Leyla McCalla, sur la scène du festival jazz "Jazz in Marciac" (France, 2015) © Maxppp / Michel Viala
Leyla
Sarah McCalla, musicienne new-yorkaise de naissance mais d’origine
haïtienne, se trouve depuis peu au Sud des Etats-Unis. Après avoir
collaboré pendant un temps avec le groupe « Carolina Chocolate Drops », à
la New Orléans, l’artiste est repartie pour entamer une carrière solo.
Son album « The Capitalist Blues » sera dans les bacs dès le début de
l’année 2019.
Les deux parents de McCalla sont nés en Haïti. Son père, Jocelyn
McCalla, a été directeur exécutif de la Coalition nationale pour les
droits des Haïtiens basée à New York de 1988 à 2006 et est reconnu comme
traducteur pour Vari-Colored Songs. Sa mère, Régine Dupuy, arrivée aux
États-Unis à l'âge de 5 ans, est la fille de Ben Dupuy qui dirigeait
Haïti Progrès, un journal socialiste haïtien basé à New York. La mère de
McCalla a ensuite fondé « Dwa Fanm » une organisation de défense des
droits humains de la lutte contre la violence domestique.
La jeune musicienne qu’était Leyla en 2010 a été recrutée par la
bande des « Carolona Chocolate Drops » alors qu’elle jouait du Basch
dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Avec l’artiste, le groupe a
remporté le Grammy Award du meilleur album de folk traditionnel à la
53ème édition des Grammy Awards avec son album de 2010 « Genuine Negro
Jig ». La singularité de ce groupe, qui reprend les premières musiques
noires américaines avec brio et modernité a sans doute conquis la jeune
femme qui ne tardera pourtant pas à laisser la bande pour débuter sa
carrière.
Leyla rend toujours Haïti vivant dans ses œuvres musicales. On
retrouve en effet sur son premier album titré « Vari-colored songs » des
titres comme « Mèsi Bondye », « Latibonit », « Manman mwen », « Rose
Marie », pour ne citer que ceux-là, qui nous rappellent le traditionnel
haïtien. Cet album est un hommage aux textes du poète Langston Hughes
sur fond de folklore haïtien et cajun. Elle continue à puiser dans ses
origines pour s’exprimer en chanson pour ensuite faire un mélange des
deux cultures. Celle de la Nouvelle-Orléans et d’Haïti.
Après « A day for the hunter, a day for the prey », cet album de la
multi-instrumentiste de formation classique et extraordinaire en chant
folklorique, elle reviendra sous peu sur la scène avec « The Capitalist
Blues », soit en janvier 2019. Un album dans lequel elle compte
vraiment prendre conscience de la richesse musicale de la ville de la
Nouvelle-Orléans.
Crédit: Darline Honoré