Qui est Murielle Leconte?
Dans cet article, nous comptons découvrir ou redécouvrir sur une autre facette, un Monument, une perle rare, un Patrimoine pour la République d’Haïti: Murielle Leconte… 
…un nom qui suscite fascination, admiration et…interrogation, dans tous les milieux où elle passe, tant en Haïti qu’à l’étranger. Qui s’aventurerait de ne pas aimer cette personnalité généreuse et entière. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, elle ne fait jamais les choses à moitié.Actuellement, Madame Leconte réside, malgré elle, le cœur déchiré à Miami, Floride (USA), dans une situation très compliquée.
Qui est Murielle Leconte?Ingénieure de formation, Professeur, Artiste, Designer, Artisan, Danseuse, hors du commun…Nonobstant cette batterie de qualifications, elle est loin d’être égoïste , possessive ou prétentieuse. Bref, compte tenu de ses potentialités, sa célébrité, sa valeur marchande, elle ne fait jamais la grosse tête. Elle garde son humilité, en toute circonstance. Égale à elle-même et ses convictions, elle ne se fait jamais prier pour venir en aide et partager ses connaissances avec ceux et celles qui en ont besoin. Sa générosité n’est pas discutable. Sans condition, elle apporte toujours son support à tous les jeunes qui lui en font la demande. Tout au long de ses 23 ans de carrière, dans le stylisme, à la tète de son entreprise « Murielle Créations », elle a toujours voulu que l’haïtien et l’haïtienne de tous les horizons, garde son haitianité, bref son authenticité, surtout au niveau du comportement et de l’apparence physique dans les fêtes mondaines, sociales ou religieuses.
Qui est Murielle Leconte?Le 8 décembre ramène l’anniversaire de naissance de notre designer, le 8 décembre c’est également la date de la fondation de « Murielle Créations ». La créatrice aimerait fêter de façon grandiose ce double anniversaire, avec le soutien de quelques proches et de quelques disciples de Caius Cilnius Mæcenas, nous voulons parler de l’ homme politique romain et protégé de l’empereur Auguste, qui fut célèbre pour avoir consacré sa fortune et son influence à promouvoir les arts et les lettres. d’où les mots, mécène et mécénat.
Malgré tout, au fur et à mesure que cette date approche, notre artiste qui a tant donné à la Culture haïtienne ne sent pas l’élan spontané des siens et de certains ayants droit qui lui sont redevables, en un mot, elle ne sens pas la réciprocité… ? 
 Notre icône est actuellement en difficulté! Pourquoi cette affirmation,
 vous demanderiez vous, perplexe. Jusqu’à l’Année 2009, notre artiste 
flirta avec le bonheur. Mais hélas, un bonheur ne vient jamais seul…
Depuis plus de 3 ans, notre modèle
 se bat du bec et des ongles contre un vilain cancer…et depuis lors, 
elle vit dans un cauchemar,  un spiral d’abandon, d’incompréhension et 
un mal d’amour terrible et imprévisible provenant surtout de certains 
proches : « … Les problèmes 
affectifs existent chez chacun de nous, je peux être trop sensible mais 
il faut savoir que la solitude est très dure et je n’étais pas habituée à
 des situations pareilles… » 
Qui est Murielle Leconte?
Toute la vie de 
Murielle, depuis sa tendre enfance jusqu’à nos jours, surtout, en dépit 
des apparences joyeuses, reste un perpétuel combat. Optimiste au 
paroxysme, elle gagne souvent contre les vicissitudes de la vie qui ont 
toujours été ses différents sparring-partners et des compagnons 
familiers et fidèles, malheureusement.
Depuis 3 ans, 
disions-nous, Madame Leconte vit dans la précarité, due aux arrêts 
subits de ses différentes activités professionnelles et sociales, 
émanant de ses graves problèmes de santé. N’ayant rien à cacher, dans cet entretien exclusif, elle met à
 nu toute sa vie, dans tous ses aspects, elle parle sans ambages pour 
ses fans, les curieux et surtout ceux qui voudraient connaitre toute la 
vérité. Vous allez pouvoir découvrir sa vraie personnalité. Elle dit 
ici, ce qu’elle n’a jamais osé dire auparavant, dans ses interviews 
antérieures.
Les élites de la 
société civile et les différents gouvernements haïtiens se sentent 
toujours fiers et font souvent leur capital politique, en apprenant les 
succès en terre étrangère de nos artistes, sportifs, écrivains ou autres
 intellectuels, mais ils ne sont pas encore prêts à renverser l’ordre des choses, à savoir, mettre les structures nécessaires et indispensables, pouvant permettre à Haïti d’avoir des valeurs sures à
 tous les niveaux dès la prime jeunesse et surtout assurer leur avenir, 
en implantant ou implémentant les infrastructures adéquates. Ils 
s’amusent à répéter qu’il n’existe pas de génération spontanée et préfère s’adonner à des critiques acrimonieuses à l’endroit d’une célébrité se trouvant brusquement dans une situation économique laissant à
 désirer, au lieu de prendre leur responsabilité en les encadrant et en 
réfléchissant sur des projets d’envergure qui pourraient assurer un 
lendemain meilleur à tous les professionnels Haïtiens.
Après chaque performance, de nos 
ambassadeurs (trices) culturel(les), dans une certaine euphorie, on 
entend régulièrement des promesses de nos dirigeants qui restent, 
souvent, lettre morte. Si les autorités étatiques compétentes prenaient 
leur responsabilité en dotant le pays de législation et de cadres 
pouvant passer de la parole aux actes, on éviterait le recours au 
fundraising,  quand une haute personnalité du monde culturel ou autre, 
du calibre d’une Murielle Leconte, se trouve en crise pécuniaire, pour 
une raison ou une autre.
Toutes ces considérations sont faites en
 tenant compte qu’il soit grand temps de tirer la sonnette d’alarme à 
qui de droit, nonobstant la réticence de certains VIP-décideurs , dans 
un cas similaire, qui pourraient rater une levée de fonds, en cas 
d’extrême urgence. De toute façon, la cagnotte doit être disponible au 
moment opportun. En attendant l’amélioration de cette situation qui 
perdure, nous croyons fermement, que pour tout ce qu’elle a fait de 
positif pour son pays, la courageuse Murielle Leconte mérite l’attention
 de tous.
Qui est Murielle Leconte?
Constatant son grand optimisme, pour 
approfondir la question, en guise d’hommage bien mérité et afin de mieux
 connaitre son passé, son présent , son futur, sa maladie… nous 
soumettons à votre appréciation, cette conversation à cœur ouvert qui 
saura répondre à la question-clé:   
Qui est Murielle Leconte?
ENTREVUE !
Murielle
 Leconte à sa Soirée-Hommage-Anniversaie, Moca-Café, Miami (Floride, 
USA), ce 8 décembre 2013. Crédit Photo: Richarson Dorvil
            Madame Murielle Leconte, qui êtes-vous ? depuis quand, pour quels motifs et dans quelle(s) condition(s) avez-vous laissé votre pays d’origine pour vous établir définitivement en Floride?
Je
 suis Murielle Leconte ING de profession, PDG de « Murielle Créations »,
 depuis tantôt 23 ans. Depuis 3 ans, j’ai dû laisser mon pays, car 
j’avais toujours des douleurs intenses au niveau de la taille, d’autres 
médecins en Haïti que je suivais pour ce problème, me parlaient 
d’Arthrite, de problèmes sciatiques en me donnant des pilules, des 
piqures justes pour atténuer les douleurs qui devenaient persistantes. 
Après avoir fait des radiographies sur l’ordre d’un des médecins , tout 
ceci a été fait et j’ai été voir mon médecin avec les résultats, je lui 
ai dit que moi je n’allais plus rester comme cela avec ces douleurs que 
j’allais partir à Miami, faire d’autres examens pour savoir ce dont il 
s’agit, alors il a été d’accord avec ma décision et me dit d’aller voir 
mon beau-frère qui pourra m’aider. Je partis seule avec une mallette, 
juste pour le mois de vacances que j’avais pris pour mener à bien cette 
série d’examens, que j’avais décidé d’entreprendre avec les pauvres 
moyens que j’avais à ma portée et je suis partie avec mes économies dans
 le seul but de connaitre la vérité en ce qui concerne ces maudites 
douleurs. 
 2.                Avant de poursuivre, en profondeur, avec les problèmes inhérents à votre maladie, nous voudrions vous demander: Votre enfance a-t-elle été heureuse, sinon, pourquoi ?
| Feu, l’Ingénieur Richard Leconte | 
Si
 mon enfance a été heureuse ? je dois vous répondre sincèrement que je 
n’ai pas vécue mon enfance comme tous les enfants, étant une petite 
fille de parents divorcés, mon père n’admettait pas que ses enfants 
vivent en dehors de son toit, alors maman est partie vivre à l’étranger 
et nous avons dû suivre notre Père, je n’avais que 6 ou 7 ans, car je me
 rappelle avoir fait ma première communion dans ma nouvelle demeure et 
il n’y a pas eu de fête, ma grand-mère m’avait emmené à l’Église et 
m’avait donné quelques images et puis plus rien. J’étais à l’École 
« Externat La Providence », chez les sœurs et parfois à midi, mon père 
très occupé avec l’École qu’il venait de fonder oubliait de venir nous 
chercher à midi  et parfois le matin on était en retard et on disait toujours la même chose à la sœur,  de nous répondre : «… panne de caoutchouc encore…  (…)… Si vous habitez trop loin changer d’Établissement… »,
 Disait la sœur. Je le disais à mon Père afin qu’il fasse des efforts, 
mais ce n’était pas de sa faute, il avait des cours à donner très tôt le
 matin et on n’avait pas de chauffeur. Je n’aime pas parler de mon 
enfance, car parfois cela me fait de la peine, mais je me rappelle 
toujours des fêtes de Noël même quand je n’avais pas de cadeau et je 
n’étais pas la seule. Je me rappelle que l’on jouait ensemble parfois, 
mais mon Père étant très studieux exigeait que nous le soyons tous. j’ai
 grandi, changé d’École , je devenais plus grande et après mon 
certificat, je suis allée au « Collège Marie Anne », j’ai passé le reste
 des Années jusqu’à mon Bac 2 et déjà, j’avais commencé à donner des 
cours de Topographie Pratique à L’Université car pour ce faire on 
demandait le Bac I, j’aimais ce que je faisais et les Étudiants étaient 
satisfaits de mon travail, à ce moment la j’avais des Étudiants qui 
étaient des militaires, (colonel, Lieutenant, général) cela m’amusait un
 peu car j’étais plus jeune qu’eux. Je profitai aussi de l’occasion pour
 y faire mes classes Universitaires. J’ai aussi travaille à la Direction
 avec mon Père, Feu L’ING Richard Leconte et ma Belle-mère Mamie Nicole 
c’est comme cela que je l’appelais. J’aidais en tout à la Direction 
jusqu’à la mort subite de mon père  et
 la j’ai su que je n’étais plus une petite fille, que j’allais devoir 
organiser seule ma vie. Je ne peux pas vous raconter le reste et 
vraiment vous répondre à cette question, c’est si malheureux et 
difficile de vous dire si mon enfance a été heureuse…
        Maintenant, nous savons que vous êtes aux USA pour de sérieux problèmes de santé, mais parallèlement, menez-vous d’autres  activités ? Par exemple, Professionnelles, sociales et/ou universitaires, là où vous êtes?
Avec
 ce problème de santé je ne pouvais rien faire que chercher à savoir ce 
que j’avais et encore comment pourrais-je prendre part à certaines 
activités que ce soit professionnelles ou Universitaires?
              Comment avez pu déceler que vous aviez le cancer ?
           Nous
 savons pertinemment que vous avez beaucoup d’admirateurs et 
d’admiratrices qui vous suivent et vous lisent en ce moment, 
sauriez-vous leur  parler un peu
 de votre maladie, comment se manifeste-t-elle, comment vous 
sentiez-vous avant, pendant et après les traitements ? Y-a-t-il un moyen
 de faire une prévention en ce sens ? à ce sujet, avez-vous un conseil à
 leur prodiguer?
 Je
 suivis les conseils des médecins et suivi tous les traitements que l’on
 me conseilla en premier lieu les radiations, après la Chimiothérapie 
avec les médicaments de toutes sortes et vint le pire le « Transplant »  qui
 devait décider de ma vie après DIEU, j’ai été heureuse d’être mon 
propre donneur, sinon qu’adviendrait-il de ma vie, où aurais-je pu 
trouver un donneur et attendre combien de temps? Après le transplant, je
 restai 6 jours dans le coma et là, j’ai eu la perte des cheveux tant de
 choses se sont passées, mais je crois que c’est DIEU et la prière de 
tous qui m’a sauvé, sans oublier mon frère et ma belle-sœur qui étaient 
présents durant ces temps-là.  Ma
 tante me donnait des conseils à ce niveau après le Transplant et que 
puis-je vous dire ensuite les traitements ne sont pas finis jusqu’à 
présent mais depuis un certain temps je vis seule cette expérience 
douloureuse chacun à sa vie, son travail et je remercie ceux qui peuvent
 encore me rendre visite. Le plus dur c’est de se rendre seule aux 
rendez vous à l’hôpital, je n’aimais pas m’entendre dire encore seule 
aujourd’hui? Prévenir ?  je 
crois que cela peut se faire si on prend à temps la maladie et si on 
connait les feuilles que l’on dit être bon pour tel ou tel autre Type de
 cancer. Conseils à prodiguer me dites- vous. C’est aller de temps en 
temps chez le médecin dès que vous avez un doute sur votre état de 
santé. Vous en remettre à Dieu, ne pas se décourager lorsque vous êtes 
au courant de votre cas, toujours prendre les médicaments, si c’est la 
chimio qui peut vous soulager faites-le, ayez l’esprit positif, ne 
pensez jamais à la maladie, jamais, n’attirez pas chez vous les idées 
négatives, écouter la bonne musique, lisez la Bible, essayer de faire ce
 que vous aimez le plus. Parfois il est très difficile de manger, on a 
l’envie de vomir tout le temps, Dieu n’est en rien responsable, ne le 
jugez point. Cependant n’ayez aucun ennemi, car c’est à ce moment que 
vous avez besoin de l’affection de tous. Soyez ferme et positif. PRIEZ 
…PRIEZ,  c’est votre premier remède et la foi en Christ. Dites Je ne mourrai pas, je vivrai et je raconterai les merveilles de l’Eternel.
            Être
 dans un « Nursing-Home » aux USA demande des débours financiers 
exorbitants, Malgré tout, Vous aviez pris la décision de vous y établir,
 pour pouvoir suivre les traitements que nécessite votre cas, est-il 
aisé pour vous de répondre aux exigences financières que requiert une 
telle entreprise ?
Comme
 vous le dites être dans un « Nursing Home » aux USA demande des débours
 financiers énormes, comment je ne peux y répondre aux dépenses. Je dois
 vous dire que l’État aux États-Unis vous donne la possibilité d’avoir 
une Assurance si vous aviez déjà 5 ans de Résidence, dans ce sens vous 
êtes éligible alors des que vous êtes a l’Hôpital et a été Admis, 
un« Social worker » (NDLR.- Travailleur social) déjà commence a vous 
poser des questions a savoir si vous êtes en mesure de prendre vos 
responsabilités. Quand vous donnez la vérité, on vous propose le 
« MEDICAID », une assurance à la portée de tous. J’ai eu la chance 
d’avoir appelée à temps mon frère  qui était disponible ce jour la et 
qui aussi m’a aide avec sa femme, car j’ai la mauvaise habitude de ne 
pas demander de l’aide aux autres et a quiconque. Ils m’ont assiste 
durant tout le début de ma maladie pour aller a l’hôpital, aux rendez 
vous. Je dois sincèrement vous dire que s’il n’y avait pas cette 
assurance je n’aurais pas eu les possibilités de payer quoique ce soit 
et je ne saurais demander a ma famille de payer pour moi, je n’ai pas de
 mari pas d’enfants et ma mère malheureusement n’a aucun moyen, la 
dernière fois ou j’ai failli mourir en Haïti c’est elle Manmie, ma 
Grande sœur , Maitre Céant, ING Abellard qui m’avait aide. Chacun a sa 
vie, ses responsabilités. Moi j’avais déjà dépensé toutes mes économies 
au début de ma venue a Miami, folle comme une évadée a aller par ici et 
par là chercher à savoir les causes de mes douleurs. Je remercie la 
femme de mon beau frère pour les autorisations pour avoir accès aux 
examens. Je dois aussi remercier ma tante qui a toujours été la des ma 
venue a Miami pour me donner des conseils concernant les examens à 
faire, ou trouver les meilleurs prix. Je remercie aussi l’amie qui m’a 
aidée a voir les médecins Haïtiens mais qui ne m’ont aide en rien.
 7.        Actuellement, Madame Leconte, vous traversez une période très difficile dans votre vie, vous sentez-vous combler ou négliger par des proches,  amis et/ou relations ?
 En
 Haïti et dans la Diaspora, plus d’un présume que vous faites partie des
 légataires universels de Feu votre père, Richard Leconte qui, soit dit 
en passant, a laissé un patrimoine immobilier et culturel 
impressionnant, dont l’Université éponyme,  où
 vous faisiez partie du personnel enseignant, en tant que professeur de 
topographie. Comment expliquez-vous vos problèmes économiques actuels 
qui ne vous permettent pas de joindre les deux bouts ?
  Mais, mise a part la « Medicaid », qui vous supporte(nt) dans vos différentes dépenses ? 
Les
 problèmes affectifs existent chez chacun de nous, je peux être trop 
sensible mais il faut savoir que la solitude est très dure et je n’étais
 pas habituée a des situations pareilles, je vivais seule chez moi 
certes avec ma filleule pendant un certain temps mais je fonctionnais 
24/24 pour occuper mon temps. Si parfois je me plaignais pour voir du 
monde près de moi maintenant cela ne me dis plus rien, je reste 
indifférente à l’indifférence d’autrui à mon endroit.Les conseils d’amis
 sur « Facebook » m’aident beaucoup. Je prie fort afin que DIEU m’aide à
 l’accepter dans ces cas la. Parfois on a l’impression qu’on a des amis 
pour ce que vous êtes, et ce que vous pouvez offrir. 
 J’ai muri  et
 je fais l’expérience de la vie avec tous sans exception et parfois on 
s’aperçoit que l’on a rien perdu. Je remercie pourtant tous mes amis de 
Facebook qui le soir me visitent sur ma page, m’écrivent des mots 
réconfortants. Je veux dire un sincère Merci a Miss Lambert qui prend 
son temps pour m’emmener à l’Église tous les Dimanches. Merci de tout 
cœur.
Pour
 vous dire, je pourrais en avoir des projets en perspectives mais on ne 
peut rien sans argent et ceci pour tout le monde, mais je voulais 
organiser une expo en décembre pour mon anniversaire, continuer avec 
« Murielle Créations », mais j’attends jusqu’à présent l’Aide que 
m’avait promis  Mr Le Président 
Martelly lors de sa visite au « Nursing Home », la ou je suis avec 
Rodrigue Millien et je le remercie encore. Je l’attends toujours et je 
suis patiente quand on doit me donner. J’ai aussi l’envie d’organiser 
Cette soirée dénommée : « J’AI LE CANCER », pour parler de ce fléau et 
de présenter un Défilé de Mode avec nos Designers Haïtiens(S »ILS sont 
d’accord) avec les différentes couleurs de costumes qui identifient 
diverses types de cancer c’est a suivre…
  Madame Murielle Leconte, pourriez-vous  nous faire la genèse de votre entreprise  « Murielle créations »? Au début, quels ont été vos objectifs ? Quid de la situation actuelle de cette compagnie ?
Je
 ne peux pas parler d’Entreprise, car après avoir visite des Entreprises
 je me trouve minime mais « Murielle créations » a été créé le 8 déc. 
1990 cela fait déjà 23 ans. Nous avions pour but de créer une ligne de 
vêtements peints pour hommes, femmes et enfants,  sans
 oublier les accessoires sacs a main, bijoux en cornes peints aussi a la
 main, tout ce que je fais doit avoir de la peinture, c’est ma 
spécialité, . J’y ai beaucoup travaille toute seule avec quelques 
couturiers, moi je peignais jusqu’à former un partenaire qui maintenant a
 15 ans avec moi, mais les pièces uniques ne peuvent être peintes que 
par moi même. Nous avons participé à beaucoup d’expositions et de 
défilés dans La Caraïbe, a Miami, a St Domingue et je dois aussi citer 
la « INDEPCO » pour m’avoir aide dans la réalisation de mes sacs a main 
car je n’ai pas encore ces machines pour confectionner moi-même mes 
sacs, tout le monde n’a pas la même chance . Je n’ai jamais pu trouver 
de sponsors en ce sens, ni de prêt d’argent pour agrandir ma petite 
entreprise. Je remercie aussi Mme St Lot de « Femmes en production », 
pour avoir cree cet event qui nous permet d’exposer nos produits et d’en
 faire la promotion. Maintenant je n’y pense plus ma dernière 
participation fut aux Bahamas, lorsque j’étais l’une des gagnantes de 
« SEAL OF EXCELLENE », je l’avais gagne pour Haïti, mais tout le monde 
est reste indifférent, mais ensuite les autres Designers ont suivi la 
même route. et je me souviens que cela coutait cher d’y participer mais 
j’ai tenu bon et je suis parti avec l’aide de Dieu. Apres le 
« earthquake » (NDLR.- Séisme du 12 janvier 2010) je n’étais pas en 
Haïti et tous parlait de ma mort, certains que j’avais laisse le pays 
j’étais une lâche alors qu’ils ne savaient pas combien je souffrais 
c’est pour cette raison que j’avais garde le silence, je souffrais dans 
mes tripes mais je ne voulais pas la pitié de quiconque. Pour le moment 
je préfère penser a ma guérison quoique j’ai répondu a l’invitation de 
certains amis en décembre qui faisait pour moi pour la première fois une
 soirée de support et ensuite avec l’aide de Mme St lot et de quelques 
sponsors j’avais participe a l’exposition de Femmes en production en Mai
 dernier, c’était très difficile car pour acheter les tissus, la 
peinture, la couture il a fallu faire des débours énormes. Je remercie 
ces gens qui m’ont supportes et m’ont permis d’y participer. je ne peux 
pas citer de noms. Je ferais trop de jaloux et oublier un nom causerait 
tellement d’ennui.
J’ai
 eu comme l’impression que j’étais la bienvenue, on était content de me 
revoir même les plus démunis me tendaient la main à ma sortie de 
l’aéroport et j’étais si heureuse alors, je m’attendais à voir d’autres 
personnes considérées comme des amis, mais je préfère croire au manque 
de temps que l’indifférence à me voir en vie. C’était une merveilleuse 
expérience que de vivre cette soirée organisée par le comité Staff de 
Tropicana qui lui aussi a été le premier à me donner son support, Maitre
 Céant, Jean Max Bellerive, Marie Laurence Lassègue, (au début de ma 
maladie), le Comité pour cette soirée organisée, ceux qui m’ont offert 
des tableaux pour être vendus aux enchères, Les Designers faisant parti 
du Staff pour m’aider pour l’expo. « Break Time », « Karibe Hôtel », 
pour ma deuxième venue en Mai a l’expo, j’étais aussi heureuse et chacun
 venait me saluer sur mon stand et tout le monde n’était pas toujours 
content de mon bonheur durant ces deux journées, j’avais cesse d’avoir 
mal a revoir tant de monde m’entourer. Je veux quand même remercier ceux
 qui m’ont permis d’être la. Mme Danielle St Lot, Marie Lucie Bonhomme, 
Consulat d’Haïti à Miami, American Arlines, Mme Magalie Racine, Le 
Ministère de la Culture, DGI, Unibank, Ministère du commerce, MARNDR, Je
 devais être accompagné de 4 personnes, faire les achats des tissus 
enfin de tout, ce support m’a aide d’une certaine façon pour réaliser 
cette expo. Encore Merci a tous les médias, Tatiana Simon, mon 
Assistante, Reginald Scott, Rose Laure Claude, Maitre Junior Mentor, 
Islande Kersaint Nurse, tous ceux qui m’ont aidéà faire la promotion à 
travers les médias, « Info Fiable », Télés, Journaux. Mon beau frère et 
son frère Médecin à Miami.
 Ils ont toujours été la. Les couturiers, Bernard Crepin, Les acheteurs, si par oubli je n’ai pas cite un nom Pardonnez-moi.
Après votre convalescence, comptez-vous rester aux USA, ou qu’est-ce qui pourrait vous inciter  à revenir vous établir  définitivement, chez vous, en Haïti?
Je
 n’ai plus de cœur, avec beaucoup de regrets oui, mon Père avec sa 
jalousie a peut-être fait des erreurs en ce sens, j’ai eu tellement de 
stigmates de  nombreuses car 
j’ai été marié a un homme qui me maltraitait, je ne peux pas vous dire 
combien il était méchant, brutal, personne n’est intervenu à temps, 
Après très longtemps, j’ai eu d’autres relations pour ne pas être seule 
et chercher a connaitre vraiment l’amour, mais au début c’était toujours
 bien, mais après avoir vécu avec moi, ils ont su combien j’étais 
sincère ils ont change et profite de mes sentiments et de ma façon de 
les aimer, les gâter , j’étais généreuse et je donnais tout de moi-même.
Non
 depuis tantôt 10 ans… personne, cela en vaut-il la peine ? je n’ai 
jamais eu la chance de rencontrer des Hommes répondant à mes critères de
 choix, juste parce que je ne juge personne en apparence, je regarde 
l’éducation, la croyance en Dieu, et les atouts ce n’est pas nécessaire 
d’être riche mais avoir un idéal. Un niveau Intellectuel et aussi avoir 
un bon métier pour vous rendre indépendant. 
  Vos
 expériences ces dernières années à Miami, vous poussent à faire 
certaines réflexions concernant les rapports humains ? Qu’est-ce que 
vous appréciez chez les américains  et que vous aimeriez retrouver  chez vos compatriotes haïtiens, tant en Haïti qu’en Diaspora?
Je
 fréquente les Américains pour seulement les services qu’ils nous 
fournissent en tant que patient. Je trouve que les employés des hôpitaux
 sont toujours gentils a mon endroit, disponibles, toujours prêts a 
aider peut être ils sont formes pour cela mais ils le font bien, je n’ai
 jamais eu jusque la rien a me plaindre, D’ailleurs partout ou je passe 
je me fais des amies, des gens qui m’apprécient pour ma gentillesse, 
parfois quand je vais prendre le chimio je vais en tai ils me disent : « …you always are alone what Happen?… »Et
 cela me fait pleurer, c’est comme si je n’avais pas de famille. Une 
amie était entre d’Haïti et je lui ai demande de m’accompagner et elle 
n’a pas su supporter, elle pleurait et on l’a fait sortir,car ce n’est 
pas bon pour le moral des patients, Je remercie celui qui me conduit 
toujours à l’hôpital Jacques Sylvain. Alors que lui-même doit prendre le
 dialyse 3 fois par semaine.
  En ce moment, comment sont vos rapports avec  la terre de vos ancêtres ? 
Pour
 le moment mes rapports avec la terre de mes ancêtres demeurent en 
« Standby », car là où je suis,  je suis très préoccupée par ma maladie,
 je pense toujours à mon pays, ce que j’aurais fait si j’avais les 
moyens, je prie pour ceux qui ont la Gouverne du pays et je prie pour 
que nous soyons un jour unis dans la paix, sans hypocrisie, sans 
destruction de l’autre, sans haine et discrimination. Si on faisait un 
retour en arrière pour revivre les exploits de nos ancêtres on 
souhaiterait être comme  l’un ou l’autre .
 Aujourd’hui, quels genres de support apportez-vous, à votre pays d’origine ?
Je
 souris à votre question comment là où je suis je pourrais apporter un 
support à mon cher Haïti, j’y ai déjà donne tout moi-même durant toute 
ma vie depuis mon statut de professeur jusqu’à la création de « Murielle
 Créations », en travaillant avec les jeunes, Les Artistes, je ne sais 
que dire encore au contraire, je pensais que le pays aurait une pensée a
 mon endroit pour avoir tellement donne et n’avoir rien reçu. je ne 
demande pas c’est juste un rappel, si je n’étais pas malade je 
continuerais a donner encore de ma personne a ce cher pays qui m’a vu 
naitre, HAÏTI.
  Parlez-nous un peu de vos bons et mauvais souvenirs d’Haïti…Et ceux des USA, en général ?
 Aux USA,  je
 ne peux parler de souvenirs, sinon le verdict donne, lorsque j’étais à 
l’hôpital,c’était comme une douche froide reçue et j’ai apprécié cette 
décision de la part de l’État d’aider ceux qui ont la résidence même 
quand ils n’ont pas travaillé, ils peuvent être aide au niveau de la 
santé, mais avec des restrictions. Aussi un très mauvais souvenir, la 
mort subite de Gisèle Lissade, ma maman chérie qui habitait les USA 
depuis tantôt 46 ans et c’est arrive pendant que je suis malade. Aussi 
la mort subite de ma bonne amie Bernadette m’a beaucoup marque, elle a 
su pour son cancer après moi et est partie bien vite.
  Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne  d’Haïti?
J’espère
 que la jeunesse de mon pays choisisse à suivre des gens qui ont œuvré 
pour que Haïti renaisse de ses cendres, a prendre comme boussole des 
gens qui sont des modèles à suivre à tous les points de vue, que cette 
jeunesse pense plutôt qu’a son éducation, son idéal pour demain qu’ils 
ne soient pas complexe dans le métier a choisir, pourvu que ce soit sa 
passion, Réussir sa vie est mieux que de se donner a toutes sortes de 
plaisirs, avoir le respect d’autrui, ne pas se diriger vers la 
corruption, la prostitution, Choisissez d’être aussi un modèle pour 
votre pays et surtout être fier de sa famille et d’être ambitieux dans 
le bon sens.
  Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne de la diaspora ?
Je
 ne sais quoi dire pour cette jeunesse Haïtienne de la Diaspora, Tout 
est à recommencer, quand je vois comment agissent nos frères Haïtiens 
aux USA, les parents semblent avoir démissionné pour s’occuper mieux de 
sa maison, prendre deux boulots, oublier l’assistance qu’ils doivent à 
leurs enfants pour parfaire leur éducation, enfin, il faudrait prendre 
des mesures au niveau de la mairie de chaque zone à empêcher les enfants
 de se vêtir n’importe comment, de circuler à n’importe quelle heure, 
d’avoir le respect des parents, des professeurs et d’autrui, Ils ne 
savent rien faire à la maison, ils sont toujours à la mode et seuls 
leurs « IPOD » les intéresse ou « Facebook » pour faire autre chose ou 
ce qui pourrait leur être utile. Je demande aux parents de réviser 
l’éducation donne à leurs enfants en terre étrangère.
  Là où vous êtes, comment voyez-vous la situation sociopolitique en Haïti ?
Pour
 cette question je ne peux pas vous répondre car là où je suis, je ne 
fais pas de politique et même quand je lis les nouvelles je n’ai 
personne avec qui commenter ou discuter un sujet qui me ferait plaisir 
et je vois que chez nous on fait beaucoup plus de politique que de 
chercher a aider le pays a aller de l’avant. Souhaitons que le pays un 
jour soit uni pour de vrai et qu’il n’existe point de malentendus a tous
 les niveaux. Que le respect et la discipline règne au pays.
  Quels conseils donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine ?
Je
 dirais à la Diaspora Haïtienne de chercher à promouvoir Haïti à partir 
de notre culture, nos sites pittoresques, notre histoire, eux aussi 
doivent savoir quand on dit Haïti ils en font parti, ils ne doivent en 
aucune manière dénigre le pays même quand ils se sentent plus en 
sécurité là où ils sont. qu’ils ne doivent pas laisser tomber la famille
 qui attend leur visite, on les attend pour investir au pays, participer
 à la reconstruction d’Haïti, et surtout promouvoir le tourisme.
Murielle Leconte, avez-vous réalisé le rêve de votre vie ? 
J’ai
 fait pour mon pays ce que je devais faire avec amour, sincérité, et 
aussi par devoir,tous nous avons comme mission de promouvoir HAÏTI, afin
 qu’on le voit autrement que ce qui est véhiculé à travers les médias 
internationaux. Alors je n’ai aucun regret,je n’ai jamais rien espéré en
 retour.
  Pour conclure avec ce sympathique dialogue, avez-un dernier message pour vos fans,  compatriotes,  le peuple, les officiels  et le  gouvernement haïtien, en particulier?
Mon
 dernier message serait de vous souhaiter la santé, la paix, l’amour 
pour autrui, le partage, le respect de l’un pour l’autre, la justice 
pour tous sans exception, chacun doit travailler dans un même but pour 
que Haïti soit couvert du manteau du Seigneur, afin que nos péchés a 
tous soient pardonne. L’Éducation pour tous et ne regardez pas l’autre 
avec dédain et ne vous croyez jamais supérieur a autrui,car tout peut 
arriver sans avertissement. La maladie est faite pour tous, je peux 
aujourd’hui être malade et être ignore parce que je ne peux en rien vous
 être utile, mais qui sait demain qui sera le suivant pendant que je 
suis en train de louer le Seigneur de m’avoir Guéri.
Je 
veux dire un merci spécial à ma tante chérie Florence Lissade Poitevien 
qui a toujours été là pour moi, m’a supporté à tous les points de vue 
depuis le début de mon cancer je voudrais lui dire combien j’apprécie 
d’avoir été là pour moi. Love U
Merci je n’en peux plus avec cette famille de jaloux pour un rien comme si ma santé n’était pas plus utile que tout.
  Murielle Leconte ‘CANAL+HAITI’  et
 ‘DIASPORAMA-HAITI’ vous remercient et vous souhaitent de tout cœur, un 
prompt rétablissement et du succès dans tout ce que vous aurez à 
entreprendre. 
Je
 ne sais comment vous remercier et comment vous m’aviez trouve, Merci de
 votre support a mon endroit. Merci encore de vouloir ma guérison, Bon 
Travail et Bon succès dans toutes vos entreprises.
 Bien à vous et mes Respects.
IMPORTANT NDLR.- 
Durant la cérémonie commémorant son anniversaire de naissance et de celle de son entreprise « Murielle Créations », à « Moca Café » à Miami, l’Icône a annoncé la meilleure nouvelle de l’Année 2013 à ses admirateurs et admiratrices, présents dans la salle, venus de partout pour la supporter.
Le cancer n’est plus retrouvé dans le sang de cette grande combattante!Durant la cérémonie commémorant son anniversaire de naissance et de celle de son entreprise « Murielle Créations », à « Moca Café » à Miami, l’Icône a annoncé la meilleure nouvelle de l’Année 2013 à ses admirateurs et admiratrices, présents dans la salle, venus de partout pour la supporter.
Murielle
 n’est pas complètement guérie, elle doit suivre un traitement très 
coûteux pendant deux longues années pour se libérer définitivement de ce
 mal. 
Un cadeau divin pour célébrer ce double-anniversaire. 
Nous
 devons toujours la supporter, jusqu’à sa complète guérison. Plus que 
jamais, Elle mérite toute notre attention pour tout ce qu’elle a fait de
 positif pour Haïti.
Crédit: CANAL+HAÏTI/DIASPORAMA-HAÏTI
 Propos recueillis par Andy Limontas pour la Chronique « Diasporama » de CANAL+HAITIemail: canalplushaiti@yahoo.fr
Tous droits réservés@CANAL+HAITI, Novembre 2013