suis malade. Je les remercie mais c’est du passe je
crois maintenant.
Les
problèmes affectifs existent chez chacun de nous, je peux être trop
sensible mais il faut savoir que la solitude est très dure et je n’étais
pas habituée a des situations pareilles, je vivais seule chez moi
certes avec ma filleule pendant un certain temps mais je fonctionnais
24/24 pour occuper mon temps. Si parfois je me plaignais pour voir du
monde près de moi maintenant cela ne me dis plus rien, je reste
indifférente à l’indifférence d’autrui à mon endroit.Les conseils d’amis
sur « Facebook » m’aident beaucoup. Je prie fort afin que DIEU m’aide à
l’accepter dans ces cas la. Parfois on a l’impression qu’on a des amis
pour ce que vous êtes, et ce que vous pouvez offrir.
J’ai muri et
je fais l’expérience de la vie avec tous sans exception et parfois on
s’aperçoit que l’on a rien perdu. Je remercie pourtant tous mes amis de
Facebook qui le soir me visitent sur ma page, m’écrivent des mots
réconfortants. Je veux dire un sincère Merci a Miss Lambert qui prend
son temps pour m’emmener à l’Église tous les Dimanches. Merci de tout
cœur.
Pour
vous dire, je pourrais en avoir des projets en perspectives mais on ne
peut rien sans argent et ceci pour tout le monde, mais je voulais
organiser une expo en décembre pour mon anniversaire, continuer avec
« Murielle Créations », mais j’attends jusqu’à présent l’Aide que
m’avait promis Mr Le Président
Martelly lors de sa visite au « Nursing Home », la ou je suis avec
Rodrigue Millien et je le remercie encore. Je l’attends toujours et je
suis patiente quand on doit me donner. J’ai aussi l’envie d’organiser
Cette soirée dénommée : « J’AI LE CANCER », pour parler de ce fléau et
de présenter un Défilé de Mode avec nos Designers Haïtiens(S »ILS sont
d’accord) avec les différentes couleurs de costumes qui identifient
diverses types de cancer c’est a suivre…
Madame Murielle Leconte, pourriez-vous nous faire la genèse de votre entreprise « Murielle créations »? Au début, quels ont été vos objectifs ? Quid de la situation actuelle de cette compagnie ?
Je
ne peux pas parler d’Entreprise, car après avoir visite des Entreprises
je me trouve minime mais « Murielle créations » a été créé le 8 déc.
1990 cela fait déjà 23 ans. Nous avions pour but de créer une ligne de
vêtements peints pour hommes, femmes et enfants, sans
oublier les accessoires sacs a main, bijoux en cornes peints aussi a la
main, tout ce que je fais doit avoir de la peinture, c’est ma
spécialité, . J’y ai beaucoup travaille toute seule avec quelques
couturiers, moi je peignais jusqu’à former un partenaire qui maintenant a
15 ans avec moi, mais les pièces uniques ne peuvent être peintes que
par moi même. Nous avons participé à beaucoup d’expositions et de
défilés dans La Caraïbe, a Miami, a St Domingue et je dois aussi citer
la « INDEPCO » pour m’avoir aide dans la réalisation de mes sacs a main
car je n’ai pas encore ces machines pour confectionner moi-même mes
sacs, tout le monde n’a pas la même chance . Je n’ai jamais pu trouver
de sponsors en ce sens, ni de prêt d’argent pour agrandir ma petite
entreprise. Je remercie aussi Mme St Lot de « Femmes en production »,
pour avoir cree cet event qui nous permet d’exposer nos produits et d’en
faire la promotion. Maintenant je n’y pense plus ma dernière
participation fut aux Bahamas, lorsque j’étais l’une des gagnantes de
« SEAL OF EXCELLENE », je l’avais gagne pour Haïti, mais tout le monde
est reste indifférent, mais ensuite les autres Designers ont suivi la
même route. et je me souviens que cela coutait cher d’y participer mais
j’ai tenu bon et je suis parti avec l’aide de Dieu. Apres le
« earthquake » (NDLR.- Séisme du 12 janvier 2010) je n’étais pas en
Haïti et tous parlait de ma mort, certains que j’avais laisse le pays
j’étais une lâche alors qu’ils ne savaient pas combien je souffrais
c’est pour cette raison que j’avais garde le silence, je souffrais dans
mes tripes mais je ne voulais pas la pitié de quiconque. Pour le moment
je préfère penser a ma guérison quoique j’ai répondu a l’invitation de
certains amis en décembre qui faisait pour moi pour la première fois une
soirée de support et ensuite avec l’aide de Mme St lot et de quelques
sponsors j’avais participe a l’exposition de Femmes en production en Mai
dernier, c’était très difficile car pour acheter les tissus, la
peinture, la couture il a fallu faire des débours énormes. Je remercie
ces gens qui m’ont supportes et m’ont permis d’y participer. je ne peux
pas citer de noms. Je ferais trop de jaloux et oublier un nom causerait
tellement d’ennui.
J’ai
eu comme l’impression que j’étais la bienvenue, on était content de me
revoir même les plus démunis me tendaient la main à ma sortie de
l’aéroport et j’étais si heureuse alors, je m’attendais à voir d’autres
personnes considérées comme des amis, mais je préfère croire au manque
de temps que l’indifférence à me voir en vie. C’était une merveilleuse
expérience que de vivre cette soirée organisée par le comité Staff de
Tropicana qui lui aussi a été le premier à me donner son support, Maitre
Céant, Jean Max Bellerive, Marie Laurence Lassègue, (au début de ma
maladie), le Comité pour cette soirée organisée, ceux qui m’ont offert
des tableaux pour être vendus aux enchères, Les Designers faisant parti
du Staff pour m’aider pour l’expo. « Break Time », « Karibe Hôtel »,
pour ma deuxième venue en Mai a l’expo, j’étais aussi heureuse et chacun
venait me saluer sur mon stand et tout le monde n’était pas toujours
content de mon bonheur durant ces deux journées, j’avais cesse d’avoir
mal a revoir tant de monde m’entourer. Je veux quand même remercier ceux
qui m’ont permis d’être la. Mme Danielle St Lot, Marie Lucie Bonhomme,
Consulat d’Haïti à Miami, American Arlines, Mme Magalie Racine, Le
Ministère de la Culture, DGI, Unibank, Ministère du commerce, MARNDR, Je
devais être accompagné de 4 personnes, faire les achats des tissus
enfin de tout, ce support m’a aide d’une certaine façon pour réaliser
cette expo. Encore Merci a tous les médias, Tatiana Simon, mon
Assistante, Reginald Scott, Rose Laure Claude, Maitre Junior Mentor,
Islande Kersaint Nurse, tous ceux qui m’ont aidéà faire la promotion à
travers les médias, « Info Fiable », Télés, Journaux. Mon beau frère et
son frère Médecin à Miami.
Ils ont toujours été la. Les couturiers, Bernard Crepin, Les acheteurs, si par oubli je n’ai pas cite un nom Pardonnez-moi.
Après votre convalescence, comptez-vous rester aux USA, ou qu’est-ce qui pourrait vous inciter à revenir vous établir définitivement, chez vous, en Haïti?
Après
mon Traitement, je réfléchis encore à savoir quoi faire, retourner chez
moi ou rester à Miami, Je veux être chez moi mais je devrais avoir un
travail stable, car je n’ai plus rien, jamais eu de maison personnelle,
il faudrait tout recommencer à zéro seulement avec l’aide que je
recevais de L’Université Leconte, si toutefois cela tiendrait toujours
d’autant plus que depuis tantôt 6 mois je n’ai aucune nouvelle de ce
frère et de ma belle-sœur dont je parlais tant. C’est à savoir qui
j’aurais en Haïti à m’aider. A Miami si je suis encore sur le compte de
l’État pour les suivis du traitement, il faudrait que je recommence avec
« Murielle Créations », mais je veux avant tout témoigner de la
Grandeur du Seigneur, Glorifier son nom pour avoir tant fait pour moi
m’avoir protégé du pire, épargné de pleins d’embuches qui sait. Alors
que je n’ai rien que mes créations, mon savoir-faire, et si vraiment le
Président Martelly tient sa promesse, Alors déjà, je
suis au pays pour recommencer, travailler avec les jeunes, avoir une
école pour aider tous ceux qui veulent évoluer dans un domaine
quelconque. Ce sont des projets?
Je
n’ai plus de cœur, avec beaucoup de regrets oui, mon Père avec sa
jalousie a peut-être fait des erreurs en ce sens, j’ai eu tellement de
stigmates de nombreuses car
j’ai été marié a un homme qui me maltraitait, je ne peux pas vous dire
combien il était méchant, brutal, personne n’est intervenu à temps,
Après très longtemps, j’ai eu d’autres relations pour ne pas être seule
et chercher a connaitre vraiment l’amour, mais au début c’était toujours
bien, mais après avoir vécu avec moi, ils ont su combien j’étais
sincère ils ont change et profite de mes sentiments et de ma façon de
les aimer, les gâter , j’étais généreuse et je donnais tout de moi-même.
Non
depuis tantôt 10 ans… personne, cela en vaut-il la peine ? je n’ai
jamais eu la chance de rencontrer des Hommes répondant à mes critères de
choix, juste parce que je ne juge personne en apparence, je regarde
l’éducation, la croyance en Dieu, et les atouts ce n’est pas nécessaire
d’être riche mais avoir un idéal. Un niveau Intellectuel et aussi avoir
un bon métier pour vous rendre indépendant.
A
Miami, là où je vis, je suis la plus jeune parmi les malades,
heureusement les cna et les nurses sont à 70% haïtiennes et certaines me
connaissaient déjà en Haïti Grâce a mon travail. Le social Worker
Haïtien ne fait rien pour les patients il est plutôt indifférent, j’ai
la chance d’avoir des amies parmi les nurses qui sont gentilles avec moi
et aussi je me fais avec les patientes malades Haïtiennes qui sont
vieilles de 75 ans, 80 ans, mais je les aide tant que je peux et partage
tout ce que je peux, elles sont heureuses de m’avoir avec elles, et
même ma roomate Mammie, elle est comme mon ange gardien et m’aide en
tout, je suis comme sa fille elle n’a aucune famille que les sœurs de
son Église. Certaines Haïtiennes agissent comme si elles étaient des
étrangères avec les autres et c’est méchant, parfois je les regarde
travailler et je me demande comment ferais-je si je ne pourrais pas
prendre soin de moi-même. MERCI a Dieu pour me donner jusqu’ici la
chance de tout faire, car même dans mon entourage personne ne m’a jamais
aide a ce niveau de m’aider a me baigner etc….car j’avais oublie de
vous dire que le cancer avait cause une fracture de la colonne avant
qu’on ne le découvre. Alors cela me cause des douleurs extrêmes.
Vos
expériences ces dernières années à Miami, vous poussent à faire
certaines réflexions concernant les rapports humains ? Qu’est-ce que
vous appréciez chez les américains et que vous aimeriez retrouver chez vos compatriotes haïtiens, tant en Haïti qu’en Diaspora?
Je
fréquente les Américains pour seulement les services qu’ils nous
fournissent en tant que patient. Je trouve que les employés des hôpitaux
sont toujours gentils a mon endroit, disponibles, toujours prêts a
aider peut être ils sont formes pour cela mais ils le font bien, je n’ai
jamais eu jusque la rien a me plaindre, D’ailleurs partout ou je passe
je me fais des amies, des gens qui m’apprécient pour ma gentillesse,
parfois quand je vais prendre le chimio je vais en tai ils me disent : « …you always are alone what Happen?… »Et
cela me fait pleurer, c’est comme si je n’avais pas de famille. Une
amie était entre d’Haïti et je lui ai demande de m’accompagner et elle
n’a pas su supporter, elle pleurait et on l’a fait sortir,car ce n’est
pas bon pour le moral des patients, Je remercie celui qui me conduit
toujours à l’hôpital Jacques Sylvain. Alors que lui-même doit prendre le
dialyse 3 fois par semaine.
En ce moment, comment sont vos rapports avec la terre de vos ancêtres ?
Pour
le moment mes rapports avec la terre de mes ancêtres demeurent en
« Standby », car là où je suis, je suis très préoccupée par ma maladie,
je pense toujours à mon pays, ce que j’aurais fait si j’avais les
moyens, je prie pour ceux qui ont la Gouverne du pays et je prie pour
que nous soyons un jour unis dans la paix, sans hypocrisie, sans
destruction de l’autre, sans haine et discrimination. Si on faisait un
retour en arrière pour revivre les exploits de nos ancêtres on
souhaiterait être comme l’un ou l’autre .
Aujourd’hui, quels genres de support apportez-vous, à votre pays d’origine ?
Je
souris à votre question comment là où je suis je pourrais apporter un
support à mon cher Haïti, j’y ai déjà donne tout moi-même durant toute
ma vie depuis mon statut de professeur jusqu’à la création de « Murielle
Créations », en travaillant avec les jeunes, Les Artistes, je ne sais
que dire encore au contraire, je pensais que le pays aurait une pensée a
mon endroit pour avoir tellement donne et n’avoir rien reçu. je ne
demande pas c’est juste un rappel, si je n’étais pas malade je
continuerais a donner encore de ma personne a ce cher pays qui m’a vu
naitre, HAÏTI.
Parlez-nous un peu de vos bons et mauvais souvenirs d’Haïti…Et ceux des USA, en général ?
En
Haïti, je crois les bons souvenirs existent à partir du fait que j’ai
toujours réalisé mes défilés avec amour, être toujours présente pour
tous, ne jamais avoir a faire du mal a autrui, Les mauvais souvenirs
sont beaucoup plus, les gens qui ne vous aiment pas a cause de votre
travail, je me rappelle avoir été opéré par un médecin qui n’a pas su
reconnaitre son erreur qui a failli me couter la vie. N’avoir jamais eu
de sponsor à me répondre au niveau de l’État pendant les 20 ans de mon
existence. Pour pouvoir êtreopéré lors de cette erreur commise par le
médecin, j’ai dû vendre ma voiture, mes bijoux, mes tableaux a des
soi-disant amis qui voulaient presque tout avoir a vil prix alors que
c’était pour une cause urgente. A ce niveau,je regrette de n’avoir
jamais eu l’aide de ma famille pour « Murielle Créations ».
Aux USA, je
ne peux parler de souvenirs, sinon le verdict donne, lorsque j’étais à
l’hôpital,c’était comme une douche froide reçue et j’ai apprécié cette
décision de la part de l’État d’aider ceux qui ont la résidence même
quand ils n’ont pas travaillé, ils peuvent être aide au niveau de la
santé, mais avec des restrictions. Aussi un très mauvais souvenir, la
mort subite de Gisèle Lissade, ma maman chérie qui habitait les USA
depuis tantôt 46 ans et c’est arrive pendant que je suis malade. Aussi
la mort subite de ma bonne amie Bernadette m’a beaucoup marque, elle a
su pour son cancer après moi et est partie bien vite.
Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne d’Haïti?
J’espère
que la jeunesse de mon pays choisisse à suivre des gens qui ont œuvré
pour que Haïti renaisse de ses cendres, a prendre comme boussole des
gens qui sont des modèles à suivre à tous les points de vue, que cette
jeunesse pense plutôt qu’a son éducation, son idéal pour demain qu’ils
ne soient pas complexe dans le métier a choisir, pourvu que ce soit sa
passion, Réussir sa vie est mieux que de se donner a toutes sortes de
plaisirs, avoir le respect d’autrui, ne pas se diriger vers la
corruption, la prostitution, Choisissez d’être aussi un modèle pour
votre pays et surtout être fier de sa famille et d’être ambitieux dans
le bon sens.
Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne de la diaspora ?
Je
ne sais quoi dire pour cette jeunesse Haïtienne de la Diaspora, Tout
est à recommencer, quand je vois comment agissent nos frères Haïtiens
aux USA, les parents semblent avoir démissionné pour s’occuper mieux de
sa maison, prendre deux boulots, oublier l’assistance qu’ils doivent à
leurs enfants pour parfaire leur éducation, enfin, il faudrait prendre
des mesures au niveau de la mairie de chaque zone à empêcher les enfants
de se vêtir n’importe comment, de circuler à n’importe quelle heure,
d’avoir le respect des parents, des professeurs et d’autrui, Ils ne
savent rien faire à la maison, ils sont toujours à la mode et seuls
leurs « IPOD » les intéresse ou « Facebook » pour faire autre chose ou
ce qui pourrait leur être utile. Je demande aux parents de réviser
l’éducation donne à leurs enfants en terre étrangère.
Là où vous êtes, comment voyez-vous la situation sociopolitique en Haïti ?
Pour
cette question je ne peux pas vous répondre car là où je suis, je ne
fais pas de politique et même quand je lis les nouvelles je n’ai
personne avec qui commenter ou discuter un sujet qui me ferait plaisir
et je vois que chez nous on fait beaucoup plus de politique que de
chercher a aider le pays a aller de l’avant. Souhaitons que le pays un
jour soit uni pour de vrai et qu’il n’existe point de malentendus a tous
les niveaux. Que le respect et la discipline règne au pays.
Quels conseils donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?
Je
dirais à la Diaspora Haïtienne de chercher à promouvoir Haïti à partir
de notre culture, nos sites pittoresques, notre histoire, eux aussi
doivent savoir quand on dit Haïti ils en font parti, ils ne doivent en
aucune manière dénigre le pays même quand ils se sentent plus en
sécurité là où ils sont. qu’ils ne doivent pas laisser tomber la famille
qui attend leur visite, on les attend pour investir au pays, participer
à la reconstruction d’Haïti, et surtout promouvoir le tourisme.
Murielle Leconte, avez-vous réalisé le rêve de votre vie ?
Non
je ne l’ai pas encore réalisé, mon Père est mort trop tôt, s’il y était
encore, j’aurais eu un espoir mais je ne peux pas compter sur la
famille, je le sais déjà, ils ne me doivent rien.
Vous
avez fait tant de bonnes choses pour le rayonnement du nom d’Haïti à
travers la Planète, de votre côté êtes-vous comblée…n’avez-vous aucun
regret ?
J’ai
fait pour mon pays ce que je devais faire avec amour, sincérité, et
aussi par devoir,tous nous avons comme mission de promouvoir HAÏTI, afin
qu’on le voit autrement que ce qui est véhiculé à travers les médias
internationaux. Alors je n’ai aucun regret,je n’ai jamais rien espéré en
retour.
Pour conclure avec ce sympathique dialogue, avez-un dernier message pour vos fans, compatriotes, le peuple, les officiels et le gouvernement haïtien, en particulier?
Mon
dernier message serait de vous souhaiter la santé, la paix, l’amour
pour autrui, le partage, le respect de l’un pour l’autre, la justice
pour tous sans exception, chacun doit travailler dans un même but pour
que Haïti soit couvert du manteau du Seigneur, afin que nos péchés a
tous soient pardonne. L’Éducation pour tous et ne regardez pas l’autre
avec dédain et ne vous croyez jamais supérieur a autrui,car tout peut
arriver sans avertissement. La maladie est faite pour tous, je peux
aujourd’hui être malade et être ignore parce que je ne peux en rien vous
être utile, mais qui sait demain qui sera le suivant pendant que je
suis en train de louer le Seigneur de m’avoir Guéri.
Je
veux dire un merci spécial à ma tante chérie Florence Lissade Poitevien
qui a toujours été là pour moi, m’a supporté à tous les points de vue
depuis le début de mon cancer je voudrais lui dire combien j’apprécie
d’avoir été là pour moi. Love U
Merci je n’en peux plus avec cette famille de jaloux pour un rien comme si ma santé n’était pas plus utile que tout.
Murielle Leconte ‘CANAL+HAITI’ et
‘DIASPORAMA-HAITI’ vous remercient et vous souhaitent de tout cœur, un
prompt rétablissement et du succès dans tout ce que vous aurez à
entreprendre.
Je
ne sais comment vous remercier et comment vous m’aviez trouve, Merci de
votre support a mon endroit. Merci encore de vouloir ma guérison, Bon
Travail et Bon succès dans toutes vos entreprises.
Bien à vous et mes Respects.
IMPORTANT NDLR.-
Durant la cérémonie commémorant son anniversaire de naissance et de celle de son entreprise « Murielle Créations », à « Moca Café » à Miami, l’Icône a annoncé la meilleure nouvelle de l’Année 2013 à ses admirateurs et admiratrices, présents dans la salle, venus de partout pour la supporter.
Le cancer n’est plus retrouvé dans le sang de cette grande combattante!Durant la cérémonie commémorant son anniversaire de naissance et de celle de son entreprise « Murielle Créations », à « Moca Café » à Miami, l’Icône a annoncé la meilleure nouvelle de l’Année 2013 à ses admirateurs et admiratrices, présents dans la salle, venus de partout pour la supporter.
Murielle
n’est pas complètement guérie, elle doit suivre un traitement très
coûteux pendant deux longues années pour se libérer définitivement de ce
mal.
Un cadeau divin pour célébrer ce double-anniversaire.
Nous
devons toujours la supporter, jusqu’à sa complète guérison. Plus que
jamais, Elle mérite toute notre attention pour tout ce qu’elle a fait de
positif pour Haïti.
Crédit: CANAL+HAÏTI/DIASPORAMA-HAÏTI
Propos recueillis par Andy Limontas pour la Chronique « Diasporama » de CANAL+HAITIemail: canalplushaiti@yahoo.fr
Tous droits réservés@CANAL+HAITI, Novembre 2013