mardi 11 décembre 2018

Leyla McCalla, cette Haïtienne qui fait parler d’elle à la New Orléans


Leyla McCalla, sur la scène du festival jazz "Jazz in Marciac" (France, 2015) © Maxppp / Michel Viala
Leyla McCalla, sur la scène du festival jazz "Jazz in Marciac" (France, 2015) © Maxppp / Michel Viala

Leyla Sarah McCalla, musicienne new-yorkaise de naissance mais d’origine haïtienne, se trouve depuis peu au Sud des Etats-Unis. Après avoir collaboré pendant un temps avec le groupe « Carolina Chocolate Drops », à la New Orléans, l’artiste est repartie pour entamer une carrière solo. Son album « The Capitalist Blues » sera dans les bacs dès le début de l’année 2019.
Les deux parents de McCalla sont nés en Haïti. Son père, Jocelyn McCalla, a été directeur exécutif de la Coalition nationale pour les droits des Haïtiens basée à New York de 1988 à 2006 et est reconnu comme traducteur pour Vari-Colored Songs. Sa mère, Régine Dupuy, arrivée aux États-Unis à l'âge de 5 ans, est la fille de Ben Dupuy qui dirigeait Haïti Progrès, un journal socialiste haïtien basé à New York. La mère de McCalla a ensuite fondé « Dwa Fanm » une organisation de défense des droits humains de la lutte contre la violence domestique. 

La jeune musicienne qu’était Leyla en 2010 a été recrutée par la bande des « Carolona Chocolate Drops » alors qu’elle jouait du Basch dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Avec l’artiste, le groupe a remporté le Grammy Award du meilleur album de folk traditionnel à la 53ème édition des Grammy Awards avec son album de 2010 « Genuine Negro Jig ». La singularité de ce groupe, qui reprend les premières musiques noires américaines avec brio et modernité a sans doute conquis la jeune femme qui ne tardera pourtant pas à laisser la bande pour débuter sa carrière.
Leyla rend toujours Haïti vivant dans ses œuvres musicales. On retrouve en effet sur son premier album titré « Vari-colored songs » des titres comme « Mèsi Bondye », « Latibonit », « Manman mwen », « Rose Marie », pour ne citer que ceux-là, qui nous rappellent le traditionnel haïtien. Cet album est un hommage aux textes du poète Langston Hughes sur fond de folklore haïtien et cajun. Elle continue à puiser dans ses origines pour s’exprimer en chanson pour ensuite faire un mélange des deux cultures. Celle de la Nouvelle-Orléans et d’Haïti.

Après « A day for the hunter, a day for the prey », cet album de la multi-instrumentiste de formation classique et extraordinaire en chant folklorique, elle reviendra sous peu sur la scène avec «  The Capitalist Blues », soit en janvier 2019. Un album dans lequel elle compte vraiment prendre conscience de la richesse musicale de la ville de la Nouvelle-Orléans.



Crédit: Darline Honoré

vendredi 30 novembre 2018

Haiti/Football: Ce jeune Haïtien en Ligue 1 convoité par la Juventus et l’Inter Milan !

isi3Depuis maintenant plusieurs saisons, l’AS Monaco doit lutter pour conserver ses plus grands Espoirs. Aujourd’hui, la presse européenne nous révèle que la Juventus de Turin et l’Inter Milan s’intéresseraient de près à un élément prometteur du club de la Principauté, qui a des parents haïtiens.


Vainqueur du Tournoi de Montaigu avec le Stade Rennais en terminant meilleur buteur en 2016 et surtout repéré aux championnats d’Europe et du monde des moins de 17 ans pour la France, Wilson Isidor, de parents haïtiens, envoie de bons signaux qui pourraient lui offrir une carrière ponctuée de succès et compte se donner tous les moyens pour atteindre ses objectifs. La jeune pépite de l’AS Monaco, d’à peine 18 ans, est déjà dans le viseur des plus grands clubs européens.


isi4Wilson Isidor est un ailier droit qui peut également jouer à gauche. C’est un joueur qui allie une bonne structure physique à une technique et a une vitesse remarquable, ainsi qu’un bon jeu de tête. Né le 27 août 2000 et élevé en Bretagne par des parents haïtiens, son parcours de footballeur a débuté au SC Le Rheu à l’âge de 7 ans avant d’intégrer le Stade Rennais en 2009, où il se fait rapidement appeler le “nouveau Dembélé”, lui qui est un pur produit de ce centre de formation et qui a explosé en Ligue 1 avant de rejoindre le Borussia Dortmund puis le FC Barcelone. Là-bas, il y a fait toutes ses classes jusqu’à la catégorie U19. Mais après près de dix ans chez les Bretons, il a coupé le cordon l’été dernier.
Cependant, il n’a jamais fait ses débuts avec Rennes en Ligue 1, car il n’avait pas l’intention de renouveler son contrat expirant. Faisant face à plusieurs cas de blessures, l’AS Monaco qui s’est fait une spécialité de repérer, faire signer et grandir quelques-uns des meilleurs jeunes de France et d’Europe, l’a fait embauché pour l’exercice en cours. Il s’entraîne depuis à Annecy avec la reserve et avec l’arrivée de Thierry Henry comme entraîneur, il a eu la possibilité de faire ses débuts contre le Paris Saint-Germain en pro, à l’occasion de la 13e journée, remplaçant Mboula à la 49e minute de jeu.


Il faut dire que le plus grand fait d’arme de sa jeune carrière demeure sa victoire au Tournoi de Montaigu, l’équivalent de la Coupe Gambardella pour les U16. Fin mars 2016, Wilson Isidor, meilleur buteur de la compétition avec cinq buts, soulevait le trophée avec le Stade Rennais. Marchera-t-il dans les pas de Cristiano Ronaldo, Andrea Pirlo, Pavel Nedved, Karim Benzema, Didier Deschamps ou Thierry Henry, qui s’étaient tous fait remarquer au Tournoi de Montaigu en leur temps ?
isi1Pour espérer un jour arriver au niveau de ces grands joueurs, Wilson Isidor devra multiplier ses efforts et continuer d’y croire. Dans une interview accordée à “Foot Mercato” en octobre dernier, il a affirmé qu’il essaie de s’identifier à ses idoles pour s’améliorer :

 « Je m’identifie à Pierre-Emerick Aubameyang. J’aime beaucoup Samuel Eto’o et Thierry Henry également. Sur le terrain, je suis rapide et précis devant le but. Jaime beaucoup me retrouver en face à face avec le gardien. J’ai choisi le poste d’attaquant car c’est le meilleur poste à mes yeux. Beaucoup de vedettes sont des attaquants. J’ai toujours aimé le but, j’ai une grosse frappe, j’aime cet exercice», a-t-il précisé.

Avec un entraîneur comme Henry à la tête de son équipe, il ne devrait pas être difficile d’améliorer la continuité et le concret dans lequel il reste encore beaucoup à faire, et de revenir sur les traces d’un certain Kylian Mbappé.

Une chose est sûre, Wilson Isidor attire déjà la Juventus et l’Inter. Ces deux cadors italiens étant prêts à se battre pour le jeune Français d’origine haïtienne, comme ils l’ont fait pour Milinkovic-Savic, Pogba et les Espoirs italiens en l’occurrence Barella, Chiesa et Tonali.


Si ces derniers veulent le récupérer maintenant, ils devront payer l’indemnité de transfert et celle de formation de celui qui atttend que les Monégasques lui proposent un premier contrat professionnel.
Il est donc nécessaire que la FHF essaye d’approcher cette future star, avant qu’elle soit bientôt sélectionnée en Équipe de France sénior.



Crédit: DIASPORAMA-HAITI avec CANAL+HAÏTI et Tempo